Architecture et histoire – Conservation du patrimoine bâti: le cas du château de Chillon

Architecture et histoire – Conservation du patrimoine bâti: le cas du château de Chillon

Monument historique le plus visité de Suisse, le château de Chillon est un modèle en matière de conservation et de restauration. Pilotées depuis 1892 par une commission technique, les opérations réalisées sur l’édifice sont de nature très diverse: de la récente restauration des murailles et des chemins de ronde à l’amélioration de l’étanchéité des fenêtres, en passant par le renouvellement des toitures, tuile par tuile, sans oublier la réfection des façades donnant sur le lac.

En compagnie des architectes Antoine Graf et Bernard Verdon, de l’historienne de l’art Claire Huguenin ainsi que des archéologues Anna Pedrucci et Mathias Glaus, partez à la découverte des enjeux liés à la conservation et à la préservation du château de Chillon.

La participation au cours donne accès aux autres salles de la mythique forteresse pour le reste de la journée.

Programme détaillé

mardi 25 février
Antoine Graf, architecte en charge de la surveillance du château de Chillon

Les monuments historiques, comme le château de Chillon, nécessitent une surveillance constante de la part d’expert·es. Cela conduit régulièrement à des travaux d’entretien de grande ampleur afin de réparer les éventuels dommages, mais également dans le but prévenir de futures détériorations ou d’adapter le lieu à de nouvelles contraintes.

Ces travaux présentent de nombreux défis, principalement dans le cadre d’un monument historique ouvert au public, où il faut allier sécurité, esthétisme et accessibilité, tout en respectant les contraintes techniques du lieu.

Durant cette première séance, Antoine Graf exposera les défis et les conséquences de travaux de cette ampleur, ce à quoi il faut être attentif et pourquoi de tels ouvrages font partie de la vie d’un monument historique.

mardi 4 mars
Claire Huguenin, historienne de l’art et spécialiste de l’histoire de Chillon

Les travaux au château de Chillon sont anciens, avec des premières constructions datant du XIe siècle, et ils n’ont jamais cessés, que cela soit des agrandissements, des réparations ou de modifications liées à la fonction du lieu, passant de forteresse à résidence ducale puis à arsenal militaire et prison.

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle a eu lieu l’une des plus importantes séries de travaux menées au sein de Chillon: les premières restaurations et fouilles réalisées par l’archéologue cantonal Albert Naef et la première Commission technique du château de Chillon.

Ces travaux, précurseurs de ceux menés de nos jours, ont profondément marqué le château tel que nous le connaissons actuellement. Lors de la deuxième séance, Claire Huguenin présentera cette période-clé de l’histoire du château et de la recherche scientifique.

mardi 11 mars
Anna Pedrucci et Mathias Glaus, archéologues, Archéotech SA, société spécialisée dans l’étude des monuments historiques

Les interventions dans un monument historique ne sont pas des travaux comme les autres. En plus de permettre la conservation et l’entretien des bâtiments, ils offrent l’opportunité aux archéologues et aux historien·nes, de comprendre et de découvrir l’évolution d’un monument pour que toutes et tous puissent ensuite en connaître l’histoire.

Durant chaque tranche de travaux au sein du château de Chillon, une équipe d’archéologues a la charge de suivre leur avancement et de profiter de ces occasions pour mieux connaître le monument.

Pour cette troisième séance, Anna Pedrucci et Mathias Glaus exposeront les défis logistiques et intellectuels de ces travaux, les méthodes employées, ainsi que l’intérêt scientifique et les risques que comportent ces chantiers, tant au château de Chillon que dans d’autres lieux emblématiques du canton de Vaud et de Suisse.

mardi 18 mars
Bernard Verdon, architecte et ancien président de la Commission technique du château de Chillon

Depuis le début des travaux de restauration au sein du château de Chillon au début du XXe siècle, la Commission technique a eu la responsabilité de veiller à la pertinence des travaux et au respect du monument. Chaque intervention se déroule sous son regard attentif.

La série de cours se clôturera par l’exposé de Bernard Verdon, qui présentera son expertise et son point de vue sur la vaste question des travaux de restauration et d’entretien au château de Chillon, et dans les monuments historiques de façon plus générale. Cette intervention permettra d’apporter un regard éclairé sur le passé, le présent et le futur des travaux, ainsi que sur les défis que la conservation et la préservation des monuments historiques comportent.

Datesles mardis 25 février, 4, 11 et 18 mars 2025
Heuresde 10h30 à 12h
LieuChâteau de Chillon, salon Albert Naef, avenue de Chillon 21, Veytaux
Prix140 fr. (180 fr. sans adhésion) pour 4 séances
Culture pour tous: 35 fr.

