Colloque: Transferts, reconfigurations et transition numérique dans la bande dessinée | 21-23 octobre 2021

© Olivier Stucky, 2021

Du 21 au 23 octobre se tiendra le colloque international « Transferts, reconfigurations et transition numérique dans la bande dessinée » à l’Université de Lausanne.

Cet événement s’inscrit dans le cadre du colloque international en deux volets: « Formes narratives & Supports médiatiques ». La première partie du colloque: « Impact de la sérialité sur le récit audiovisuel », organisée par Alain Boillat et Valentine Robert, se tiendra à l’UNIL du 20 au 21 octobre 2021 (plus d’informations ici).

Ce second volet du colloque, mêlant communications scientifiques et tables rondes, vise à interroger l’interdépendance entre les supports médiatiques et les formes narratives qui s’y déploient dans le cadre particulier de la bande dessinée. L’une des spécificités de ce médium est justement de se définir par la projection d’une séquence d’images sur la surface qui lui tient lieu de support, ce qui explique cette focale particulière. Les questionnements diversifiés qui composent le programme de ces trois journées, tant du point de vue des approches, des méthodes que des objets convoqués, s’inscrivent dans des enjeux particulièrement contemporains. En effet, la problématique de l’évolution de l’identité culturelle de la bande dessinée en lien avec l’émergence des technologies numériques, est très actuelle, car celle-ci semble avoir modifié en profondeur les modes de production, de diffusion et de consommation des récits graphiques.

En raison du contexte sanitaire, l’accès physique aux conférence est restreint aux détenteurs d’un certificat COVID. Néanmoins, les conférences seront retransmises à distance sur Zoom, sur inscription. De même, afin de garantir la fluidité de l’organisation et le respect des limitations d’occupation de la salle, il est nécessaire de s’inscrire.

Informations, inscription et programme sur cette page.

(Colloque organisé par Raphaël Baroni, Gaëlle Kovaliv et Olivier Stucky dans le cadre du projet FNS Sinergia: « Reconfiguring Comics in our Digital Era » (CRSII5_180359).

Lire, interpréter, enseigner l’interculturalité avec la bande dessinée

Ce séminaire de Master aura lieu le Mercredi 14h-16h pendant le semestre d’automne 2021

Ce séminaire de Master est organisé par C. Schaer et R. Baroni. Il est ouvert aux étudiant·e·s de l’EFLE ainsi qu’aux étudiant·e·s francophones inscrits dans les modules de renforcement, en particulier dans le module « Comparatismes ». Il est aussi ouvert aux étudiant·e·s participant au SPEC « Pédagogie et médiations culturelles » dans le module « Réflexions sur la transposition ».

Ce séminaire vise à explorer le potentiel de la bande dessinée pour développer une réflexion sur les représentations de «l’interculturel» et de «l’altérité». Par le biais d’un corpus comprenant des récits graphiques des XXe et XXIe siècles, nous allons observer la façon dont des auteurs et autrices de bande dessinée majoritairement francophones confrontent différentes cultures, soit en s’engageant dans la relation avec l’autre, soit en adoptant un point de vue extérieur – parfois ethnocentré ou teinté d’orientalisme (E. Said). De quelles manières des auteurs tels que Hergé, R. Goscinny, A. Uderzo, et plus récemment, M. Satrapi, R. Sattouf ou encore F. Chavouet représentens-ils/elles leurs propres cultures et d’autres cultures ? En parallèle, nous réfléchirons, sur un plan didactique, à la manière dont la représentation des cultures dans la bande dessinée francophone est susceptible d’être exploitée dans l’enseignement, et plus précisément en didactique du FLE, dans une visée «d’éducation interculturelle». Avec Ogay et Edelmann (2011), nous nous interrogerons sur les réponses adéquates à apporter, selon les contextes, à la différence culturelle, et nous explorerons les tensions entre relativisme culturel et universalisme. Nous tenterons de prendre position par rapport à l’enseignement des bandes dessinées choisies (stéréotypes, (post)colonialisme) : sont-elles enseignables dans une perspective interculturelle ? Et si oui, dans quelles conditions?

Parution: Chats en case. Entre histoire de la BD et histoire de l’animal

Philippe Delisle (dir.), Chats en case. Entre histoire de la BD et histoire de l’animal

De Félix the Cat à Blacksad, en passant par Chaminou, le chat s’est imposé comme un personnage de BD incontournable.
Étudier les félins en cases permet d’aborder de manière originale l’histoire des animaux. Le 9e art fait en effet écho à la situation et à la représentation du chat dans les sociétés humaines, avec des héros d’abord vus comme rusés et anticonformistes, tels Pat Hibulaire ou Krazy Kat, puis avec l’affirmation de fidèles compagnons, comme le chat de Gaston ou les félins « mignons » des mangas.
Mais l’analyse des « séries félines » permet aussi et surtout de mieux appréhender le fonctionnement de la BD. Les héros-chats jouissent d’une grande plasticité, et épousent plus ou moins les fonctions des personnages de papier humains.
On se demandera par exemple comment un félin muet communique avec les lecteurs, comment les chats naviguent entre dessin animé, dessin de presse et BD, ou encore si certains héros au pelage sombre peuvent être porteurs d’une identité afro-américaine.
L’ouvrage multiplie les exemples, en évoquant aussi bien la BD franco-belge que les comics et les mangas, et favorise les approches les plus diverses, en mobilisant des historiens de la BD et de l’animal, mais aussi des littéraires et des « stripologues ».
 
Philippe Delisle est professeur d’Histoire contemporaine à l’Université de Lyon 3. Il a fondé et dirige la collection « Esprit BD », dans laquelle il a publié plusieurs ouvrages, dont La BD au crible de l’Histoire (2019).

Fiche sur le site de l’éditeur