Histoire – Être jeune, quelle histoire? (1850-1980)

Histoire – Être jeune, quelle histoire? (1850-1980)

Anne-Françoise Praz, professeure émérite d’histoire contemporaine, Unifr 

Le souvenir de notre jeunesse, des moments marquants du passage à la vie adulte, nous plonge dans la nostalgie. Cette expérience individuelle s’inscrit dans une histoire partagée. La place des jeunes dans les sociétés européennes a connu des transformations profondes dès le milieu du XIXe siècle, et plus encore à partir de 1945. Jeunes hommes et jeunes filles deviennent l’objet de discours scientifiques, de politiques publiques et de multiples initiatives d’encadrement à visée éducative, religieuse ou politique. Progressivement, ils et elles s’efforcent d’échapper au pouvoir des adultes pour affirmer leurs valeurs, leurs cultures, et devenir des acteurs et actrices historiques. 

À partir de recherches européennes et suisses, le cours analysera cette émergence de la jeunesse, ainsi que le vécu des garçons et des filles de différentes catégories sociales. 

Datesles vendredis 2, 9, 16 et 23 mai 2025
Heuresde 10h30 à 12h
LieuCentre aux Alizés, ruelle Vautier 5, Yverdon-les-Bains
Prix125 fr. (160 fr. sans adhésion) pour 4 séances, supports de cours inclus

Littérature et architecture – Building stories: construire des histoires & histoires d’immeubles

Littérature et architecture – Building stories: construire des histoires & histoires d’immeubles

Nadja Maillard, anthropologue, docteure en histoire de l’architecture et auteure

« Une maison n’existe vraiment dans l’espace qu’au moment où elle nous impose la quantité de littérature quelle contient », affirme l’écrivain Pierre Mac Orlan. De fait, écrivain·es et architectes travaillent à bâtir des espaces régis par des systèmes normatifs spécifiques. Quels enseignements pouvons-nous tirer de leur façon de construire, d’écrire et d’habiter ces espaces? La lecture critique, l’analyse croisée de textes allant de l’essai à la bande dessinée, du roman au script de film ou au récit de voyage, permettent de porter un regard différent sur des objets construits, tels que cathédrales, immeubles, gratte-ciel, labyrinthes, ou sur des lieux à forte charge symbolique, tels que bibliothèques, ruines, escaliers, chambres ou encore chantiers.

Durant chacune des sessions, des ouvrages – au double sens de constructions et de livres – passés et contemporains seront ainsi mis en perspective.

Programme détaillé

vendredi 21 mars
Après une introduction qui cartographie la thématique, cette session sera l’occasion d’étudier ce que peut être l’échange entre belles-lettres et architecture, en considérant la relation professionnelle qu’entretinrent certains écrivains et bâtisseurs. Des romans, comme Pot-Bouille d’Emile Zola (1882) ou La vie mode d’emploi de Georges Perec (1978), possèdent leur propre charge structurante: autant de fenêtres, autant de pièces et derrière d’autres pièces encore comme des liens hypertextes.

vendredi 28 mars
Parmi les lieux de l’écrit, la bibliothèque en tant que point de rencontre de l’écriture et de la lecture, la bibliothèque comme institution et comme bâtiment, la bibliothèque comme gardienne privilégiée de l’écrit et de sa conservation sera l’objet de cette session. Elle sera étudiée dans ses différentes apparitions littéraires, au cinéma ou dans les arts plastiques.

vendredi 4 avril
Durant cette session, nous visiterons quelques Writing Studios pour voir si le lieu de travail a des incidences sur la fabrique de l’écriture. De la bibliothèque de Montaigne, qu’il appelait sa librairie, au bedroom-office de William Faulkner, en passant par la solitude comme espace nécessaire à la création pour Marguerite Duras. Et puis comme tous les chemins mènent à la chambre… seront aussi analysés les récits de chambre qui nous disent certes ce qu’elle est, mais plus encore ce qu’elle représente comme ressort d’une intrigue et structure signifiante. Beaucoup de mots pour dire, au sein de l’appartement, les divisions de l’intime.

vendredi 11 avril
Dans le vingt-et-unième album de la série des Aventures de Tintin, Les bijoux de la Castafiore (1963), écriture et architecture se trouvent agrégés d’une manière tout à fait singulière, qui tient en un mot: la chute. Celle du langage et de la communication, celles occasionnées par la détérioration d’une pièce majeure de l’architecture: l’escalier. Nous verrons ainsi comment se manifeste la chute dans les deux domaines d’expression du cours, écrire et construire.

Datesles vendredis 21, 28 mars, 4 et 11 avril 2025
Heuresde 10h30 à 12h
LieuCentre aux Alizés, ruelle Vautier 5, Yverdon-les-Bains
Prix125 fr. (160 fr. sans adhésion) pour 4 séances, supports de cours inclus
Culture pour tous: 30 fr.