Santé – Du berceau à la tombe: influence du travail sur notre santé

santé travail annulé

Michel Guillemin, professeur honoraire, UNIL, ancien directeur de l’Institut universitaire romand de santé au travail 

santé travail annulé

Tout au long des différentes étapes de notre existence le travail a un réel impact sur notre santé. Ainsi, certaines activités professionnelles de la mère mettent en danger le fœtus; ou des problèmes psychosociaux affectant les parents à leur travail se répercutent sur leurs enfants. Ceux-ci, à leur tour, auront un parcours professionnel influencé, sur le plan de leur santé, par les risques spécifiques à leur métier… et même à la retraite! 

Après avoir donné un aperçu des aspects « négatifs » de la santé au travail, ce nouveau cours se penchera sur les dimensions favorisant une meilleure santé de la personne en activité. Si le travail est accompli dans le cadre d’une organisation respectueuse de l’être humain, il contribue de façon importante à la bonne santé physique, psychique, sociale et spirituelle. Enfin, nous verrons comment le travail ne s’arrête pas à la fin de la vie professionnelle, bien au contraire! Même si dans l’esprit de beaucoup de gens, le travail est associé essentiellement à l’activité professionnelle rémunérée, la retraite ouvre, de son côté, la porte au travail désiré, choisi librement et porteur de valeurs. 

À la fin de chaque séance, une large place sera faite aux échanges, afin d’enrichir le contenu du cours par des exemples vécus. 

Datesles jeudis 1er, 8, 15 et 22 mai 2025 | ANNULÉ
Heuresde 8h45 à 10h15
LieuEspace Riponne (1er étage), place de la Riponne 5, Lausanne
Prix125 fr. (160 fr. sans adhésion) pour 4 séances, supports de cours inclus

Cinéma – Introduction à l’analyse filmique

Cinéma – Introduction à l’analyse filmique

Brian Aubert, diplômé en histoire et esthétique du cinéma, UNIL 

Stéphane Tralongo, docteur en études cinématographiques, enseignant-chercheur, UNIL 

Ce cours-séminaire vise à apporter un bagage théorique et historique pour l’étude du cinéma à travers l’analyse de séquences de films. Chaque séance sera articulée autour de l’explication d’un ou deux extraits de films différents, qui seront analysés en détail par l’enseignant et les participant·es grâce à des outils esthétiques, théoriques et historiques donnés durant le cours. Cela, dans le but d’aiguiser notre rapport actif aux films en tant que spectateurs et spectatrices! C’est un séminaire qui se veut avant tout interactif, où la participation et les propositions des participant·es sont les bienvenues. 

Des films de différentes époques, nationalités et tendances stylistiques seront au programme. 

Aucune connaissance préalable de l’histoire du cinéma n’est nécessaire. 

Datesles mardis 29 avril, 6, 13, 20 et 27 mai 2025 | COMPLET
Heuresde 10h30 à 12h
LieuEspace Riponne (1er étage), place de la Riponne 5, Lausanne
Prix150 fr. (195 fr. sans adhésion) pour 5 séances, supports de cours inclus
Culture pour tous: 40 fr.

Philosophie – Café-philo et randonnée philosophique

Philosophie – Café-philo et randonnée philosophique

Éric Suarez, docteur et praticien en philosophie

Espace de réflexion, de rencontre et de partage, le café-philo invite les participant·es à raisonner ensemble autour d’une question philosophique. Renouant avec le dialogue socratique, il permet à chacun et à chacune d’exprimer son opinion ainsi que les raisons qui les sous-tendent. Favorisant la recherche commune, le café-philo est avant tout une co-construction, une enquête existentielle menée par le groupe. Il ne s’agit pas, ici, d’un cours d’histoire de la philosophie, mais bien d’une expérience philosophique.

Nulle connaissance de la discipline n’est nécessaire, seul le plaisir de philosopher est essentiel. Un thème différent sera abordé lors de chaque séance.

Le café-philo se poursuivra à l’extérieur, le 2 juin (horaire à définir ensemble), durant une randonnée, mêlant plaisir de la marche et réflexion.

