COUPER / COLLER (exposition)

Reconfigurer la bande dessinée à l’ère numérique – Reconfiguring Comics in our Digital Era

Exposition au pavillon A de l’EPFL du 9 novembre 2023 au 7 janvier 2024
Ouvert gratuitement de 11h à 18h du mardi au dimanche, Vernissage le 9 novembre 2023

La bande dessinée, en tant qu’art graphique, est intimement liée à ses formats de publication. Dans la grande page en couleur d’un album, on ne raconte pas la même histoire que dans un « strip » en noir et blanc publié en journal. Chaque fois qu’une histoire change de support, il faut donc la réinventer, et avant l’arrivée du numérique, auteurs et éditeurs maniaient ciseau et colle pour recomposer leurs planches en passant du magazine à l’album, ou de l’album au format de poche.

L’arrivée du numérique n’a pas fait disparaître les supports imprimés, mais elle a ajouté de nouvelles déclinaisons pour cet art protéiforme, qui s’affiche aujourd’hui aussi sur nos écrans. Heureusement, les technologies numériques offrent aussi de nouveaux outils pour faciliter l’opération couper/coller.

L’exposition commence par une plongée dans l’histoire éditoriale de la bande dessinée pour découvrir ses nombreux supports ainsi que les reconfigurations qui en découlent. Nous présentons ensuite une recherche visant à développer des outils numériques pour faciliter le redéploiement des récits graphiques vers une grande variété de formats. L’exposition met enfin en scène un atelier dans lequel des étudiants de l’École supérieure de bande dessinée et d’illustration de Genève ont réinterprété deux séries historiques publiées dans les années 1950, pour les adapter à différent supports, imprimés ou numériques.

Cette exposition est issue du projet Sinergia « Reconfiguring Comics in our Digital Era » financé par le fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS n° 180359) dirigé par Sabine Süsstrunk, Mathieu Salzman et Raphaël Baroni. Elle sera associée à la journée d’étude « La patrimonialisation de la bande dessinée à l’ère numérique » qui se tiendra le 10 novembre 2023 à l’EPFL.

  • Exposition commissionnée par Raphaël Oesterlé et Peter Grönquist
  • Scénographie par Jean Pablo Muehlestein
  • Design graphique par Olivier Stucky
  • Direction artistique par Marie Carrard
  • Partenaires de l’exposition : FNS, EPFL, Unil, BDFIL, ESBDi, Centre BD de la ville de Lausanne

Art brut et bande dessinée

En marge de l’exposition « Art Brut et bande dessinée » placée sous le commissariat d’Erwin Dejasse, le GrEBD et Pro Helvetia, en collaboration avec la Collection de l’Art Brut, réunissent spécialistes et artistes pour interroger les relations entre ces deux champs de création distincts, mais nourris d’influences reconnaissables, sinon réciproques. Avec la participation des artistes Simone BaumannHelge Reumann et Noyau !

L’événement a lieu le 25 novembre 2022 à la Collection de l’Art Brut à Lausanne. Inscription souhaitée directement ici !

Programme

17h00 – 18h00 : Visite guidée par Erwin Dejasse, commissaire de l’exposition

18h15-19h15 :   Art brut et bande dessinée : regards croisés sur la scène suisse

Avec Sarah Lombardi (directrice de la Collection de l’Art Brut), Erwin Dejasse (commissaire de l’exposition) et Benoît Chevalier (Editions Atrabile)

Modération : Philippe Kaenel, section d’histoire de l’art de l’Université de Lausanne

19h30-20h30 : Influences, inspirations, jonctions : la parole aux artistes

Avec les auteurs et autrices de bande dessinée Simone Baumann, Helge Reumann et Noyau

Modération : Raphaël Oesterlé, section de cinéma de l’Université de Lausanne

Nature et paysage dans la bande dessinée polar (appel à contribution)

Journée d’étude en distanciel

Université Sorbonne Paris Nord, Laboratoire Pléiade

Université Toulouse Jean-Jaurès, Laboratoire  LLA-CREATIS   

Vendredi 18 novembre 2022

On a coutume d’étudier dans le polar – tant dans le film que dans le roman – l’espace  urbain, afin d’en souligner ses caractéristiques, qu’il soit adjuvant ou opposant. Le roman noir, lui, accorde une importance considérable à la ville. Selon Chandler, c’est Dashiell Hammett[2] qui a inauguré véritablement le genre quand « il a sorti le crime de son vase vénitien et l’a flanqué dans le ruisseau [3]». La ville devient ainsi un élément essentiel du roman policier où, à l’origine simple cadre de l’histoire, elle occupe une place croissante. Georges Simenon, suivant en cela Honoré de  Balzac, fut l’un des premiers à faire de la ville un élément essentiel et même constitutif du roman policier. On comprend dès lors que si les publications portant sur l’espace urbain dans la  bande dessinée sont assez disparates, il n’en reste pas moins qu’elles sont assez nombreuses[4]. Effectivement, les nombreuses études sur la dialectique entre bande dessinée et espace interrogent l’espace urbain au sens architectural. Comme l’espace architectural – particulièrement urbain –  a déjà  fait l’objet d’études chez les bédéistes ainsi que  chez les théoriciens,  nous  souhaitons engager une réflexion nouvelle, sur l’articulation entre la nature – et ses  paysages -, et la  bande dessinée polar. Cette nécessité s’impose dans la mesure où les études qui se  sont intéressées  à la nature dans tous états sont peu orientées sur le genre de la bande dessinée polar.

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