Vous trouverez ci-dessous le suivi des recherches auxquelles contribuent ou ont contribué la fondation Connaissance 3 et ses membres, ainsi que des liens vers leurs aboutissements (résultats d’études, statistiques, documents réflexifs ou rebonds médiatiques et politiques).
Projets en cours
Telling Death: raconter la mort – dialogue citoyen sur la mort, le deuil et la transition funéraire (dès 2022)
Marc-Antoine Berthod (HETSL), Alain Kaufmann (UNIL / ColLaboratoire)
projet de communication scientifique proposant des rencontres et des dialogues entre public et chercheur·es sur différentes thématiques autour de la mort. Il invite à réfléchir à la place de la mort et des morts dans notre société, en proposant des espaces d’échanges intergénérationnels et de discussion avec un large public, pas toujours familier avec les pratiques anciennes et nouvelles qui relèvent du post-mortem. Voir le site | Consulter le flyer
La pandémie de Covid-19 a mis en relief un ensemble de questions touchant à la mort et au deuil. Face aux mesures de distanciation sociale et de prévention sanitaire, de nombreux proches n’ont pas pu accompagner les personnes défuntes ni organiser les funérailles comme ils l’auraient souhaité. Les expériences vécues ont témoigné de l’importance – peut-être sous-estimée – de pratiques et de rituels qui permettent, au croisement d’histoires personnelles, de savoir-faire professionnels et de traditions collectives, de vivre au mieux le deuil. Pour certain·es, cette situation de crise aura peut-être été l’occasion de découvrir de nouvelles manières de faire, encore méconnues du grand public.
Interview de l’anthropologue Marc-Antoine Berthod, qui chapeaute le projet, donnée en mars 2024 pour L’invité du 12h30 à la RTS:
Calendrier des événements:
Le 1er juin 2022, un après-midi d’échanges a été organisé par Connaissance 3, le ColLaboratoire de l’UNIL et la Haute école de travail social et de la santé Lausanne (HETSL) pour instaurer un dialogue à la croisée de pratiques de recherche, de démarches participatives et d’engagements citoyens. Il s’agissait de promouvoir les réflexions autour de la mort et de mettre en perspective un ensemble d’expériences et d’enjeux de santé publique en la matière. Présentation PowerPoint lors de la journée d’étude
Les débats se sont articulés autour du projet Necropolis porté par le Prof. Marc-Antoine Berthod et Cahterine Gaignat de la HETSL et des pics-nics mortels et autres démarches participatives mis sur pied avec l’Office du médecin cantonal en prévision de l’événement «Les Couleurs de la mort» qui s’est déroulé à Lausanne du 5 au 8 octobre 2022.
Dans le sillage de l’événement « Les couleurs de la mort » d’octobre 2022, un après-midi de réflexion collective sur les enjeux de santé publique en matière de fin de vie et de mort a été proposé le 5 avril 2023.
Du 18 juin au 10 septembre 2023, dans le cadre du PALP Festival, l’exposition « PASSAGE » consacrée aux imaginaires et rituels mortels a permis aux partenaires scientifiques d’animer des Causeries sur la mort les 6 juillet, 2 et 1 septembre 2023. Voir le programme
Le 30 avril 2024, un atelier intitulé « explorez la Boîte -noire- de la mort » a été organisé afin d’explorer des objets divers et variés autour de la mort et du deuil. Le but était d’analyser ce qu’ils éveillent en nous, pour aborder la phase du post-mortem dans toute sa matérialité.
Une « balade mortelle » a été organisée le 25 mai 2024. Le cimetière, lieu d’inhumation traditionnel, s’est alors transformé en un espace complexe où se mêlaient promenade, narration historique et découverte artistique.
Des activités pour raconter la mort
Dans son programme d’automne-hiver 2024-25, Connaissance 3 a proposé de nombreuses activités en lien avec le projet Telling Death.
Découvrez l’article à ce sujet.
Dans le cadre de ce projet, différents podcasts ont été réalisés. Six épisodes pour écouter parler de mort, de pratiques funéraires, de mémoire et de deuil. Des jeunes et des moins jeunes échangent sur ces sujets en différents endroits de Suisse romande, découvrent ce que font les un·es et les autres, et s’interpellent. Certains épisodes ont été réalisés en partenariat avec Connaissance 3. Le 30 novembre 2024, le premier de ces épisodes a été inauguré par une écoute collective au Théâtre de Vidy à Lausanne.
