La recherche doctorale sur la bande dessinée à l’Université de Lausanne
Journée d’étude, UNIL, 7 juin 2022
Dans le cadre du séminaire organisé par l’Association internationale des chercheur·euses en littérature populaire et culture médiatique (LPCM), en partenariat avec le Groupe d’Étude sur la Bande Dessinée (GrEBD) et avec le soutien de la Formation doctorale interdisciplinaire de la Faculté des lettres (FDi), une journée d’étude se tiendra le mardi 7 juin 2022 visant à réunir les doctorant·es de l’Université de Lausanne dont la recherche porte sur, ou inclut, la bande dessinée.
Le séminaire annuel organisé par la LPCM, qui encadrera la réflexion de cette journée, invite les contributeur·ices à s’interroger sur les outils et les méthodes impliquées dans l’analyse des phénomènes caractéristiques de la production et de la réception des littératures populaires et de la culture médiatique. Cet accent porté sur la réflexivité méthodologique trouve toute sa place dans le cas des recherches doctorales sur la bande dessinée. Dans un contexte institutionnel où l’histoire et la théorie du médium ne font pas l’objet d’un cursus disciplinaire spécifique, l’engagement et la poursuite d’une thèse de doctorat concernant un tel objet implique des enjeux épistémologiques, historiographiques et, plus largement, méthodologiques dont l’occasion de débattre n’est que trop rarement donnée.
Plus d’informations sur la page dédiée à l’événement
Archives
Transferts, reconfigurations et transition numérique dans la bande dessinée (2021)
Colloque international, UNIL, 21, 22 et 23 octobre 2021
Ce colloque, mêlant communications scientifiques et tables rondes, vise à interroger l’interdépendance entre les supports médiatiques et les formes narratives qui s’y déploient dans le cadre particulier de la bande dessinée. L’une des spécificités de ce médium est justement de se définir par la projection d’une séquence d’images sur la surface qui lui tient lieu de support, ce qui explique cette focale particulière. Les questionnements diversifiés qui composent le programme de ces trois journées, tant du point de vue des approches, des méthodes que des objets convoqués, s’inscrivent dans des enjeux particulièrement contemporains. En effet, la problématique de l’évolution de l’identité culturelle de la bande dessinée en lien avec l’émergence des technologies numériques, est très actuelle, car celle-ci semble avoir modifié en profondeur les modes de production, de diffusion et de consommation des récits graphiques.
Les avatars du chapitre en bande dessinée (2017)
Colloque international, UNIL, 11 et 12 mai 2017
Töpffer, en créant la « littérature en estampe », opposait son invention à la « littérature en chapitres ». Ainsi, l’unité chapitrale semble à première vue étrangère à la segmentation du récit graphique, qui se décline en cases, bandes, planches, albums, etc. Cette segmentation supplémentaire et facultative s’est manifestée assez tardivement, vers la fin des années 1970, en lien avec le modèle littéraire. Cela pose de nombreuses questions : le chapitre en BD a-t-il des caractéristiques formelles et fonctionnelles qui lui sont propres ? un chapitre peut-il se confondre avec un strip, une planche ou un album ? comment l’épisode d’un feuilleton devient-il le chapitre d’un roman graphique ? les traditions américaine et franco-belge ont-elle fait un usage semblable du chapitrage ? Ce colloque aborde toutes ces questions, rarement posées, en prenant en considération les spécificités sémiotiques, culturelles et historiques de la bande dessinée. Vous pouvez retrouver le programme du colloque sur ce lien.
Dans le prolongement du colloque, une infographie sur le chapitrage en bande dessinée a été réalisée par Jeanne Rocabert et Laura Weber, deux étudiantes du cours de Master « Sérialités narratives: Littérature BD,radio, serials, télévision, jeux vidéo » dont la validation a débouché sur une exposition virtuelle, hébergée par le site du Pôle de narratologie transmédiale d’UNIL.
BD–US / La bande dessinée américaine vue par l’Europe. Réception et réappropriations (2014)
Colloque international, UNIL, 27 et 28 mars 2014
Des années 1930 aux super-héros hollywoodiens d’aujourd’hui, les motifs pourtant spécifiquement propres à la culture nord-américaine des comic strips puis des comic books déferlent notamment sur l’Europe. Qu’est-ce qui leur vaut cette popularité, souvent en dehors de la culturelégitimée ? Comment la France, l’Italie ou l’Angleterre ontellesperçu, exploité et reformulé l’imaginaire et le langage de ces productions étatsuniennes ? En partenariat avec l’exposition « Superman, Batman & Co… mics ! » de la Maison d’Ailleurs, ce colloque se propose d’envisager dans leur diversité les particularités idéologiques, visuelles, narratives et artistiques de ces publications à travers la manière dont elles ont été « lues » de ce côté-ci de l’Atlantique.
Page du colloque sur le site de l’UNIL
Compte rendu de la communication de Raphaël Oesterlé (PDF)
Les actes ont été publiés aux éditions Infolio: Boillat, A., Atallah, M. (dir.) (2016) BD-US. Les comics vus par l’Europe, Gollion, Infolio.
L’image fixe en série(s) : Le spectre du mouvement (2013)
Colloque international, UNIL, 17-19 octobre 2013
Ce colloque du programme doctoral de la Section d’histoire et esthétique du cinéma a été sous la direction du prof. Alain Boillat (UNIL), en partenariat avec le prof. Jan Baetens (Université de Leuven) et le prof. Philippe Marion (Université catholique de Louvain-la-Neuve).
La journée du 17 octobre s’est achevée avec le vernissage de l’exposition « La BD avant l’album » organisée dans le cadre du projet « Le découpage de l’action. Analyse narratologique de périodiques de bandes dessinées (1946-1959) » soutenu par le FNS et dirigé par les profs Françoise Revaz (UNIFR) et Alain Boillat (UNIL).
Il s’est prolongé jusqu’au 19 octobre avec une matinée spécifiquement consacrée à la bande dessinée, organisée conjointement avec Philippe Kaenel dans le cadre du Centre des Sciences Historiques de la culture (SHC, UNIL).
Narration visuelles, visions narratives (2010)
Colloque international, UNIL, 4-5 novembre 2010
Ce colloque interroge divers modes d’interactions des textes littéraires et des images fixes, dans le domaine graphique et photographique, à l’époque contemporaine : un siècle innovant qui prolonge les mutations de l’ut pictura poesis, une tradition elle-même marquée par la tension entre fonction narrative et fonction monstrative, systématisée par Lessing dans son célèbre Laocoon en 1766. Depuis le XIXe siècle, l’essor de l’imprimerie et des techniques de reproduction ont rapproché les deux modes d’expression, non seulement sur le plan matériel, mais aussi sur les plans esthétique et symbolique, avec le renouveau de l’illustration, l’émergence du « livre d’artiste », de la bande dessinée ou encore de la photographie et de la photolittérature. Les genres étudiés ici, du livre illustré à la photofiction, sont véritablement intermédiaux, au sens où narration et monstration se partagent l’espace représentatif et s’affectent réciproquement de leurs différences.
Les actes ont été publiés en 2013 dans la revue Etudes de Lettres.