Histoire des religions – La mort de Jésus, dans le texte et dans l’image

Daniel Marguerat, professeur honoraire, UNIL 

Aucune question n’a été plus intensément pensée dans la tradition chrétienne que celle-ci: pourquoi a-t-il fallu que Jésus meure? Ce nouveau cours explore les diverses réponses données à la question. 

Nous commencerons par mesurer l’immense difficulté qu’ont éprouvée les premiers chrétiens en annonçant un Seigneur mort d’un supplice aussi cruel. Puis, nous explorerons les diverses tentatives de comprendre la croix, en suivant à la fois les textes des évangiles et la manière dont les peintres ont peint la crucifixion. Parfois, nous le constaterons, l’image parle mieux que les mots… La mort de Jésus: une absurdité, une horreur, un acte d’héroïsme, un sacrifice? Nous mesurerons la force et la faiblesse de ces essais de comprendre l’impensable. 

Datesles lundis 3, 10, 17, 24 et 31 mars 2025 | COMPLET
Heuresde 8h45 à 10h15
LieuEspace Riponne (1er étage), place de la Riponne 5, Lausanne
Prix150 fr. (195 fr. sans adhésion) pour 5 séances, supports de cours inclus

Science et philosophie – L’humain, entre neurologie et philosophie: regards croisés

François Félix, docteur en lettres, ancien enseignant de philosophie au Gymnase de Nyon, à l’UNIL et à la HEP Vaud 
Jean-Yves Sovilla, neurologue

La question de nous comprendre nous-mêmes est centrale, tant en philosophie qu’en science. Depuis le XIXe siècle, les neurosciences ont renouvelé les approches en démontrant la part des mécanismes biologiques dans le fonctionnement de notre esprit, soulevant par là des questions philosophiques inédites. 

L’esprit humain est-il réductible à un réseau de neurones? Le langage est une des spécificités de notre espèce, mais est-ce le cerveau qui parle? Que pensons-nous être le réel? Une construction cérébrale? Le libre arbitre existe-t-il? Qu’estce que la conscience? Telles sont les questions qui seront discutées dans ce nouveau cours à deux voix entre un philosophe et un neurologue. 

À chaque séance, une large place sera laissée aux échanges pour que le public puisse aussi s’exprimer sur ces questions qui nous touchent au plus profond de notre nature. 

Datesles jeudis 27 février, 06, 13, 20 et 27 mars 2025 | COMPLET
Heuresde 8h45 à 10h15
LieuEspace Riponne (1er étage), place de la Riponne 5, Lausanne
Prix150 fr. (195 fr. sans adhésion) pour 5 séances, supports de cours inclus

Économie – L’économie, un trompe-l’œil qui ne trompe personne

Jean-Marie Brandt, docteur en sciences économiques et en théologie, ancien directeur général de banque et chef du fisc vaudois 

À quoi bon des économistes si l’économie trahit la promesse d’une vie bonne? Si leur modèle se fissure sous la poussée accélérée et aggravée de crises? Démocratie en 2025, responsabilité, travail, progrès technique, prospérité, confiance: le modèle libéral du bonheur n’est-il qu’un trompe-l’œil? Nous analyserons par quels outils ce modèle, instrumentalisant l’angoisse, la peur et la contre-vérité, se limite à l’immédiat et prône le risque zéro. Comment il fabrique stress, addiction et remède, et transforme le tout en valeur marchande. Prédateur de ressources, il enrichit une minorité puissante qui entend imposer sa vision du bonheur. Sous l’appellation post-libéral et post-humaniste, il se présente en trompe-l’œil de l’économie, la vraie. 

Durant ce cours, nous analyserons cette réalité nouvelle qui n’est pas aussi complexe ni anxiogène qu’on veut nous le faire croire; nous reviendrons à la vérité de bon sens d’une économie malthusienne, qui s’impose quels que soient l’époque et le lieu. 

Les quatre séances seront complétées par deux périodes innovantes de séminaire faisant appel à notre pratique du quotidien. Ou comment décrypter, ensemble, le fonctionnement de l’économie au prisme de l’actualité. 

