Le départ : Nous sommes prêt·e·s à partir à Rio de Janeiro !
Nous nous sommes donné·e·s rendez-vous, pour les personnes qui habitent dans le coin, à la gare de Lausanne à 13h30 pour prendre un train pour Genève-Aéroport. Certain·e·s nous ont rejoint en chemin, mais nous sommes tous·tes arrivé·e·s à temps à l’aéroport pour déposer nos valises au check-in et passer la sécurité.
Après avoir mangé et fait un peu plus connaissance, on nous a finalement annoncé la porte d’embarquement pour prendre le premier vol pour Lisbonne. Malgré un décollage et un atterrissage pour le moins mouvementé, le vol s’est passé tranquillement ! Ce voyage en avion était d’ailleurs encore une bonne opportunité pour discuter avec toutes les personnes du groupe car beaucoup d’entre nous ne nous connaissions pas. Et surtout, c’était un moment propice pour se réjouir ensemble et échanger à propos de nos attentes pour cette expérience spéciale et incroyable que nous étions sur le point de commencer à vivre au Brésil ces deux prochaines semaines.
Après une escale de quelques heures à Lisbonne, nous avons pris un long courrier pour finalement arriver à Rio de Janeiro le lendemain à 5h du matin. L’arrivée à Rio était impressionnante, mais aussi réconfortant après une nuit peu reposante dans l’avion. Vincent Neumann du Swissnex nous a accueilli à la sortie de l’aéroport et après avoir fait sa connaissance, nous avons découvert le soleil levant de Rio perçant à travers le brouillard du matin.
Le trajet en car de l’aéroport à l’hôtel était très impressionnant : nous avons très rapidement pu remarquer la complexité et la diversité des situations des cariocas. Nous avons d’abord traversé le nord de la ville, connu pour être plus dangereux et moins touristique et où l’on trouve beaucoup de favelas. Nous avons pu apercevoir des réservoirs d’eau de pluie sur chacune des maisons, dont l’architecture était complexe et difficile à comprendre. Vincent nous a en effet expliqué que les familles vivent dans la même maison, et qu’à chaque nouvel·le·x arrivant·e·x dans la famille, il·elle·x·s construisaient un nouvel étage pour les accueillir.
Plus nous nous rapprochions du centre, plus les quartiers et les bâtiments étaient mieux entretenus et souvent plus grands et plus hauts. Les importantes inégalités de la ville de Rio étaient ainsi facilement perceptibles. Contrairement à ce que nous avions pu tous·tes vivre jusqu’ici, les inégalités sont ici voisines. En effet, les favelas côtoient les quartiers favorisés.
Alors que nous nous rapprochions du centre, nous avons traversé le port de Rio de Janeiro qui n’était pas des moindres : la grandeur du port – le plus grand du pays – était incomparable à ce que nous pouvons voir en Suisse. Près du port, un long mur où d’impressionnantes fresques et tags avaient été peints. Nous étions tous·tes bouche-bée et content·e·s d’être arrivé·e·s à Rio et d’avoir pu avoir une vue d’ensemble sur la ville grâce ce trajet. Fatigué·e·s et émerveillé·e·s, nous avons eu beaucoup de peine à nous rendre compte que nous étions bien à Rio. Les nouveautés qu’offrent les paysages de l’hémisphère sud et le fait que nous étions avec d’autres étudiant·e·s de l’Université de Lausanne ne nous aidaient pas dans cette réflexion.
Le trajet a aussi été l’occasion de faire une première découverte concernant la thématique de la prise en charge des femmes* suite à des violences. Nous avons en effet remarqué une affiche dans le car qui donnait des informations concernant le réseau d’aide disponible à Rio en cas de harcèlement sexuel. Cette affiche rappelle également les informations à garder en tête, comme la ligne de bus ou la date du délit. Vincent nous a expliqué que cette affiche était présente dans tous les transports de Rio.
Quand nous sommes finalement arrivé·e·s à l’hôtel, nous avons été frappé par le contraste entre ce que nous avions pu voir jusqu’ici et le bâtiment dans lequel nous allions séjourner pendant deux semaines. Il s’agit en effet d’un hôtel pour des personnes plutôt aisées, avec du marbre au sol et trois ascenseurs pour couvrir les 9 étages de chambres. Ceci nous a aussi permis de nous remettre en question et de prendre en compte le fait que nous venions d’un cadre très différent.
À midi, nous étions invités au Swissnex où nous avons dîné et fait connaissance avec la Team. Après nous être présenté·e·s, chaque groupe a expliqué son projet, ainsi que ses attentes pour les deux prochaines semaines. Ce moment nous a aussi permis de partager notre enthousiasme et notre reconnaissance quant à l’opportunité de travailler hors du cadre théorique de l’université auquel nous sommes habitué·e·s. Fatigué·e·s mais motivé·e·s, nous étions heureux·ses de terminer cette première journée sous le signe de la découverte et de la curiosité.
Oscar Della Casa
* Dans le cadre de la rédaction de notre expérience au Brésil, nous utiliserons le terme « femme » afin de faciliter l’écriture. Le terme « femme » regroupe toutes les personnes qui s’identifient comme telle.