Depuis une vingtaine d’années, de nouvelles séries sont apparues tirant parti d’un formidable levier : une temporalité indéfinie et ouverte. Les héros ne sont plus ces êtres insensibles au travail du temps, mais des individus qui vieillissent en même temps que nous.
Jamais l’attachement au monde raconté que permet la durée n’a été autant lié à l’incertitude de son destin. Les intrigues se complexifient, jouant sur les emboîtements entre épisodes, saisons et série : flashbacks et flashforwards, enchâssements et jeux sur les points de vue constituent de nouveaux modes de narration.
Ce numéro, codirigé par Raphaël Baroni (École de français langue étrangère), regroupe des études portant sur plusieurs séries, parmi lesquelles Breaking Bad, Top of the Lake, Mad Men, Lost, ou How I Met Your Mother. L’accent est mis sur les innovations apportées par les séries à l’art du récit, mais aussi sur la manière dont ces innovations permettent de repenser les catégories traditionnelles de la narrativité et les concepts narratologiques hérités des études littéraires.
Ce numéro est accessible en ligne ici.
Raphaël Baroni, François Jost (dir.), Repenser le récit avec les séries, Télévision, n° 7, 2016.
ON EN PARLE DANS LES MÉDIAS
- Télévision n°7 : Repenser le récit avec les séries télévisées, Blog Libération, 28.03.2016.