Datesles mardis 25 février, 4, 11 et 18 mars 2025 | COMPLET
Heuresde 8h45 à 10h15
(!! les 25 février et 18 mars, de 8h45 à 11h30 environ)
LieuEspace Riponne (1er étage), place de la Riponne 5, Lausanne
Prix150 fr. (195 fr. sans adhésion) pour 4 séances, supports de cours inclus

Art et culture – Les glaciers dans la photographie, de la magnificence à la détresse

Claude Reichler, professeur honoraire, UNIL, chercheur et écrivain 

Au milieu du XIXe siècle, le développement de la photographie est contemporain du maximum glaciaire dans l’histoire récente du climat. Des photographes de génie créent alors le paysage glaciaire, à la fois somptueux et tourmenté, produisant une véritable fascination. À partir des années 1860, la température se réchauffant, les glaciers diminuent; on sait maintenant que l’activité humaine accentue dramatiquement leur fonte. Depuis une vingtaine d’années, des photographes artistes, dans des œuvres bouleversantes et singulières, témoignent de la disparition de ces géants, vus comme des êtres vivants et souffrants, et de celle du paysage glaciaire lui-même. 

Basé sur le livre récent de Claude Reichler, Les glaciers des Alpes et la photographie. Dans la lumière de leur disparition, paru aux Presses universitaires de Rennes, le cours présentera de nombreuses images, en les situant dans leur contexte et en mettant en miroir le passé et le présent. 

Datesles lundis 24 février, 3 et 10 mars 2025 | ANNULÉ
Heuresde 15h30 à 17h
LieuEspace Riponne (1er étage), place de la Riponne 5, Lausanne
Prix100 fr. (130 fr. sans adhésion) pour 3 séances, supports de cours inclus
Culture pour tous: 25 fr.

Histoire de l’art – L’histoire des femmes peintres à travers les siècles

René Armellino, docteur en histoire de l’art 

Véritables génies inconnus, talents oubliés… Jeanne de Montbaston, Sofonisba Anguissola, Elisabetta Sirani, Marie-Guillemine Benoist ou encore Rosa Bonheur sont de grandes dames de la peinture; pourtant, leur nom n’apparaît que très rarement dans les manuels d’histoire. Évidemment, pour émerger dans un univers qui fut longtemps misogyne, la tâche fut plutôt ardue; d’autant plus que les femmes ne pouvaient pas accéder à un enseignement artistique en dehors de leur propre famille. C’est sans doute ce qui explique leur nombre restreint par rapport aux hommes, mais cela ne justifie aucunement leur absence programmée. 

L’ambition de ce nouveau cours est de mettre en lumière le rôle historique que les femmes ont joué, au fil des siècles, dans le domaine pictural. De la fin du Moyen Âge à une période contemporaine, nous découvrirons ensemble les œuvres sublimes et le nom de moult protagonistes qui ont sciemment été cachées, pendant trop longtemps. 

Le cours sera illustré par de nombreuses images numériques.

Durant les huit rencontres, nous explorerons les thèmes suivants:

  • Les coulisses d’une bataille déloyale entre hommes et femmes peintres, au fil des siècles.
  • L’univers religieux des femmes peintres entre le Moyen Âge et la Renaissance.
  • Artemisia Gentileschi: une femme seule qui dut lutter pour émerger dans le domaine pictural.
  • Les femmes peintres ont dû braver les interdits du monde académique pour s’imposer sur le devant de la scène.
  • Angelica Kauffmann: une femme peintre qui parvint à s’imposer au sein des grandes cours européennes.
  • La Révolution française désavoua les femmes artistes, en leur refusant la citoyenneté.
  • Marie Braquemond, Berthe Morisot, Marie Cassatt au sein de l’univers masculin des impressionnistes.
Datesles vendredis du 14 février au 02 mai 2025
Heuresde 10h30 à 12h
LieuEspace Riponne (1er étage), place de la Riponne 5, Lausanne
Prix235 fr. (305 fr. sans adhésion) pour 8 séances, supports de cours inclus
Culture pour tous: 60 fr.

Histoire de l’art – La Renaissance

René Armellino, docteur en histoire de l’art

De Masaccio à Michel-Ange, ce cours propose un parcours initiatique au cœur de la Renaissance italienne. 