Datesles lundis 28 avril, 5, 12, 19, 26 mai et 2 juin 2025
Heuresde 8h45 à 10h15
LieuEspace Riponne (1er étage), place de la Riponne 5, Lausanne
Prix175 fr. (225 fr. sans adhésion) pour 6 séances

Théâtre – Pour une histoire culturelle du théâtre

Théâtre – Pour une histoire culturelle du théâtre

Danielle Chaperon, professeure à la Section de français et au Centre d’études théâtrales, UNIL, enseignante à La Manufacture 

Il paraît évident aujourd’hui que le public du théâtre est la réunion d’un groupe de spectateur·rices. Pourtant, on n’a pas toujours considéré qu’il y avait quelque chose à regarder sur une scène. Les auteurs et les théoriciens classiques parlent plus souvent de leurs « auditeurs » que de leurs « spectateurs ». Non pas qu’il n’y eut rien à voir, mais rien de visible à estimer selon les critères du Beau. C’est au milieu du XVIIIe siècle, seulement, que l’on s’avisa d’appliquer au théâtre des normes empruntées aux arts plastiques: la « mise en scène » était en train de naître, mais il fallut attendre la fin du XIXe pour qu’elle s’impose comme un art à part entière. 

Durant les quatre rencontres, nous développerons les thèmes suivants: 

  • Le modèle rhétorique prévaut à la Renaissance et au siècle classique. Il conditionne l’écriture et imprègne le jeu des comédien·nes;
  • Le modèle pictural émerge au siècle des Lumières et le pittoresque règne sur les scènes d’un XIXe siècle fiévreusement « scopique »;
  • Le modèle chorégraphique naît au tournant du XIXe et du XXe siècle, en réaction au succès croissant du cinéma;
  • Le modèle médiatique s’impose avec la modernité et le théâtre se définit aujourd’hui – à l’ère numérique – comme un « hypermédia ». Qu’est-ce à dire?
Datesles lundis 17, 24, 31 mars et 7 avril 2025 | ANNULÉ
Heuresde 15h30 à 17h
LieuEspace Riponne (1er étage), place de la Riponne 5, Lausanne
Prix125 fr. (160 fr. sans adhésion) pour 4 séances, supports de cours inclus
Culture pour tous: 30 fr.

Littérature – Les récits de Maryline Desbiolles

Littérature – Les récits de Maryline Desbiolles

Jean Kaempfer, professeur honoraire, UNIL 

Allant des personnages, sensualité lumineuse des paysages, souplesse d’une langue qui cède l’initiative aux mots: l’œuvre de Maryline Desbiolles happe le lecteur par une joie et une énergie omniprésentes. Et c’est une œuvre en perpétuel renouveau, où les genres les plus divers se côtoient – romans de la vie amoureuse (Anchise), fragments autobiographiques, récits de filiation (Primo), fictions biographiques, enquêtes ou récits historiques (Il n’y aura pas de sang versé)

Le cours sera donné sous la forme d’un cours-séminaire, qui permet une participation active. Les modalités concrètes en seront discutées et établies ensemble, lors de la première séance. 

Il portera principalement sur trois œuvres, que les participant·es peuvent se procurer dans les éditions suivantes:

  • Anchise, Seuil, Points, 1999 (à lire pour la première séance)
  • Primo, Seuil, Points, 2005
  • Il n’y aura pas de sang versé, J’ai lu, 2023
Datesles mardis 11, 25 mars, 1er et 8 avril 2025
Heuresde 10h30 à 12h
LieuEspace Riponne (1er étage), place de la Riponne 5, Lausanne
Prix125 fr. (160 fr. sans adhésion) pour 4 séances

Histoire des religions – La mort de Jésus, dans le texte et dans l’image

Histoire des religions – La mort de Jésus, dans le texte et dans l’image

Daniel Marguerat, professeur honoraire, UNIL 

Aucune question n’a été plus intensément pensée dans la tradition chrétienne que celle-ci: pourquoi a-t-il fallu que Jésus meure? Ce nouveau cours explore les diverses réponses données à la question. 

Nous commencerons par mesurer l’immense difficulté qu’ont éprouvée les premiers chrétiens en annonçant un Seigneur mort d’un supplice aussi cruel. Puis, nous explorerons les diverses tentatives de comprendre la croix, en suivant à la fois les textes des évangiles et la manière dont les peintres ont peint la crucifixion. Parfois, nous le constaterons, l’image parle mieux que les mots… La mort de Jésus: une absurdité, une horreur, un acte d’héroïsme, un sacrifice? Nous mesurerons la force et la faiblesse de ces essais de comprendre l’impensable. 

Datesles lundis 3, 10, 17, 24 et 31 mars 2025 | COMPLET
Heuresde 8h45 à 10h15
LieuEspace Riponne (1er étage), place de la Riponne 5, Lausanne
Prix150 fr. (195 fr. sans adhésion) pour 5 séances, supports de cours inclus

Science et philosophie – L’humain, entre neurologie et philosophie: regards croisés

Science et philosophie – L’humain, entre neurologie et philosophie: regards croisés

François Félix, docteur en lettres, ancien enseignant de philosophie au Gymnase de Nyon, à l’UNIL et à la HEP Vaud 
Jean-Yves Sovilla, neurologue

La question de nous comprendre nous-mêmes est centrale, tant en philosophie qu’en science. Depuis le XIXe siècle, les neurosciences ont renouvelé les approches en démontrant la part des mécanismes biologiques dans le fonctionnement de notre esprit, soulevant par là des questions philosophiques inédites. 

