Le ton des romans de l’écrivain français, qui oscille entre l’ironie, la provocation, la sincérité et le registre de l’essai, et que l’auteur invite d’ailleurs parfois à lire « au premier degré », entraîne des lectures divergentes, qui clivent le public. En outre, la posture de Houellebecq – qui reprend parfois à son compte certains propos tenus par ses personnages – contribue à brouiller les pistes, rendant poreuses les frontières qui séparent le texte des opinions de l’auteur. Comment donc définir la présence de l’écrivain dans son œuvre ?
Les contributions rassemblées par Raphaël Baroni (École de français langue étrangère) et Samuel Estier (Section de français), explorent les différentes « voix » de Houellebecq, si difficiles à cerner. Ce recueil d’articles apporte un éclairage nouveau sur l’œuvre de Michel Houellebecq et sur la manière dont nous la lisons. Issues du colloque international organisé en 2016 à l’Université de Lausanne, les contributions sont en libre accès.
Raphaël Baroni, Samuel Estier (éds.), Les « voix » de Michel Houellebecq, actes du colloque de l’Université de Lausanne (3-4 mars 2016), mis en ligne sur Fabula, 2017.