Dans une société comme la nôtre, qui manque quelquefois de valeurs authentiques, vous découvrirez les splendeurs de la Renaissance italienne et l’humanité des peintres qui en ont fait la gloire. 

Le cours sera illustré par de nombreuses images numériques. 

Datesles jeudis du 20 février au 1er mai 2025 | Calendrier complet (PDF)
Heuresde 15h30 à 17h
LieuEspace Riponne (1er étage), place de la Riponne 5, Lausanne
Prix235 fr. (305 fr. sans adhésion) pour 8 séances, supports de cours inclus
Culture pour tous: 60 fr.

Histoire de l’art – De la conception figurative aux origines de l’abstraction

René Armellino, docteur en histoire de l’art

Au cours de sa longue histoire, l’art a connu de nombreux charlatans, qui n’ont souvent fait que suivre une mode – plus ou moins lucrative – sans avoir aucun sens de la création. Bien sûr, avec l’avènement de l’abstraction, il n’est pas toujours aisé de faire la différence entre le génie et l’imposture. Il existe cependant de nombreux parcours – comme ceux de Gustave Moreau ou de Pablo Picasso – qui démontrent que la représentation non figurative peut également dériver de recherches intérieures profondes qui ne sont, bien sûr, pas dues au hasard. Nous étudierons ensemble les différentes étapes de cette étonnante métamorphose, afin de mieux comprendre les raisons essentielles qui ont poussé certains grands artistes à emprunter cette voie si particulière. 

Le cours sera illustré par de nombreuses images numériques. 

Durant les huit rencontres, nous développerons les thèmes suivants:

  • Réflexions sur la nature de l’abstraction
  • Turner métamorphose le paysage en couleurs abstraites
  • L’imaginaire indéfini de Gustave Moreau
  • Vers la recherche spirituelle de František Kupka
  • L’indépendance des formes dans l’art de Pablo Picasso
  • La folie créative d’Antonio Ligabue
  • L’influence du chamanisme sur l’œuvre de Jackson Pollock
Datesles mardis du 25 février au 13 mai 2025 | Calendrier complet (PDF)
Heuresde 13h30 à 15h
LieuEspace Riponne (1er étage), place de la Riponne 5, Lausanne
Prix235 fr. (305 fr. sans adhésion) pour 8 séances, supports de cours inclus
Culture pour tous: 60 fr.

Langue – Anglais

Langue – Anglais

James McBrien, professeur d’anglais

Rafraîchir ou maintenir ses compétences, préparer un voyage, améliorer son expression orale et sa compréhension ou, tout simplement, prendre plaisir à converser avec notre professeur anglophone. Connaissance 3 vous propose divers niveaux de cours d’anglais: avancé (C1), intermédiaire (B2) ou élémentaire (A2-B1). James McBrien s’entretient avec chaque nouvel·le inscrit·e pour l’orienter vers le bon cours. 

Ces cours se déroulent en petits groupes (9 à 12 personnes) qui favorisent la participation et l’expression orale. Le rythme est adapté à chaque groupe, grâce à l’expérience de notre professeur. 

L’achat éventuel de livres est à prévoir en plus, au cas par car.

Datesdu lundi 3 février au jeudi 22 mai 2025 | Calendrier complet (PDF)
HeuresNiveau avancé : lundi, 10h30 à 12h
Niveau intermédiaire : lundi, 13h30 à 15h ou jeudi, 10h30 à 12h
Niveau élémentaire : jeudi, 13h30 à 15h
LieuEspace Riponne (1er étage), place de la Riponne 5
Prix325 fr. (420 fr. sans adhésion) pour 13 séances, dont une offerte (accueil)

Histoire – Être jeune, quelle histoire? (1850-1980)

Anne-Françoise Praz, professeure émérite d’histoire contemporaine, Unifr 

être jeune annulé

Le souvenir de notre jeunesse, des moments marquants du passage à la vie adulte, nous plonge dans la nostalgie. Cette expérience individuelle s’inscrit dans une histoire partagée. La place des jeunes dans les sociétés européennes a connu des transformations profondes dès le milieu du XIXe siècle, et plus encore à partir de 1945. Jeunes hommes et jeunes filles deviennent l’objet de discours scientifiques, de politiques publiques et de multiples initiatives d’encadrement à visée éducative, religieuse ou politique. Progressivement, ils et elles s’efforcent d’échapper au pouvoir des adultes pour affirmer leurs valeurs, leurs cultures, et devenir des acteurs et actrices historiques. 