Mort à l’ère numérique (dès 2022)
Sous la direction du Dr Jean-Daniel Strub et avec Prof. Ralf Jox, Prof Anne-Christine Fornage, Dre Anca-Cristine Sterie, Prof Francesca Bosisio – CHUV / UNIL / HEIG-VD / ethix, Zurich
Étude interdisciplinaire s’intéressant aux offres qui émergent dans le domaine de la prévoyance funéraire, de la gestion des données numériques des personnes disparues et du travail de deuil.
Dans le cadre d’une étude interdisciplinaire mise au concours par le TA-Swiss (Centre de compétence des Académies suisses des sciences qui a pour mission d’examiner les opportunités et les risques des nouvelles technologies) une recherche s’intéresse aux offres qui émergent dans le domaine de la prévoyance funéraire, de la gestion des données numériques des personnes disparues et du travail de deuil.
Entre 2022 et 2023, des membres de Connaissance 3 ont pris part à un focus group animé par Francesca Bosisio (HEIG-VD) et Anca Sterie (Institut des humanités en médecine et de la Chaire de soins palliatifs gériatriques); une occasion de découvrir notamment les applications unvergessen.de et goodmourning.ch et de discuter des aspects psychosociologiques des technologies numériques utilisées en anticipation de la fin de vie ou de sa propre mort.
Les résultats de cette recherche ont été publié début 2024 et l’ouvrage est consultable en pdf sur cette page.
Il est également possible de commander une édition papier du livre.
Historique des projets terminés
Prof. Farinaz Fassa Recrosio – Institut des Sciences sociales, UNIL
Recherche explorant les rôles que l’engagement des seniors (+65 ans) dans la vie associative peut jouer dans l’acquisition et la mobilisation de compétences, sur l’échange et le transfert de ces compétences au niveau intergénérationnel, ainsi que sur la perception que ces personnes ont de leur propre qualité de vie. Voir le site
Aujourd’hui en Suisse, la question de la «participation sociale» des seniors comme lieu potentiel pour favoriser la cohésion sociale et contribuer au nouveau «pacte intergénérationnel» se situe au cœur d’enjeux majeurs, politiques, économiques et existentiels. Pour autant, peu de connaissances scientifiques ont été produites concernant les modes actuels d’engagement des seniors, les compétences qu’elles et ils mobilisent, construisent et transmettent dans le milieu associatif, et l’impact de leurs engagements sur la qualité de leur vie. Le point de vue des seniors sur ces questions a été peu sollicité et leurs apports à l’ensemble de la société à ce sujet restent peu visibles. Dans le cadre de ce projet, plusieurs chercheurs des universités de Lausanne et Neuchâtel ainsi que de la HES-SO Valais, ont exploré les rôles que l’engagement des seniors (+65 ans) dans la vie associative peut jouer dans l’acquisition et la mobilisation de compétences, sur l’échange et le transfert de ces compétences au niveau intergénérationnel, ainsi que sur la perception que ces personnes ont de leur propre qualité de vie.
Lire notre actualité pour plus de détails sur le lancement du projet
Résultats de la recherche: le livret VIVRA (PDF)
Parution d’un livre: Vieillir en Suisse
À la suite de cette recherche et des résultats observés, Marion Repetti, professeure et responsable de l’Institut de recherche en travail social à la HES-SO Valais-Wallis et Farinaz Fassa ont co-écrit un ouvrage aux éditions Savoir Suisse.
La perspective sociologique adoptée dans cet essai percutant appelle à rendre plus visible le quotidien des seniors, à reconnaître leurs engagements (bénévoles notamment) et à identifier ce qui favorise, ou à l’inverse ce qui empêche, le maintien d’une existence de qualité et d’un statut de citoyen ou de citoyenne à part entière tout au long de la vie.
Alain Kaufman, Véronique Jost-Gara + Connaissance 3 – UNIL / ColLaboratoire
L’initiative Santé Intégrative et Société a été lancée par la Fondation Leenaards en 2021. Elle souhaite faciliter l’intégration d’approches thérapeutiques existantes en médecine conventionnelle et dans le domaine des médecines complémentaires. Elle vise notamment à favoriser le dialogue entre soignant·e·s, patient·e·s et proches pour une meilleure qualité des soins.
Dans le cadre de cette initiative, Le ColLaboratoire de l’UNIL a organisé un focus group auquel des membres de Connaissance 3 ont participé. Il s’agissait de discuter de questions telles que : Quelle est votre conception de la santé ? A quoi vous font penser les termes de médecine « conventionnelle » et médecine « complémentaire » ou « alternative » ? Avez-vous des attentes vis-à-vis de la médecine actuelle qui ne sont pas satisfaites ?
