De la muscu’ connectée au Centre sportif

Récemment inauguré sur le campus, le Pavillon Smart Training propose des appareils de fitness qui s’adaptent à leurs utilisateurs.

Récemment inauguré sur le campus, le Pavillon Smart Training conjugue activité physique et nouvelles technologies. Première nouveauté proposée : des appareils de fitness qui s’adaptent à leurs utilisateurs.

Sous le plafond de bois du Pavillon Smart Training, dernier fleuron du Centre sportif, des étudiants transpirent sur des équipements dernier cri. Parmi les dizaines de machines visibles, neuf sont dédiées à la musculation « connectée ». Une nouvelle offre des Sports universitaires Lausanne accessible sur abonnement depuis le début du semestre d’automne. « Nous avions limité l’accès à 200 personnes pour éviter une surcharge et ajuster les derniers réglages informatiques. Maintenant 50 places supplémentaires ont été ouvertes. Beaucoup sont déjà prises ! » glisse David Bourgit, responsable des trois salles de musculation que comptent désormais les Sports universitaires.

Un bracelet permet de déverrouiller les machines et d'accéder à son profil d'utilisateur. © Fabrice Ducrest / UNIL
Un bracelet permet de déverrouiller les machines et d’accéder à son profil d’utilisateur. © Fabrice Ducrest / UNIL
Entraînements « sur mesure »

Ici, chaque abonné possède un profil virtuel qui centralise des informations personnelles (taille, poids, sexe, âge, résultats aux tests de force et historique d’entraînement). Ces données sont stockées et traitées par la firme allemande EGYM (fournisseur du système) en accord avec la politique de confidentialité de l’UNIL. Elles permettent aux appareils d’ajuster la charge, la position des sièges ou encore la hauteur des poignées lorsque l’utilisateur se « logue » à l’aide d’un bracelet pour choisir parmi une douzaine de programmes personnalisés. Le maître de sport poursuit :

« Toutes les six séances, les machines proposent de nouveaux tests de force afin de reprogrammer la charge en fonction des progrès effectués. Ces entraînements adaptés évitent les blessures qui arrivent fréquemment dans les salles de musculation. »

Une application mobile (téléchargeable sur Apple et Android), administrée par le fournisseur EGYM en collaboration avec le Service des sports UNIL/EPFL, permet en outre de consulter son historique d’entraînement et ses données personnelles en tout temps. Le club à indiquer pour être associé à la bonne entité est « Sportsunilepfl ». Des challenges sportifs y seront proposés prochainement.

Les mouvements corrects effectués sur les appareils permettent de gagner à un petit jeu visible sur écran. © Fabrice Ducrest / UNIL
Les mouvements corrects effectués sur les appareils permettent de gagner à un petit jeu visible sur écran. © Fabrice Ducrest / UNIL
Promouvoir l’activité physique

Inauguré officiellement le 11 octobre, le Pavillon Smart Training doit encore accueillir courant 2022 un studio d’enregistrement professionnel, dit « Medialab », ainsi que le « Health for Performance », un système d’entraînement virtuel alliant tests de performance et bilans de santé globale, fondé sur les technologies développées avec le CHUV et l’EPFL lors des Jeux olympiques de la jeunesse de 2020. Cet espace offrira également un suivi individualisé accessible via une application mais plus poussé et conduit par des coaches professionnels. Il tiendra notamment compte de données d’ordre psychologique ou encore squelettique.

Pour Pierre Pfefferlé, directeur du Service des sports UNIL/EPFL, l’accompagnement individualisé à distance est aujourd’hui une offre qui répond à la demande des membres de la communauté universitaire. Il commente :

« Il est clair qu’avec cette pratique on perd certains avantages propres aux cours collectifs comme la proximité avec l’enseignement et l’aspect social de l’activité. Mais on gagne en précision et qualité du suivi individuel, qui peut manquer lorsqu’un enseignant doit gérer des dizaines voire des centaines de participants. »

Si ces développements sont intéressants pour les sportifs d’élite, pour Pierre Pfefferlé, ils visent avant tout la promotion de l’activité physique. « Ces technologies facilitent l’accès à un entraînement de qualité. » Elles lui laissent par ailleurs entrevoir des solutions plus adaptées en période de pandémie.