Premier week-end

Un week-end culturel à Rio

C’est le week-end. Après une semaine rythmée de visites et de rencontres avec différent·e·x·s acteur·trice·x·s dans le domaine de l’éducation sexuelle et des violences faites aux femmes, nous entamons notre journée de façon plus légère avec un départ à 11h30 pour se rendre au Sitio Roberto Burle Marx. Tout le monde se prépare à son rythme et nous voilà embarqué·e·s pour une heure et demie de route à travers Rio. Ce petit bout de chemin, qui a fini par rendre certain·e·s malades à cause de la route quelque peu bringuebalante, nous a emmené dans un véritable paradis botanique rempli de couleurs et de formes variées. Les bruits des feuillages effleurés par le vent et les chants des oiseaux donnaient l’impression d’être dans un rêve.

Le site est une création du paysagiste, architecte et artiste Roberto Burle Marx. C’est le quartier de Barra de Guaratiba que ce dernier a choisi comme lieu d’expérimentation et d’expression de sa créativité, notamment en raison du passé historique du site et de l’environnement naturellement riche en eau, climat propice à la culture de diverses plantes. Le SRBM est protégé et fait partie de l’Institut National du Patrimoine Artistique et Historique du Brésil. Une impressionnante collection de plantes s’y trouve (plus de 3500 espèces) ainsi qu’une chapelle, un atelier et la résidence de l’artiste. La visite de deux heures était pour tous·tes un moment agréable de détente et d’admiration du travail varié de Roberto Burle Marx.

Au retour à l’hôtel et après un débat de trente minutes, nous avons été manger dans le quartier de Leblon grâce aux recommandations de Vincent. Un restaurant a attiré notre attention et nous avons pris place dans une pièce au fond de l’établissement, près du bar. Après avoir goûté aux plats de chacun·e, tout le groupe était content du choix de l’endroit, d’autant plus que nous étions tranquilles dans cette partie du restaurant.

Nous avons commencé notre dimanche par nous rendre au marché à quelques minutes de l’hôtel pour acheter quelques objets artisanaux, accompagné·e·s de Pedro Capra du Swissnex et de son chien Kiko. Nous avons notamment eu un coup de cœur pour les articles d’un vendeur qui peignait des portraits et des motifs sur des vêtements. Il y avait également plusieurs stands de savons et de bijoux artisanaux. Nous nous sommes ensuite dirigé·e·s vers le charmant quartier de Santa Teresa. Deux musiciens rencontrés la veille nous avaient en effet conseillé de le visiter pour profiter de l’événement Artes Portas Abertas où des artistes ouvrent leurs ateliers au public. Les rues se coloraient au fur et à mesure de notre promenade jusqu’à atteindre le Parque das Ruinas. Celui-ci comprend une galerie d’art construite sur des ruines d’anciennes villas et aménagée de façon à accueillir différentes expositions durant l’année. Après avoir profité des œuvres d’art et du panorama qu’offrait notre destination située au sommet de la colline, nous avons continué notre journée d’achats et de visites d’ateliers. Au tournant d’une rue, l’arrivée du petit tramway jaune de Santa Teresa nous a offert une belle surprise. 

Dans l’après-midi, une partie des étudiant·e·s a décidé de se reposer afin de reprendre de l’énergie pour la semaine. D’autres ont préféré aller au Musée d’Art Contemporain de Niteroi, l’occasion de traverser l’impressionnant pont Presidente Costa e Silva, long de plus de 13 kilomètres. Celui-ci relie la ville de Niteroi à d’autres municipalités de l’État de Rio de Janeiro et reste pour l’instant le plus grand d’Amérique du sud. Le musée, qui ressemble à une soucoupe volante, se trouve sur une falaise qui surplombe la mer. Les vitres inclinées des murs donnent une vue imprenable sur l’étendue d’eau et les rives. Nous avons beaucoup apprécié la représentativité de femmes artistes. En effet, sur quatre expositions, trois étaient consacrées aux travaux de femmes brésiliennes. Comme le bâtiment est circulaire, le centre et le bord du musée étaient séparés par un mur qui permettait par la même occasion de séparer les œuvres des différent·e·s peintres. Le deuxième étage exposait des photographies des ruines de Niteroi prises par Giuliana Pacini. Les créations de Wil Catarina consistaient en des œuvres composées de fragments de bois et de dessins inspirés des photos de Giuliana Pacini. Une fois la visite terminée, nous sommes descendues au restaurant du musée pour manger des tapiocas, un plat brésilien comparable à une crêpe mais dont la pâte est uniquement composée de farine de manioc. 

C’est donc l’esprit revigoré par ce week-end rempli d’inspirations artistiques et des trésors de Rio de Janeiro que nous retrouvons notre hôtel. Notre imagination et créativité se retrouvent stimulées pour une nouvelle semaine d’innovations. 

Naomi Gebre Mariam et Julie Simonet