Danielle Chaperon, professeure à la Section de français et au Centre d’études théâtrales, UNIL, enseignante à La Manufacture
Il paraît évident aujourd’hui que le public du théâtre est la réunion d’un groupe de spectateur·rices. Pourtant, on n’a pas toujours considéré qu’il y avait quelque chose à regarder sur une scène. Les auteurs et les théoriciens classiques parlent plus souvent de leurs « auditeurs » que de leurs « spectateurs ». Non pas qu’il n’y eut rien à voir, mais rien de visible à estimer selon les critères du Beau. C’est au milieu du XVIIIe siècle, seulement, que l’on s’avisa d’appliquer au théâtre des normes empruntées aux arts plastiques: la « mise en scène » était en train de naître, mais il fallut attendre la fin du XIXe pour qu’elle s’impose comme un art à part entière.
Durant les quatre rencontres, nous développerons les thèmes suivants:
- Le modèle rhétorique prévaut à la Renaissance et au siècle classique. Il conditionne l’écriture et imprègne le jeu des comédien·nes;
- Le modèle pictural émerge au siècle des Lumières et le pittoresque règne sur les scènes d’un XIXe siècle fiévreusement « scopique »;
- Le modèle chorégraphique naît au tournant du XIXe et du XXe siècle, en réaction au succès croissant du cinéma;
- Le modèle médiatique s’impose avec la modernité et le théâtre se définit aujourd’hui – à l’ère numérique – comme un « hypermédia ». Qu’est-ce à dire?
Dates | les lundis 17, 24, 31 mars et 7 avril 2025 |
Heures | de 15h30 à 17h |
Lieu | Espace Riponne (1er étage), place de la Riponne 5, Lausanne |
Prix | 125 fr. (160 fr. sans adhésion) pour 4 séances, supports de cours inclus Culture pour tous: 30 fr. |