Cours à Lausanne

Ce nouveau cours de littérature médiévale propose une lecture commentée de quelques lais féeriques parmi les plus célèbres, accompagnée de clés de compréhension sur la société médiévale et sur la manière dont ces récits continuent de nous parler aujourd’hui.

Durant les quatre séances, nous développerons les thèmes suivants :

• À la découverte de Marie de France. Qui était-elle? Que sont les lais? Introduction à son univers à travers le Lai du chèvrefeuille (un épisode de l’histoire de Tristan et Iseut)
• L’amour courtois et ses épreuves: lecture de Lanval et de Guigemar, où les sentiments se heurtent aux règles sociales
• Le merveilleux et les métamorphoses: étude de Bisclavret et de Yonec, pour comprendre comment le surnaturel enrichit la réflexion sur l’humain
• Entre passions et devoirs: réflexion sur quelques valeurs médiévales à travers Equitan et Eliduc

Merci aux participant·es de se procurer le livre suivant: Marie de France, Lais, éd. bilingue de Philippe Walter, Paris, Gallimard (« Folio. Classique N° 3395»), 2020 

Aussi bien dans les discours officiels que dans la littérature scientifique, le pouvoir politique s’exercerait en Suisse de manière consensuelle dans le cadre d’une démocratie dite « de concordance ». Érigé en « Sonderfall », notre système politique reposerait sur un ensemble d’institutions historiquement conçues comme vertueuses en raison de leur supposée capacité à intégrer les conflits (fédéralisme, démocratie directe, «formule magique», modes de scrutin, principe de milice).

Partant d’une critique historique du « consensus helvétique », le cours entend approfondir cette perspective d’analyse en développant une réflexion sur les évolutions et transformations qui ont caractérisé le « pouvoir suisse » depuis une quarantaine d’années environ. Sur la base de questions tirées de l’actualité politique, il s’agira de rendre compte des mécanismes induisant une polarisation croissante de la politique suisse de façon à mieux en comprendre les principaux enjeux.

Le constat est sans appel: selon Ernst Theodor Amadeus Hoffmann – poète, essayiste et critique musical du début du XIX^e siècle – la musique est « le plus romantique de tous les arts ». Mais que veut-il dire exactement, lorsqu’il écrit ces mots? 

Ce nouveau cours se propose d’explorer la question du romantisme musical et, surtout, d’interroger notre écoute en quatre temps forts:

• Qu’est-ce que le Romantisme musical ? Une traversée de l’orchestre 
• L’opéra romantique : tempêtes et passions
• Musique de chambre : essor d’un genre intimiste
• Portraits croisés de quelques pianistes 

Aucune connaissance musicale préalable n’est requise. 

Dans notre culture, le mot « retraite » n’a pas une connotation très positive: action de reculer devant l’ennemi… ou de sortir du monde « actif », après des années d’efforts qui ont eu un impact sur notre santé.

Nous arrivons donc à la retraite dans un état de santé résultant, en partie au moins, de notre travail. Deux questions permettront de dresser un bilan personnel: comment le travail a-t-il affecté ma santé? Comment a-t-il contribué à ma bonne santé et à mon bien-être?

Mais quel intérêt pour des personnes retraitées? Mieux percevoir les conséquences (parfois insoupçonnées) du travail sur notre santé et notre personne met en évidence nos aspirations et notre envie que nos qualités servent, ce qui nous amène à nous questionner sur le sens et l’orientation que nous voulons donner à cette nouvelle phase de vie.

La réflexion proposée dans ce cours permettra de donner une meilleure visibilité à la place et au rôle important que les seniors peuvent jouer avec leurs potentialités encore trop sous-estimées. Et oui, à la retraite, une « nouvelle » santé est possible!

La philosophie connaît aujourd’hui un succès indéniable, et pourtant il n’est pas si évident de dire en quoi elle consiste. Ce qui n’est guère étonnant: si « Qu’est-ce que la philosophie? » a toujours fait partie des interrogations des philosophes, ceux-ci sont loin d’être unanimes sur la façon d’y répondre.

Dans un premier temps, ce cours se propose d’explorer des conceptions « classiques » de la philosophie (Platon, Descartes, Kant, et quelques autres). Il se concentrera ensuite surtout sur des philosophes des 19^e et 20^e siècle, qui proposent une réflexion « critique » sur ce qu’est la philosophie, certains évoquant même l’idée d’une « fin de la philosophie » (Nietzsche, Arendt, Heidegger, Wittgenstein ou Deleuze). Ceci avec l’intention de se donner des moyens de réfléchir ensemble sur ce qu’on peut attendre de la philosophie aujourd’hui, dans les temps de confusion que nous vivons.

Le cours reposera sur la lecture d’extraits des différents auteurs et laissera de la place pour les interventions des participant·es. 

