Comment améliorer la boîte à outils narratologique dans la culture scolaire?
En dépit de critiques liées à son technicisme, la narratologie s’est maintenue dans l’enseignement du français, non seulement comme méthode d’analyse ou de rédaction, mais également comme objet soumis à évaluation. Ainsi, narrateur, focalisation ou analepse constituent, aujourd’hui comme hier, des savoirs enracinés dans la culture scolaire, dont la maîtrise s’acquiert le plus souvent par l’analyse de la littérature.
Face à l’étonnante résilience de cette boîte à outils, les articles réunis dans ce numéro de Transpositio coédité par Gaspard Turin, Luc Mahieu et Raphaël Baroni (École de français langue étrangère, Centre interdisciplinaire d’étude des littératures) retracent le processus de scolarisation de la narratologie et abordent les raisons qui président à son maintien. Le numéro s’appuie sur le regard rétrospectif de plusieurs grands témoins, sur l’étude de manuels et sur des études de terrain dressant un état des lieux de la narratologie enseignée en France, en Suisse, en Belgique et au Québec. La possibilité d’une amélioration de l’ergonomie de cet attirail conceptuel, qui n’a guère évolué en un demi-siècle, est aussi envisagée.
Élaborées dans le cadre d’un projet FNS mené au sein du pôle de recherche DiNarr (didactique et narratologie), les contributions de ce numéro sont disponibles en texte intégral sur le site web de la revue.
Gaspard Turin, Luc Mahieu, Raphaël Baroni (éds), Les outils narratologiques pour l’enseignement du français: bilan et perspectives, Transpositio, dossier n° 6, Université de Genève, 2023.
PROJET DE RECHERCHE ASSOCIÉ
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Raphaël Baroni
Luc Mahieu
Gaspard Turin