Ils et elles sont diplômé·e·s de l’UNIL, ont concrétisé un projet (de nature technologique, sociale ou autre) et ont créé leur entreprise. Ils ont eu 3 minutes pour répondre à nos 3 questions. Et vous alors ? Parlez-nous de vous !
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Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir entrepreneur ?
Pour créer mon propre projet, pour être indépendant et libre dans ma créativité, enfin pour faire les deux choses que j’aime le plus et qui sont difficilement conciliables autrement : la psychothérapie et l’enseignement.
Décrivez votre projet en deux phrases.
J’ai co-fondé un espace de psychothérapie et d’enseignement à Bulle qu’on a appelé Histoires de soi et qui propose : de la psychothérapie individuelle, en couple ou en famille, de la sexologie, de la thérapie par la marche dans la nature, ainsi que des cafés philo, des cafés littéraires, des cours de formation postgrade pour les psychologues et professionnels de la santé, de la supervision et des soirées vin et psychologie avec dégustation !
Que vous a apporté cette aventure ?
Pour l’instant les choses sont en construction mais déjà beaucoup de liberté, un sentiment d’ouverture lié au fait que beaucoup de choses sont possibles et dépendent prioritairement de moi. Du bien-être, vraiment.
Pourquoi l’entrepreneuriat ?
Je ressentais un fort besoin d’indépendance. Suite à des stages au sein d’une banque, ce sentiment s’est confirmé.
Votre projet en bref
Entre 2015 et 2020, j’ai monté 4 projets :
- Management de mon frère qui est snowboarder professionnel et musicien ;
- Alaïa SA : Premier centre de sports d’action de Suisse romande ouvert il y a un an. Ce projet vise également à développer le premier bassin suisse de surf, prévu en 2021. J’ai vendu mes participations, en 2018 ;
- Wabs Sàrl : Société de communication et de marketing, fondée en 2018 et dans laquelle j’intègre actuellement mes activités de management d’athlètes et d’artistes ;
- Le Spot Sàrl : Take away de poke bowl, à Lausanne, ouvert en janvier 2020.
Que vous apporte cette aventure ?
Demandez-moi plutôt ce qu’elle ne m’apporte PAS ! 🙂 A travers mes projets, je réalise mes rêves et j’apprends énormément sur moi et sur les affaires, en général. Un entrepreneur n’est pas enfermé dans un silo comme en entreprise, ce qui l’oblige à maîtriser tous les secteurs de son affaire. C’est très intéressant.
L’aventure de Marc-Antoine Burgener en détail sur la plateforme Alumni.
Pourquoi l’entrepreneuriat ?
L’envie de concrétiser un projet, de créer quelque chose de nouveau et de lier des domaines encore trop distincts (la psychologie et les applications mobiles) via une plateforme digitale.
Votre projet en bref
Psycho-app est une application mobile qui propose des prestations digitales, professionnelles et abordables de soutien psychologique. L’impact positif est double: démocratiser l’accès aux consultations (car 3 fois moins cher qu’une séance en cabinet) et faciliter le développement des affaires des jeunes praticiens.
Que vous apporte cette aventure ?
De nouveaux savoir-faire : gestion de projet, mise en place d’une démarche transversale entre le digital et la psychologie. Et une meilleure compréhension des multiples défis à relever pour mener à bien un tel projet.
Diplômé de l’UNIL, Elliot Vaucher (Lettres 2011) a mis sur pied une activité de conseiller aux entreprises en parallèle à son travail quotidien. Sa motivation : développer une communication innovante. Son aventure en 3 minutes.
Pourquoi l’entrepreneuriat ?
Ma position de salarié ne convient pas entièrement à mes ambitions et visions. C’est mon besoin de développer mes propres projets et structures qui m’a poussé à entreprendre cette activité annexe. Je recherchais un espace pour développer une communication axée sur l’éthique et les valeurs d’entreprise, service qui n’est pas proposé par les agences de communication ou de relations publiques.