Ce focus group a permis aux chercheurs d’élaborer un questionnaire qui a été largement diffusé (plus de 900 Romands y ont participé) et qui a conduit aux conclusions présentées à cette adresse.
Premiers résultats de la recherche Santé intégrative
Université de Zurich / Fédération des UNI3
Enquête nationale auprès de plus de 1000 participants à des activités proposées par des universités du 3ème âge
Rapport final (PDF)
Connaissance 3 – Digital Switzerland / EPFL
Ateliers de mentorat sur les questions numériques réunissant des étudiants de l’EPFL et des seniors de Connaissance 3
Rapport final (PDF)
Trois de nos bénévoles participent à un projet de «Mentorat inversé» mené à l’EPFL
Convertir les connaissances des experts dans la pratique quotidienne. A la rentrée de septembre 2019, sur l’initiative de digitalswitzerland, l’EPFL et Connaissance 3 ont lancé un programme de mentorat inversé.
Intéressés par l’éducation et le talent, les membres de digitalswitzerland ont suggéré que l’écart de générations au travail et dans la vie, où les plus de 50 ans sont souvent laissés pour compte, pourrait être comblé par le mentorat inversé, un concept qui offre des avantages tant aux employés âgés et aux seniors qu’aux jeunes employés.
Mais de quoi s’agit-il?
Ce projet de semestre de niveau Master/Bachelor de l’EPFL, consiste à réaliser concrètement un mentorat inversé sous forme d’une expérience au cours de laquelle un étudiant de l’EPFL est associé à un professionnel senior à la retraite, afin de lui fournir une formation personnalisée sur un ensemble de compétences technologiques liées à la transformation numérique en cours dans notre société.
Les compétences typiques prises en considération sont la capacité à utiliser efficacement, dans différents types de situations, des technologies numériques répandues, telles que les réseaux sociaux ou d’autres type de services basés sur Internet, ainsi que leurs connexions avec des concepts importants, tels que la sécurité des données, la préservation de la confidentialité ou la gestion des mots de passe.
Le rôle de Connaissance 3 dans tout ça?
Pour cet essai pilote, l’Université des seniors vaudoise, pour qui la formation continue tout au long de la vie et l’empowerment des seniors sont essentiels, a choisi de sélectionner les mentorés parmi ses bénévoles. Trois binômes mentors-mentorés ont ainsi été créés durant la phase préparatoire qui s’est déroulée fin septembre.
Il existe de nombreuses plateformes de mentorat, pour des publics ciblés et au sein des entreprises. L’expérience a montré que pour qu’un programme de mentorat inversé fonctionne au mieux, plusieurs critères doivent être mis en place. Par exemple, permettre aux personnes âgées d’acquérir des compétences numériques et aux jeunes d’établir un réseau, de comprendre d’autres professions ou de contribuer socialement.
Durant une phase d’analyse, le mentor synthétisera les principaux enseignements tirés du «terrain» pour compléter le « catalogue de service » établi au cours de la phase préparatoire; il formulera un ensemble de lignes directrices pratiques pour réussir à mettre en place des expériences de mentorat inversé à plus large échelle. Les étudiants ont présenté leurs conclusions lors d’une défense en janvier 2020.
Dr Kaj Noschis – Laboratoire de sociologie urbaine (LaSUR), EPFL
Recherche-action initiée par Connaissance 3 en collaboration avec l’EPFL. Ateliers menés avec une quarantaine de seniors pour montrer l’impact positif de l’engagement citoyen des seniors sur leur sentiment d’être des citoyens à part entière
Cahier du LaSUR 28 (PDF)
Patricia Dubois, Paul Rogivue, Muriel Sudano – Connaissance 3
Projet de sensibilisation des candidat·e·s aux élections cantonales vaudoises de 2017. Enquête auprès des candidat·e·s à propos de la stigmatisation des seniors, de la formation tout au long de la vie (Lifelong learning) et du rôle de l’Etat dans le domaine de la formation des seniors après la retraite.
Emmanuelle Marendaz-Colle – UNIL / Pôle de recherche LIVES
Atelier pédagogique sur la construction des inégalités sociales
Dr Kaj Noschis – Laboratoire de sociologie urbaine (LaSUR), EPFL
Projet d’étude exploratoire développé par Connaissance 3 et le LASUR dans lequel des membres du réseau de Connaissance 3 ont été appeler à développer le sujet de leur rapport à leur habitat dans les années à venir.