Ce cours d’introduction à l’histoire et à la culture du Japon contemporain permet non seulement de déconstruire certains stéréotypes attachés à ce pays, mais aussi et surtout de mieux nous comprendre nous-mêmes. À l’aide d’exemples d’architecture, nous aborderons, dans un premier temps, les spécificités géographiques, historiques et religieuses de l’archipel: shinto, bouddhisme et confucianisme. Nous saisirons comment ce pays s’est rapidement modernisé, devenant la seconde puissance économique mondiale au XX^e siècle.

La seconde partie présentera quelques grandes mutations culturelles qui ont lieu dès l’ouverture du Japon au XIX^e siècle, après plus de deux cents ans d’isolement. Nous observerons plus particulièrement comment le pays s’est positionné culturellement face à l’Occident avec l’exemple du bouddhisme zen et de ses jardins secs.

Ce cours sera complété par la visite guidée du Rolex Learning Center de l’EPFL, construit par Sejima. Une belle opportunité d’apprécier cette architecture contemporaine et son jardin.

La débâcle du Crédit Suisse en 2023 a, une fois de plus, attiré l’attention sur la question suivante: comment a-t-il été possible que la place financière d’un pays comptant un millième de la population mondiale devienne l’une des plus importantes de la planète?

C’est à cette question que le cours tentera de donner une réponse. Dans cette perspective, nous verrons d’abord pourquoi et avec quelles spécificités s’est formée la place financière helvétique au XIX^e siècle. Nous analyserons ensuite les facteurs qui ont permis aux établissements bancaires suisses de se hisser, au cours du XX^e siècle, dans le peloton de tête à l’échelle internationale. Nous examinerons en particulier le rôle des deux guerres mondiales ainsi que la mise sur pied du fameux « secret bancaire ». Enfin, nous chercherons à comprendre les mues récentes qu’a connues la place financière suisse, ainsi que les problèmes qu’elle rencontre aujourd’hui.

Nous étudierons ensemble quatre récits, récemment parus en Suisse romande, qui donnent à voir le monde des grandes personnes au prisme des émotions et de l’imaginaire de l’enfance, avec sa capacité d’émerveillement, de souffrance et de rébellion.

• Alain Freudiger, Arpenté, Genève, La Baconnière, 2024
• Marylou Rytz, Quand papa est tombé malade, Charmey, Éditions de l’Hèbe, 2024
• Gabriella Zalapì, Ilaria ou la conquête de la désobéissance, Genève, Zoé, 2024
• Myriam Wahli, Venir grand sans virgules, Vevey, L’Aire, 2018

Merci aux participant·es de se procurer les œuvres à lire, qui seront abordées dans l’ordre indiqué ci-dessus. 

Françoise-Louise de la Tour naît à Vevey en 1699 dans une famille de petite noblesse. Bien dotée, elle épouse à l’âge de 14 ans un officier de dix ans son aîné, Sébastien-Isaac de Loys, seigneur de Warens (Pays de Vaud). Le couple n’a pas d’enfant et adopte temporairement des filleuls. Madame de Warens se lance dans des affaires qui tournent court.

S’ensuit une vie mouvementée et inattendue: fuite nocturne à Évian dans un « brigantin », conversion au catholicisme, pensions du duc de Savoie et de deux évêques, accueil de Jean-Jacques Rousseau à Annecy, déménagement à Chambéry. Tandis que le jeune homme s’adonne aux études, Madame de Warens se lie avec des aventuriers de tout poil, dirige des entreprises, accomplit des missions secrètes sous le masque. Proche de généreux gentilshommes, la baronne rejoint dans sa vie privée la grande famille des libertins.

Plongée dans un XVIII^e siècle vaudois et savoyard richement documenté et non moins riche en découvertes.

Connue pour ses salines exploitées dès 1680, la ville de Bex est aussi un haut lieu du thermalisme à la Belle Époque. Réputée pour ses bains thermaux et les propriétés curatives de ses eaux salées, elle attirait une clientèle internationale prestigieuse, composée de touristes fortunés, de têtes couronnées ou d’écrivains célèbres. Parmi ses illustres visiteurs et visiteuses figuraient des personnalités comme Victor Hugo, Chateaubriand, Alexandre Dumas, mais aussi la reine Emma des Pays-Bas ou l’impératrice Sissi.

Ce nouveau cours retracera l’histoire des anciens hôtels de Bex, dont le plus célèbre était le Grand Hôtel des Salines, qualifié alors comme l’un des plus luxueux de Suisse, voire du Vieux Continent. Il mettra en évidence les innovations technologiques de ces établissements, les différentes cures thermales proposées et les personnalités marquantes qui y ont séjourné. Étroitement liée à l’exploitation du sel, cette période prospère sera évoquée à travers de magnifiques illustrations d’époque qui enrichiront ce cours.