Votre projet en bref
Je conseille les directions d’entreprises en matière de positionnement et de vision. Ma société propose des solutions croisées entre la communication, les techniques de gestion du personnel et le marketing digital. Les entreprises ne peuvent aujourd’hui plus se contenter d’un modèle d’affaires rentable, elles doivent embrasser une vision du monde, se positionner sur l’échiquier des valeurs.
Que vous apporte cette aventure ?
Même si je n’en suis encore qu’aux prémices, elle m’apporte l’excitation, les doutes, et les espoirs qui me manquent dans mes fonctions de salarié.
Diplômée de l’UNIL, Gaëlle Brunner (SSP 2013) a fondé une micro-manufacture de bijoux. Un choix aligné sur ses valeurs.
Pourquoi l’entrepreneuriat ?
Le processus a été long et réfléchi. Un questionnement sur ce que je voulais vraiment faire dans ma vie, comment et pourquoi. Après quelques expériences professionnelles, c’est devenu très clair pour moi : je voulais m’engager dans la construction d’une entreprise en lien avec mes valeurs.
Votre projet en bref
J’ai créé une micro-manufacture de bijoux du nom de Colayco. Tout est fabriqué à la main dans nos ateliers à Peseux et Lausanne.
Que vous apporte cette aventure ?
Elle me donne une certaine liberté et autant de contraintes. De fait, cette aventure me fait travailler le lâcher prise, avec à la clef un sentiment de bonheur et d’épanouissement.
L’aventure de Gaëlle Brunner en détail ici.
Thierry Briquet est diplômé de l’UNIL (HEC 2011). Sa sensibilité à la question de l’urgence écologique lui a donné des… roues : il vous livre les produits locaux et de saison sur votre perron.
Pourquoi l’entrepreneuriat ?
A cause de l’urgence écologique! C’est l’inaction politique et économique face aux changements environnementaux qui m’a fait lancer mon projet. Je suis convaincu que nous pouvons toutes et tous transformer notre société, même à travers de petites actions. J’ai donc voulu faire ma part.
Votre projet en bref
Le concept Les Vélos du Marché est de livrer les produits des marchés communaux et petits commerçants, à vélo. J’encourage ainsi les citadins à consommer local et de saison tout en soutenant les producteurs et artisans de la région. Sur le long terme, l’idée est de répliquer le modèle à plus grande échelle pour offrir à chaque ville un système de livraison écologique de ses marchés et petits commerçants.
Que vous apporte cette aventure ?
ENORMEMENT ! De multiples rencontres, de la motivation, de la satisfaction, de l’espoir. Je constate, grâce à ce projet, que de nombreuses personnes sont prêtes à changer leur comportement. Il ne leur manque que des alternatives simples et efficaces pour s’y mettre. Il existe un grand potentiel entrepreneurial dans la durabilité, je ne peux qu’encourager ceux qui veulent faire une différence à se lancer, parce qu’on ne se sent jamais aussi utile qu’en menant un projet auquel on croit.
Découvrez le portrait intégral de Thierry Briquet ici.
Diplômé de l’UNIL, Wouter van der Lelij (HEC 1997) s’est laissé guidé par son besoin de créer quelque chose d’utile pour les Suisses. Résultat : une entreprise dans l’alimentaire et deux dans le service en ligne. Son aventure en 3 minutes.
Pourquoi l’entrepreneuriat ?
L’indépendance et l’envie de créer des nouvelles choses.
Votre projet en bref
Actuellement, je m’occupe de développer mon entreprise agenda.ch, un service permettant aux clients de personnes indépendantes de prendre leur rendez-vous en ligne. Je suis également le fondateur de JobUP et OU BIEN ?!
Que vous apporte cette aventure ?
Beaucoup de rencontres et plus d’humilité quand j’ai réalisé que le succès d’un projet dépend davantage de la vision des membres de l’équipe que du projet lui-même.
Le riche parcours de Wouter Van der Lelij ici.
Diplômée de l’UNIL, Emmanuelle Sierro-Schenk (HEC 1995) a baigné dans le monde associatif depuis sa plus tendre enfance. Après un passage dans l’horlogerie et le tourisme, elle décide de concrétiser son idée de joindre deux mondes à priori incompatibles grâce à l’esprit de solidarité.