À partir de recherches européennes et suisses, le cours analysera cette émergence de la jeunesse, ainsi que le vécu des garçons et des filles de différentes catégories sociales. 

Datesles vendredis 2, 9, 16 et 23 mai 2025 | ANNULÉ
Heuresde 10h30 à 12h
LieuCentre aux Alizés, ruelle Vautier 5, Yverdon-les-Bains
Prix125 fr. (160 fr. sans adhésion) pour 4 séances, supports de cours inclus

Littérature et architecture – Building stories: construire des histoires & histoires d’immeubles

Nadja Maillard, anthropologue, docteure en histoire de l’architecture et auteure

« Une maison n’existe vraiment dans l’espace qu’au moment où elle nous impose la quantité de littérature quelle contient », affirme l’écrivain Pierre Mac Orlan. De fait, écrivain·es et architectes travaillent à bâtir des espaces régis par des systèmes normatifs spécifiques. Quels enseignements pouvons-nous tirer de leur façon de construire, d’écrire et d’habiter ces espaces? La lecture critique, l’analyse croisée de textes allant de l’essai à la bande dessinée, du roman au script de film ou au récit de voyage, permettent de porter un regard différent sur des objets construits, tels que cathédrales, immeubles, gratte-ciel, labyrinthes, ou sur des lieux à forte charge symbolique, tels que bibliothèques, ruines, escaliers, chambres ou encore chantiers.

Durant chacune des sessions, des ouvrages – au double sens de constructions et de livres – passés et contemporains seront ainsi mis en perspective.

Programme détaillé

vendredi 21 mars
Après une introduction qui cartographie la thématique, cette session sera l’occasion d’étudier ce que peut être l’échange entre belles-lettres et architecture, en considérant la relation professionnelle qu’entretinrent certains écrivains et bâtisseurs. Des romans, comme Pot-Bouille d’Emile Zola (1882) ou La vie mode d’emploi de Georges Perec (1978), possèdent leur propre charge structurante: autant de fenêtres, autant de pièces et derrière d’autres pièces encore comme des liens hypertextes.

vendredi 28 mars
Parmi les lieux de l’écrit, la bibliothèque en tant que point de rencontre de l’écriture et de la lecture, la bibliothèque comme institution et comme bâtiment, la bibliothèque comme gardienne privilégiée de l’écrit et de sa conservation sera l’objet de cette session. Elle sera étudiée dans ses différentes apparitions littéraires, au cinéma ou dans les arts plastiques.

vendredi 4 avril
Durant cette session, nous visiterons quelques Writing Studios pour voir si le lieu de travail a des incidences sur la fabrique de l’écriture. De la bibliothèque de Montaigne, qu’il appelait sa librairie, au bedroom-office de William Faulkner, en passant par la solitude comme espace nécessaire à la création pour Marguerite Duras. Et puis comme tous les chemins mènent à la chambre… seront aussi analysés les récits de chambre qui nous disent certes ce qu’elle est, mais plus encore ce qu’elle représente comme ressort d’une intrigue et structure signifiante. Beaucoup de mots pour dire, au sein de l’appartement, les divisions de l’intime.

vendredi 11 avril
Dans le vingt-et-unième album de la série des Aventures de Tintin, Les bijoux de la Castafiore (1963), écriture et architecture se trouvent agrégés d’une manière tout à fait singulière, qui tient en un mot: la chute. Celle du langage et de la communication, celles occasionnées par la détérioration d’une pièce majeure de l’architecture: l’escalier. Nous verrons ainsi comment se manifeste la chute dans les deux domaines d’expression du cours, écrire et construire.

Datesles vendredis 21, 28 mars, 4 et 11 avril 2025
Heuresde 10h30 à 12h
LieuCentre aux Alizés, ruelle Vautier 5, Yverdon-les-Bains
Prix125 fr. (160 fr. sans adhésion) pour 4 séances, supports de cours inclus
Culture pour tous: 30 fr.