Le détail et l’indice : entre littérature, histoire de l’art et épistémologie

Boutons de guêtres, mégots de cigarette et traces de pas. 

L’importance du détail diffère selon l’époque, l’objet et le domaine d’étude. Mais lorsque l’on cherche à commenter des œuvres textuelles ou visuelles, le détail peut servir de méthode de dévoilement herméneutique afin de révéler une vérité dissimulée, ou alors de potentiel facteur de généralisation à partir du particulier le plus infime. Il devient alors l’indice d’une réalité à reconstituer, d’une signification à construire.

Ce numéro de la revue A contrario revient sur le paradoxe du détail, en tant que surplus menacé d’hypertrophie gratuite et insignifiante mais aussi vecteur de sens, permettant l’éclosion brusque d’une compréhension globale. De Diderot à Bret Easton Ellis en passant par Delacroix et Liotard, les contributions proposent des enquêtes littéraires et picturales sur la manière dont les détails permettent de refaçonner l’ensemble d’une œuvre par un changement de point de vue créateur d’une intelligibilité nouvelle.

Ce numéro dirigé par Marta Caraion (Section de français, Centre des sciences historiques et de la culture) fait suite à un colloque de jeunes chercheuses et chercheurs organisé par la Formation doctorale interdisciplinaire de la Faculté des lettres de l’Unil en avril 2012.

Marta Caraion (dir.), Le détail et l’indice: entre littérature, histoire de l’art et épistémologie, A Contrario. Revue interdisciplinaire de sciences sociales, Lausanne, BSN Press, n°20, 2014.

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