Découvrez son aventure entrepreneuriale ici.
L’idée est née lors d’un voyage. Au retour, Florence Stumpe (ESC 1998) a décidé – avec son mari – de lancer un concept de bars… pour les ongles.
Découvrez son aventure entrepreneuriale ici.

En quittant l’UNIL, Mélanie Romero (SSP 2006), se destinait à une carrière dans la banque. Pendant son temps libre, elle s’amusait avec sa soeur à la création d’un royaume féérique et magique, bulle de légèreté dans son quotidien effréné. Aujourd’hui, elle règne à plein temps sur ce royaume.
Découvrez son aventure entrepreneuriale ici.

Diplômé de l’UNIL, Quentin Kany (HEC 2018) a décidé de monter un business qui marie savoir ancestral et esprit d’entreprendre.
Pourquoi l’entrepreneuriat ?
Cela fait partie de ma personnalité. Très jeune déjà j’aimais organiser toutes sortes de jeux ou de compétitions avec mes amis. Partir de zéro et passer par le processus de développement de son propre projet est très excitant. Vous avez les clefs en main et passez d’une simple idée, discutée entre deux bières, à sa concrétisation ! L’entrepreneuriat permet de créer des collaborations incroyables, de choisir le monde dans lequel on aimerait travailler et de réaliser ses rêves. Un vrai écosystème.
Votre projet en bref
Wepot remet au goût du jour un système d’irrigation millénaire considéré encore aujourd’hui comme l’un des plus efficaces au monde. Appelé « Ollas » (prononcé « oyas ») ou « irrigation par jarre », ce réservoir d’eau en argile poreux remplace votre arrosoir. Ses nombreux avantages font qu’il redevient petit à petit un incontournable des jardins et pots de fleurs. Grâce à lui, plus besoin de savoir quelle quantité d’eau votre plante nécessite, ni quand il faut l’arroser. Laissez la magie opérer : remplissez l’Olla qui mettra entre 3 à 10 jours (selon la taille) pour se vider, Grâce à cette technique vous économisez jusqu’à 70% d’eau, évitez tout stress hydrique à votre plante et intégrez un véritable projet écoresponsable 100% swissmade !
Que vous apporte cette aventure ?
Depuis trois ans, cela reste ma plus grande motivation pour me lever le matin. C’est comme un nourrisson que vous voyez grandir, il y a des moments de joie et parfois c’est plus difficile. Quoi qu’il arrive vous êtes toujours là pour lui. J’ai pu mettre tout ce que j’ai appris pendant mes études au profit de mon entreprise, j’ai fait de nombreuses rencontres, des visites atypiques (comme aller me présenter dans un magasin dans le but de vendre mes Ollas) et des choses que vous ne pouvez pas apprendre pendant les études, telles que la négociation avec des partenaires ou la conceptualisation du packaging pour mon produit. Le plus important est de croire en quelque chose et de faire adhérer le plus grand nombre à votre projet. Ma plus belle récompense jusqu’à aujourd’hui ce sont les félicitations de mes clients. Je vis également une magnifique aventure humaine avec mes deux associés qui sont devenus des amis chers.
Découvrez l’histoire de Quentin Kany ici.
Diplômée de l’UNIL, Aleksandra Ionina (HEC 2018) a suivi son rêve d’indépendance en créant son entreprise de mode. Elle nous raconte en 3 minutes la naissance de sa marque de pulls inspirés par la vivacité et le dynamisme de la vie à Moscou.

Qu’est-ce qui vous a motivée à devenir entrepreneure ?
La liberté qu’offre le monde de l’entrepreneuriat, car on devient sa propre cheffe: je choisis avec qui travailler, de quelle façon et selon l’horaire qui me plaît. Cette liberté me permet de créer un produit aligné à 200% avec mes valeurs et m’apporte une constante satisfaction. J’en ai les yeux vifs et pétillants de joie.
Votre projet en quelques mots.