Cahier du LaSUR 24 (PDF)
Rapport final
En Suisse, l’âge jusqu’auquel on reste capable d’une vie autonome augmente pour l’ensemble de la population. Il est aujourd’hui de 79 ans pour les femmes et les hommes (données de 2012, pour une espérance de vie de 85 pour les femmes et 80 pour les hommes). Cela permet à plus de personnes de vivre plus longtemps et à leurs conditions dans leur habitat, de s’occuper d’elles-mêmes, de garder leurs contacts et leur insertion dans la société. Planificateurs et architectes refranchissent aussi à l’évolution de la société et s’interrogent sur les formes d’habitation qui seront les plus à même de répondre aux besoins à l’avenir. Diverses propositions pour un nouvel habitat urbain destinées aux personnes âgées, mais autonomes, voient le jour. Encore faut-il que ces propositions correspondent aux attentes des usagers.
C’est par une réflexion sur ce thème que le projet d’étude exploratoire « Habiter avec son âge » est né. Il a été développé par Connaissance 3 et le Laboratoire de sociologie urbaine (LASUR) de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) dont le Dr Kaj Noschis a été le chercheur responsable. Pour cette recherche-action, la parole a été donnée aux principaux intéressés grâce au réseau d’adhérent de Connaissance 3: comment envisagent-ils leur habitat pour les années qui leur restent?
Le rapport final, publié dans les cahiers du LASUR, présente les hypothèses qui ont présidé à la recherche, le recrutement et la participation, très impliquée, des personnes sollicitées, la récolte des données, ainsi que l’analyse des résultats. Télécharger le rapport.
Pourquoi les seniors voudraient-ils déménager?
Onze ateliers de discussion ont été conduits par le Dr Kaj Noschis, chargé de cours à l’EPFL, qui a ensuite étudié les données collectées. Voici un résumé des résultats de la première étape de la recherche tels que présentés au comité de pilotage de Connaissance 3.
Les premiers résultats
Ce qui a frappé le chef de projet est l’engagement des participants aux ateliers qui ont unanimement regretté que ces rencontres se limitent à deux ateliers par groupe. Connaissance 3 a tiré de ce constat un encouragement non seulement à poursuivre cette recherche-action, mais aussi à reprendre ce thème dans le cadre de ses activités saisonnières.
Vingt-six personnes ont participé aux ateliers. Les discussions ont été menées autour de deux thèmes:
- «Raisons pour rester dans l’habitation actuelle»
- «Conditions qui pourraient faire envisager un déménagement»
Les participants ont tout d’abord défini les caractéristiques de leur habitation qui les motivent à y rester. Le lien affectif à son logement, son voisinage, son quartier ou son village est cité en premier; puis viennent une localisation avantageuse en termes de transports ou de services, des raisons économiques (surtout pour les propriétaires plus âgés), enfin la surface et la luminosité du logement.
Parmi les conditions qui motiveraient les participants à déménager, on peut citer des aménagements intérieurs plus faciles à entretenir et mieux adaptés (pas d’escaliers, ni de seuil, accès faciles et ascenseur, salle de bain adaptée), un aspect économique avantageux, la proximité des services et des transports publics, ou encore pour les propriétaires, un balcon à la place du jardin.
«Il s’agit de priorités qui affirment la volonté de rester autonome(s) le plus longtemps possible dans son propre logement, dans l’optique de se débrouiller seul(e-s), commente Kaj Noschis, qui souligne que l’approche de l’habitation est individualiste. Les participants ne souhaitent changer de logement seulement lorsque la santé l’exigera et semblent ne pas envisager de solutions collectives pour une nouvelle habitation. Rappelons aussi que le sondage ne prétend pas être représentatif de toute la population, il s’agit d’un petit échantillon issu des adhérents à Connaissance 3.»
Prof. hon. Ruth Meyer Schweizer, Prof. Ben Jann, Laurence Brandenberg, Simon Hugi – Institut de sociologie de l’Université de Berne, décembre 2013
Enquête sociologique comparative à propos des membres des universités des seniors en Suisse
Télécharger l’enquête (PDF)
Enquête du Pr Dario Spini et de Leticia Campos, chargée de recherche – Laboratoire d’Étude des Parcours de vie, Institut des Sciences Sociales, UNIL
Connaissance 3 a mandaté le Laboratoire des Parcours de Vie de l’Université de Lausanne pour enquêter sur les pratiques culturelles des seniors dans le Canton de Vaud
Télécharger l’enquête (PDF)