Author: Patricia Dubois

Dans tous les domaines, la politique sociale est à l’agenda. Les votations se suivent concernant la maladie, la vieillesse, l’accident, le chômage, la pauvreté, l’invalidité ou la parentalité et, chaque année, des initiatives sur ces objets sont déposées. L’action de l’État pour répondre à ces enjeux est au cœur de débats qui oublient le plus souvent les raisons qui ont conduit à l’adoption de politiques sociales: apaiser les conflits de travail, éviter les désordres sociaux, faire nation ou conforter une certaine idée de la famille.

Loin de l’image d’Épinal de politiques sociales ne faisant que répondre à des besoins au nom d’une certaine idée de la solidarité, ce cours s’attachera à faire la genèse des risques et des besoins sociaux reconnus pour mieux comprendre ce que le Conseil fédéral a nommé la « diversité sauvage » de l’État social helvétique.

Les cinq séances permettront de comprendre pourquoi l’accident du travail a été le premier risque social reconnu, avec quelle intention la notion de chômage fut inventée, quelle représentation des capacités se cache derrière la protection sociale de la vieillesse ou de l’invalidité, comment les crises favorisent le développement de politiques sociales ou pourquoi elles favorisent surtout les hommes et les autochtones.

Ce cours intéressera toutes les personnes qui souhaitent étudier et comprendre les enjeux actuels de la politique sociale en Suisse. Il ne nécessite pas de prérequis particulier. 

Imaginez vivre dans un monde sans Amérique. Cela paraît impossible, littéralement inconcevable, tant la présence de ce phénomène culturel, politique et économique est obsédante. Pourtant, pendant des siècles, c’est ainsi que vécurent les habitantes et habitants de la Terre. Bien sûr, il y avait un continent peuplé de millions d’individus, des empires immenses, des cultures riches et complexes et des langues variées, mais il n’y avait pas d’ « Amérique ».

Puis, il s’est produit un évènement littéraire, des séries de voyages métaphoriques, qui ont mis « l’Amérique » sur la carte du monde. Dès lors, il a fallu rebattre les cartes avec l’Amérique, ce qui a changé l’histoire de la représentation du monde et de sa géopolitique.

Durant trois séances, nous réfléchirons à la mise en jeu de l’Amérique en tant qu’invention littéraire, à partir de textes du XV^e au XVII^e siècle, allant de Christophe Colomb à John Winthrop. Sans chercher à écrire une histoire de l’Amérique, ces textes examineront des moments clés du voyage de la métaphore et de son implantation dans ce qui sera, dès lors, le « Nouveau Monde ».

Entre le XV^e et le XVII^e siècle, les Flandres furent gouvernées par les ducs de Bourgogne, les Habsbourg d’Autriche, puis par les rois d’Espagne: des dominations successives qui ne furent pas toujours heureuses au niveau politique. La prospérité des marchands et des banquiers de la région contribua toutefois à instaurer un climat propice à la création artistique et aux nombreux échanges qui devaient irrémédiablement conditionner son développement. C’est dans ce riche contexte d’échanges culturels que nous allons étudier l’évolution des grands maîtres flamands: de véritables génies qui ont inventé un répertoire d’images d’une splendeur exceptionnelle. Ils ont su observer tous les petits détails du monde concret qui les entourait et insérer la poésie particulière de cet univers dans chacune des commandes mystiques et religieuses qu’ils exécutaient.

Le cours sera illustré par de nombreuses images numériques.

Durant les huit rencontres, nous développerons les thèmes suivants:

• Jan van Eyck et la Cour de Bourgogne
• Rogier van der Weyden et Hans Memling
• Les multiples rapports entre les Flandres et l’Italie
• Jan Gossart et l’amiral Philippe de Bourgogne
• L’émancipation des paysagistes au sein de l’École flamande
• Les émotions lumineuses de Rembrandt
• L’univers intimiste de Vermeer: entre passion et détails