La liberté qu’offre le monde de l’entrepreneuriat, car on devient sa propre cheffe: je choisis avec qui travailler, de quelle façon et selon l’horaire qui me plaît. Cette liberté me permet de créer un produit aligné à 200% avec mes valeurs et m’apporte une constante satisfaction. J’en ai les yeux vifs et pétillants de joie.
Je crée des pulls en laine Illumpour que vous puissiez illuminer tout autour de vous dans n’importe quelle circonstance. Notre slogan: «Tu illumines», parce que le modèle spécial du pull permet d’illuminer votre caractère tout au long de la journée. En effet, on peut le porter de plusieurs manières : décontractée ou plus stricte, et jouer avec son look en l’adaptant à la situation du moment. Par conséquent, il rend la personne qui le porte plus confiante, authentique et charismatique.
Que vous a apporté cette aventure ?
Cette aventure m’apporte de la liberté dans tout: temps, finances, contacts. Avant, je ne me sentais pas libre par rapport aux attentes de la société sur le type de carrière que je devais mener. C’était comme si ma position dans l’entreprise, mes obligations et mon salaire avaient été fixés d’avance pour moi. L’aventure que je vis actuellement me permet de faire mes propres choix et de faire une différence dans la vie des gens en leur apportant un peu de lumière.
Le projet Illum contribue au bien-être de la société en y intégrant le plus grand nombre de personnes sans emploi que possible, et en leur offrant une opportunité de travailler. La transparence à chaque étape du projet, que ce soit au niveau de la production, des fournisseurs ou des impôts, ainsi que notre action sociale, amènent à la fois une valeur ajoutée à mon entreprise et à la société.
Voilà comment j’illumine.
Son Master en finance en poche, Elodie Rodrigues (HEC 2020) a fait le pari d’une carrière en accord avec ses valeurs en créant un site «life & eco friendly». Quelques mois plus tard, l’e-shop gourmand, bio et local – Fit Market – est né. 3 minutes pour savourer ce projet tout frais.

Qu’est-ce qui vous a motivée à devenir entrepreneure?
À la fin de mes études, en septembre 2020, nous venions de traverser la première vague d’une pandémie mondiale qui m’avais fait réaliser ce dont j’avais envie pour mon avenir. Plus question de me forcer à suivre une carrière qualifiée de «prestigieuse» par mon entourage; j’avais décidé de faire quelque chose qui me passionnerait au quotidien et qui permettrait à ma vraie personnalité de s’épanouir.
Durant cette même période, j’ai rencontré Sandra. Elle était à la recherche de quelqu’un pour l’aider à lancer son entreprise. C’était maintenant ou jamais, alors je l’ai rejointe dans cette aventure.
Votre projet en bref?
Fit Market est un e-shop qui propose des coffrets et des produits sains pour soi, mais aussi pour l’environnement; vous y trouverez snacks, boissons et compléments alimentaires bio, bons pour la santé, durables et locaux. Nous avons à cœur de créer une véritable communauté, des producteurs aux consommateurs. Notre but est de mettre en avant des agriculteurs de la région et de sélectionner les meilleurs produits pour nos clients en termes de nutrition et de goût.
Que vous apporte cette aventure?
Cette aventure m’apporte énormément au quotidien. Ce que je fais me rend heureuse car j’ai l’impression de réellement contribuer à créer un mouvement positif dans ma région. J’ai à la fois un sentiment de liberté et de responsabilité, deux éléments qui me motivent à me lever le matin et à donner le meilleur de moi-même.
Je me perfectionne dans de nombreux domaines car mes tâches sont très variées: maintenir une bonne relation avec nos fournisseurs, animer les réseaux sociaux, assurer la gestion du site internet et j’en passe.
D’un point de vue humain, mon travail est aussi très enrichissant car j’ai la chance d’échanger avec des gens passionnés et passionnants. J’ai eu l’occasion par exemple de rencontrer la créatrice de «Kosmos Drinks», Éléonore, qui propose du Kéfir de fruits. Elle m’a expliqué le processus de récolte des ingrédients, de fermentation et de fabrication, ainsi que les bienfaits du produit. Lors de notre rencontre, elle venait tout juste de finir ses études à l’EPFL et sa passion m’a beaucoup inspirée. C’est, je pense, la partie de mon travail que je préfère!

