Manéli Farahmand

Docteure de la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’université de Lausanne et désormais directrice du Centre intercantonal d’information sur les croyances (CIC) depuis 2020, Manéli Farahmand porte en elle toute la richesse et la complexité de la mixité. Un pedigree qui va façonner sa carrière et ses recherches académiques.

Votre lieu préféré à l’Université durant vos études ?

Zelig, après les cours. Mais aussi Fréquence Banane, un lieu en périphérie mais très bien intégré sur le campus. Durant mon doctorat, j’ai aussi beaucoup sillonné l’allée de Tilleuls qui mène au lac afin de m’aérer et de réfléchir.

Le cours/séminaire où vous retourneriez demain ?

Les cours d’histoire contemporaine de Sébastien Guex. Je les ai trouvé très formateurs. Sébastien Guex avait cette capacité à créer un véritable déclic dans le développement intellectuel. Celui de ne pas penser que tout va de soi. Il faut sans cesse questionner.

Il y a aussi les cours de la Professeure Irene Becci, «marginalités et altérités religieuses», excellents pour réfléchir sur la manière dont le champ religieux contemporain se structure face aux pouvoirs publics. Il était discuté des concepts de résistance, de déviance, de reconnaissance et de contre-culture, ainsi que des relations de pouvoir entre marginaux et établis.

Les cours de la Professeure Martine Ostorero, sur la « sorcellerie au Moyen-Âge ». Ils illustraient bien les processus de sectarisation/diabolisation de certains phénomènes magico-religieux, et la construction sociale de la déviance ou de l’exclusion. De manière générale, j’ai toujours été admirative des enseignant-es chercheur-ses qui se démarquent par le caractère engagé de leur recherche.

Votre devise préférée ?

« Done is better than perfect ».

Un conseil aux étudiants actuels ?

De multiplier les expériences associatives; de profiter de tout ce qui se propose dans le cadre d’un parcours académique. C’est-à-dire les expériences d’échanges, d’engagements, sportives. Ce sont des lieux où on développe une sensibilité par rapport à des expériences sociales et politiques. Ça permet de développer des savoir-faire. Le monde académique est celui où l’on devient autonome; où l’on développe son identité. Cette autonomie devient une vraie force dans le milieu professionnel.

L’article intégral est à lire dans le numéro 83 d’Allez savoir!

Article de Mehdi Atmani (Flypaper)
Photo: Manéli Farahmand. Directrice du Centre intercantonal d’information sur les croyances. Doctorat de la Faculté de théologie et de sciences des religions (2018). © Damien Cerutti