Aylin Gökmen

Aylin Goekmen

Longtemps à la recherche de son identité, c’est lors d’un échange Erasmus à Istanbul que la jeune femme suisso-turque a une révélation avec la rencontre de reporters et de réalisateurs dans des camps de réfugiés. Pour elle c’est clair, ce sera la caméra et la réalisation. Retour sur ses souvenirs de l’UNIL et parcours d’une jeune femme dans le domaine du cinéma.

Votre lieu préféré à l’Université durant vos études ?

J’adorais la vaste pelouse menant de La Banane au bord du lac. J’ai aussi beaucoup aimé le bar du Zelig. J’y ai passé des soirées sympas, notamment des sessions karaoké assez mémorables (rires).

Le cours ou séminaire où vous retourneriez demain ?

J’ai vraiment apprécié les enseignements donnés par Alexandrine Schniewind, Professeure en philosophie antique et médiévale. Nous avons abordé la philosophie de l’âme. J’ai encore mes notes de cours et je compte m’y replonger un jour tellement c’était intéressant.

Votre devise préférée ?

Je n’en ai pas vraiment, mais je partage des citations de l’écrivain américain James Baldwin, que je lis beaucoup en ce moment. Par exemple celle-ci : « Il m’a fallu beaucoup d’années pour vomir toutes les saletés qu’on m’avait enseignées sur moi-même, et auxquelles je croyais à moitié, avant de pouvoir arpenter cette terre comme si j’y étais autorisé. »

Un conseil aux étudiant·e·s actuel·le·s ?

Ce n’est pas parce qu’à 20 ans on se lance dans une formation que notre destin est tracé. J’ai fait un bachelor en Lettres puis j’ai bifurqué vers le cinéma, en ayant peur d’avoir commencé trop tard dans ce domaine et que mes études m’aient été inutiles. Au contraire, ces connaissances n’ont pas été perdues pour moi. Ce que j’ai étudié me sert énormément, peut-être plus que si j’avais directement fait des études de cinéma. J’ai mis quelque temps à comprendre cela et finalement, j’en suis très contente. Donc si des personnes qui se sentent un peu perdues peuvent me lire et se sentir rassurées, j’en serais très heureuse.

L’article intégral est à lire dans le n° 79 d’Allez savoir!

Propos recueillis par Noémie Matos, Unicom
Photo : © Pierre-Antoine Grisoni / Strates