Il y a plus de quarante ans, Angelo Gervasi, alors sur le point de commencer ses études en gestion d’entreprise (HEC, 1983), offrait aux lausannois la première Gelateria Veneta. En 2020, sa faim d’entreprendre l’a poussé à créer la Fondation Angelo Gervasi, spécialisée dans la microfinance. Portrait d’un multientrepreneur.
Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir entrepreneur?
La volonté d’être acteur d’un projet familial. C’est tout naturellement qu’à l’âge de dix-neuf ans, j’ai décidé de poursuivre le projet entrepreneurial de mes parents, avec qui j’allais chaque année vendre des glaces en Italie. J’ai donc acheté une petite machine et proposé mes glaces dans une vitrine du Chalet des Bains, en 1978, à Vidy.
Il était important pour moi de reproduire le modèle de réussite managériale de mes grands-parents maternels, créateurs de la première Gelateria Veneta en Toscane, en 1935. Depuis de nombreuses années, mes parents souhaitaient reproduire en Suisse le modèle d’affaire de la production et de la commercialisation de glaces artisanales à l’italienne.
Au bout de dix ans, j’ai remis l’entreprise à mon frère, puis j’ai enseigné l’économie dans le secteur public et privé. Il y a deux ans, j’ai réalisé que je voulais laisser une trace, pas juste un compte bancaire, grâce à la Fondation Angelo Gervasi.
Décrivez votre projet en deux phrases.
Depuis 2020, mon projet principal est celui de la mise au monde de mon « enfant »: la Fondation Angelo Gervasi, active dans le domaine de la microfinance. Elle octroie des microcrédits intégrant des valeurs éthiques en lien avec la durabilité, l’Agenda2030 et des projets innovants, par des levées de fonds destinées au monde de l’entreprenariat en Suisse, en Europe et en Afrique. Le site provisoire de ma Fondation – créé par une équipe de la Junior Entreprise HEC Lausanne – est déjà en ligne.
L’aventure d’Angelo Gervasi en détail ici.
Que vous ont apporté ces aventures?
Elles m’ont permis de me confectionner une « cuirasse » pour faire face à la pression que suscitent le lancement et la croissance d’une entreprise. Chaque partie du chemin à parcourir pour gagner m’anime, je ne m’ennuie jamais. Pris d’une sorte d’ivresse positive, j’avais par exemple osé transformer mon studio en minuscule laboratoire de glaces artisanales. J’élaborais des parfums sur la base des recettes que ma Mamma Firma m’avait écrites à la main.

Pour Trang Fernandez-Leenknecht (FDCA, Droit, 2003), la fiscalité est l’endroit où se rencontrent rêves individuels, travail de groupe et engagement global. Rencontre avec une entrepreneure qui relève chaque jour le défi d’intégrer ses exigences éthiques à son accompagnement fiscal, au sein de son entreprise: Holistik.
Qu’est-ce qui vous a motivée à devenir entrepreneure ?
Je le suis devenue sous l’impulsion d’un client convaincu, avec le souhait de développer un modèle d’entreprise en accord avec mon histoire familiale en tant que «seconda». Mes parents possèdent des formations solides, pilote d’hélicoptère et comptable. Mais, puisqu’il n’est pas toujours possible de travailler dans son domaine d’activité après une immigration, ils ont créé leur propre entreprise. J’ai grandi en participant à celle-ci. Ce sont les valeurs de travail, de responsabilité, de respect et de dignité qui m’ont guidée depuis mon enfance.
J’ai voulu mettre mes compétences combinées dans les domaines légal, financier et technologique en faveur de la société et de mes clients afin d’apporter ma part d’impact positif. Dès mes 16 ans, par exemple, j’ai organisé et mis sur pied des actions en matière de droits humains et d’immigration.
Votre projet en bref?
Holistik est une étude d’entrepreneur·e·s-spécialistes en planification financière avec une expertise légale et fiscale suisse et internationale. J’intègre les aspects des SDGs (Sustainable Development Goals) de l’ONU dans l’accompagnement des familles et des entreprises. Je me préoccupe toujours de la gouvernance (transparence et conformité), des défis sociaux (équité et long terme) et de l’engagement environnemental (innovation et financement).