L’esprit humain est-il réductible à un réseau de neurones? Le langage est une des spécificités de notre espèce, mais est-ce le cerveau qui parle? Que pensons-nous être le réel? Une construction cérébrale? Le libre arbitre existe-t-il? Qu’estce que la conscience? Telles sont les questions qui seront discutées dans ce nouveau cours à deux voix entre un philosophe et un neurologue. 

À chaque séance, une large place sera laissée aux échanges pour que le public puisse aussi s’exprimer sur ces questions qui nous touchent au plus profond de notre nature. 

Datesles jeudis 27 février, 06, 13, 20 et 27 mars 2025 | COMPLET
Heuresde 8h45 à 10h15
LieuEspace Riponne (1er étage), place de la Riponne 5, Lausanne
Prix150 fr. (195 fr. sans adhésion) pour 5 séances, supports de cours inclus

Économie – L’économie, un trompe-l’œil qui ne trompe personne

Économie – L’économie, un trompe-l’œil qui ne trompe personne

Jean-Marie Brandt, docteur en sciences économiques et en théologie, ancien directeur général de banque et chef du fisc vaudois 

À quoi bon des économistes si l’économie trahit la promesse d’une vie bonne? Si leur modèle se fissure sous la poussée accélérée et aggravée de crises? Démocratie en 2025, responsabilité, travail, progrès technique, prospérité, confiance: le modèle libéral du bonheur n’est-il qu’un trompe-l’œil? Nous analyserons par quels outils ce modèle, instrumentalisant l’angoisse, la peur et la contre-vérité, se limite à l’immédiat et prône le risque zéro. Comment il fabrique stress, addiction et remède, et transforme le tout en valeur marchande. Prédateur de ressources, il enrichit une minorité puissante qui entend imposer sa vision du bonheur. Sous l’appellation post-libéral et post-humaniste, il se présente en trompe-l’œil de l’économie, la vraie. 

Durant ce cours, nous analyserons cette réalité nouvelle qui n’est pas aussi complexe ni anxiogène qu’on veut nous le faire croire; nous reviendrons à la vérité de bon sens d’une économie malthusienne, qui s’impose quels que soient l’époque et le lieu. 

Les quatre séances seront complétées par deux périodes innovantes de séminaire faisant appel à notre pratique du quotidien. Ou comment décrypter, ensemble, le fonctionnement de l’économie au prisme de l’actualité. 

Datesles mardis 25 février, 4, 11 et 18 mars 2025 | COMPLET
Heuresde 8h45 à 10h15
(!! les 25 février et 18 mars, de 8h45 à 11h30 environ)
LieuEspace Riponne (1er étage), place de la Riponne 5, Lausanne
Prix150 fr. (195 fr. sans adhésion) pour 4 séances, supports de cours inclus

Art et culture – Les glaciers dans la photographie, de la magnificence à la détresse

Art et culture – Les glaciers dans la photographie, de la magnificence à la détresse

Claude Reichler, professeur honoraire, UNIL, chercheur et écrivain 

Au milieu du XIXe siècle, le développement de la photographie est contemporain du maximum glaciaire dans l’histoire récente du climat. Des photographes de génie créent alors le paysage glaciaire, à la fois somptueux et tourmenté, produisant une véritable fascination. À partir des années 1860, la température se réchauffant, les glaciers diminuent; on sait maintenant que l’activité humaine accentue dramatiquement leur fonte. Depuis une vingtaine d’années, des photographes artistes, dans des œuvres bouleversantes et singulières, témoignent de la disparition de ces géants, vus comme des êtres vivants et souffrants, et de celle du paysage glaciaire lui-même. 

Basé sur le livre récent de Claude Reichler, Les glaciers des Alpes et la photographie. Dans la lumière de leur disparition, paru aux Presses universitaires de Rennes, le cours présentera de nombreuses images, en les situant dans leur contexte et en mettant en miroir le passé et le présent. 

Datesles lundis 24 février, 3 et 10 mars 2025 | ANNULÉ
Heuresde 15h30 à 17h
LieuEspace Riponne (1er étage), place de la Riponne 5, Lausanne
Prix100 fr. (130 fr. sans adhésion) pour 3 séances, supports de cours inclus
Culture pour tous: 25 fr.