Que vous apporte cette aventure?
En tant que fiscaliste internationale avec expérience dans la finance, je pratique un métier qui me passionne; il me permet d’accompagner chaque personne dans son projet jusqu’à la réalisation de son objectif – ou rêve parfois.
C’est un bonheur de rencontrer les porteur·se·s de projets. Je participe en tant que juge et mentor pro bono pour un accélérateur global qui soutient les startups à fort impact. J’apporte également mon expertise et mes ressources – par exemple mon réseau – à des projets philanthropiques tels que Giving Women. Il s’agit d’un accompagnement pour l’intégration sociale de plus d’un million de femmes au Népal, mises en péril suite à une affection gynécologique fréquente dans le pays: le prolapsus utérin.
L’aventure entrepreneuriale m’a appris à accepter le soutien de ma famille et de mon entourage, mais aussi à développer mes ressources internes. Le talent, la créativité et être multitâche ne sont pas suffisants. En tant qu’entrepreneure, je dois savoir m’affirmer, accepter d’être aidée, rester authentique et en accord avec mes valeurs. Alors, chaque défi acquiert une saveur inattendue.
En 2015, Andreas Schollin-Borg (HEC, 2010) révolutionnait les services de nettoyage à domicile en Suisse, avec Batmaid. Interview de celui qui a implanté sa jeune entreprise dans trois pays, et dans huit de plus d’ici la fin de l’année 2021.

Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir entrepreneur?
Depuis tout petit je rêvais de pouvoir réaliser mes projets et de résoudre des problèmes. L’innovation et l’entrepreneuriat sont des manières positives d’approcher l’existence. L’idée de Batmaid m’est venue quand j’ai utilisé une plateforme pour réserver mon agent de ménage à New York en 2014. Sa facilité d’utilisation et le manque d’options en Suisse m’a poussé à lancer une plateforme similaire.
Décrivez votre projet en 2 phrases.
Batmaid.ch est leader dans le nettoyage à domicile en Suisse et au Luxembourg, avec comme mission première de lutter contre le travail au noir. En quelques clics, vous pouvez réserver votre ménage.
Que vous a apporté cette aventure ?
Beaucoup d’émotions! Il y a des hauts et des bas, et il faut se réinventer en permanence pour rester au top. Passer d’une entreprise de deux personnes à plus de 2’000 employé·e·s nécessite une grande flexibilité de ma part. J’apprends à rester humble et à voir le monde d’une manière plus terre à terre. Quelque chose qui est vrai aujourd’hui ne le sera pas forcément demain. De ce fait, mon opinion et mon style doivent pouvoir évoluer.
Muni d’un Doctorat ès sciences de la vie et spécialisé en Ecologie et Evolution, David Nusbaumer (FBM, 2020) a cofondé e-FISHENCY, une start-up qui a pour mission de restaurer la santé des écosystèmes aquatiques.

Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir entrepreneur?
Un mélange de plusieurs choses difficile à cerner complètement. Un fort désir de créer tout d’abord, une profonde envie d’avoir un impact, un goût marqué pour les défis, et un zeste d’envie de ne pas faire comme tout le monde. Christian (mon associé et collègue de thèse) et moi souhaitions que les résultats de nos thèses respectives servent à améliorer les choses. L’entrepreneuriat nous a semblé être une voie plus efficace que le monde académique pour avoir une influence concrète. En lançant ce projet, on avait l’ambition et l’espoir que ces années de thèse produisent quelque chose de plus directement utile qu’un manuscrit dans une bibliothèque.
Décrivez votre projet en quelques phrases.
e-FISHENCY offre des outils pour améliorer la gestion des ressources génétiques aquatiques, car ces dernières sont le fondement d’une aquaculture durable et d’écosystèmes résilients. Grâce à l’utilisation conjointe des NGS (des technologies de séquençage qui permettent d’obtenir une grande quantité d’information représentative sur le génome) et de la cryopréservation (une méthode de congélation à ultrabasse température afin de sauvegarder les gamètes intactes et utilisables indéfiniment), nous voulons donner accès aux producteurs et aux gestionnaires de la faune aquatique à une solution de diagnostic, d’optimisation et de conservation de la diversité génétique. Nous avons donc initié plusieurs projets pilotes afin de valider notre concept, par exemple avec le canton de Vaud.
Que vous a apporté cette aventure ?
Jusqu’ici, cette aventure m’a apporté de la joie et de la gratitude lors de réussites comme lorsque notre projet a été sélectionné pour bénéficier du programme Ucreate3 et que nous avons obtenu une bourse pour aller plus loin dans sa réalisation. Elle m’amène aussi énormément de doutes et de questionnement sur mes aspirations profondes. Cela m’a également permis d’identifier plus concrètement ce qui me plaît le plus dans l’entrepreneuriat, à savoir la recherche de solutions au flux incessant de nouveaux problèmes et la recherche et le développement d’opportunités avec des tiers, des clients aux partenaires.
Contre la pollution plastique, Claire Meuwly (FBM, 2019) propose une solution irrésistiblement simple: du shampoing en poudre, reçu par la poste, à mélanger avec de l’eau du robinet. Retour aux sources de la cosmétique avec NOW Care.
Qu’est-ce qui vous a motivée à devenir entrepreneure?

Dans un premier temps, c’est ma curiosité qui me pousse toujours à découvrir des domaines différents et à sortir de ma zone de confort. Ensuite, je pense que c’est l’urgence que je ressentais à agir pour notre futur qui m’a conduite à pousser la porte de l’entrepreneuriat. J’avais envie d’acquérir des connaissances et outils non seulement théoriques, mais aussi pratiques et directement applicables.
Chaque année, en Suisse, des dizaines de millions de bouteilles de shampoing en plastique sont utilisées. En plus de générer une énorme quantité de déchets, ces produits ont été transportés et fabriqués aux quatre coins du monde, alors que leur ingrédient principal est l’eau, ce dont nous disposons tous chez nous. C’est l’espoir de pouvoir influencer positivement notre société qui me motive au quotidien.
Décrivez votre projet en quelques phrases.
NOW Care développe et fabrique en Suisse un shampoing bio, naturel et respectueux à la fois de votre santé et de l’environnement. Notre shampoing est vendu sous forme de poudre, ce qui permet de considérablement réduire l’impact écologique de son transport. Nous l’envoyons directement dans votre boîte aux lettres, dans un sachet compostable. Il suffit ensuite de le mélanger avec de l’eau du robinet dans sa bouteille réutilisable. Vous pouvez alors profiter de votre shampoing liquide comme à votre habitude!
Nous touchons aujourd’hui au bout de notre processus de recherche et développement et prévoyons de faire un crowdfunding pour financer la production des premiers lots qui devraient être disponibles au début de l’année prochaine.
Que vous a apporté cette aventure?
Elle m’a fait découvrir de nombreux mondes, dont parfois je ne soupçonnais même pas l’existence. Mes études de médecine sont passionnantes, mais c’est malheureusement un univers qui se mélange peu avec d’autres domaines. Cette aventure m’a apporté des outils concrets et des connaissances théoriques à travers diverses formations que j’ai suivies. En parallèle, j’ai eu la chance de pouvoir accumuler de nombreuses expériences pratiques grâce à NOW Care dans des domaines variés tels que le développement et la gestion de produits, le management, l’écologie, la comptabilité, le marketing etc.
C’est aussi une aventure humaine car j’ai pu faire la rencontre de nombreuses personnes inspirantes, que ce soient des professeur·e·s, des coaches, d’autres entrepreneur·e·s ou ma géniale co-fondatrice Larina Laube! Finalement, je dirais que l’entrepreneuriat est un monde où tout peut arriver et où tout arrive. Il vaut donc mieux apprendre rapidement à faire preuve de résilience. Heureusement, j’aime les défis et ma motivation est renforcée lorsque que je rencontre des personnes qui croient en cette aventure.
Alors qu’elle se proposait comme bénévole, Amrita Etchepareborda est devenue en un an et demi la collaboratrice essentielle de trois start-ups, dont Check Your Health, qui propose des bilans de santé à domicile, et l’entreprise de conseil LANE Digital Consulting.
Qu’est-ce qui vous a motivée à devenir entrepreneure?

Pour être honnête, tout au long de mes études, je me voyais travailler dans des organisations internationales, avec des structures très hiérarchiques. Plus précisément, de par ma passion pour le football et l’événementiel, mon rêve de finir à l’UEFA grandissait. Je me suis donc battue pour atteindre cet objectif et j’ai finalement décroché mon stage de Master dans leur département Events. C’était génial et je ne me voyais nulle part ailleurs, jusqu’en mars 2020, quand le COVID a frappé et que tous nos événements ont été annulés.
Mon contrat s’est terminé peu de temps après. Je me souviens avoir été un peu secouée, mais je restais optimiste en finissant mon mémoire de master à propos des stratégies promotionnelles suscitant l’engagement des fans. En bref: aucune pensée de me diriger dans l’entrepreneuriat ne m’avait traversée à ce moment-là, même si je gérais déjà le marketing de Swar VST, l’entreprise de logiciels de musique indienne créée par mon père.
Comme c’était une période difficile pour beaucoup de monde, je me suis inscrite en tant que bénévole sur des plateformes d’entraide, puis j’ai spontanément proposé à une fille découverte sur Instagram (Manon) de soutenir son petit projet caritatif lié au COVID, mais sans grand succès. C’est seulement un peu plus tard qu’elle est revenue vers moi en me disant que la fondatrice d’une toute nouvelle startup dans la santé cherchait une co-fondatrice pour l’aider à se développer et qu’apparemment j’avais le profil et la personnalité proactive qui correspondait.
J’ai très vite rejoint Check Your Health, avec des responsabilités toujours plus importantes, jusqu’à gérer tous les aspects d’une startup. Croyez-moi, j’ai appris sur le tas avec une courbe d’apprentissage maximisée, et avec autant d’accomplissements que d’erreurs. Fraichement sortie des études, ce fut un sacré challenge de développer une startup à deux, tout en gérant nos 500-1000 clients et en préparant notre première levée de fonds. Au final, tout a plutôt bien fonctionné.
Après quinze mois, j’ai décidé de prendre un autre chemin professionnel. J’avais goûté à la flexibilité et à la liberté de l’entrepreneuriat et ne me sentais plus prête à rejoindre une grande structure, ni à être micro-managée.
Puis tout s’est enchainé à nouveau, un ami m’a présenté Céline, fondatrice de LANE Digital Consulting, avec qui je me suis très bien entendue et j’ai directement rejoint la startup en tant que Digital Project Manager. Nous sommes une petite équipe de quatre jeunes «digital natives» et développer LANE est un pur plaisir.
Décrivez votre projet en quelques phrases.
LANE Digital Consulting est une entreprise suisse de conseil en transformation digitale et en marketing digital. À mi-chemin entre l’humain et la technologie, notre objectif est de vous aider à développer votre entreprise en optimisant la manière dont vous travaillez à l’interne, tout en promouvant votre image et vos services à l’externe. En résumé, nous sommes des courtiers du digital. Parmi les millions de solutions existantes, nous trouvons celle qui vous convient.
Que vous apporte cette aventure?
Énormément de belles choses! Les petites fautes commises et les feedbacks de mes binômes m’ont continuellement fait évoluer. Je prends conscience aujourd’hui de tout le chemin parcouru depuis mon départ de l’université. Ma philosophie est: “Se laisser emporter par les opportunités et les saisir quand elles se présentent à vous!”.

En novembre 2021, un modèle de baskets Baabuk en édition limitée s’est vendu trois fois plus que ne l’espéraient ses créateurs. Son secret? Sa laine est celle des moutons du campus de l’UNIL. Cofondatrice de la marque et initiatrice de cette collaboration, Galina Witting Nanba (HEC, 2004) ouvre son bureau aux membres de la communauté Alumnil.
Découvrez les coulisses de cette entreprise ici.