Le parler « jeune » en Suisse romande: quelles perceptions ?

Le « parler jeune » : créativité ou appauvrissement ?

L’adoption d’un langage particulier revêt une fonction identitaire: cela permet de marquer son appartenance à un groupe. Mais cette pratique comporte également une fonction ludique et cryptique. C’est ce que rappelle l’étude au coeur de ce volume, menée en 2008 dans trois cantons suisses auprès de 62 jeunes âgé·e·s de 16 à 20 ans.

L’objectif de cette recherche consistait à cerner le regard que ces locuteur·rice·s portaient sur le français de Suisse romande et ses variétés sociales et régionales. Il en ressort notamment que le « parler jeune » français est perçu comme supérieur à son équivalent romand, placé dans une situation de subordination linguistique.

Ce numéro du bulletin de la Section des sciences du langage et de l’information, coécrit par Pascal Singy, Francesca Poglia Mileti, Céline Bourquin et Patrick Ischer, s’inscrit dans le cadre des recherches en sociolinguistique menées à la Faculté des lettres de l’Université de Lausanne.

Pascal Singy, Francesca Poglia Mileti, Céline Bourquin et Patrick Ischer, Le parler « jeune » en Suisse romande: quelles perceptions ?, Bulletin de linguistique et des sciences du langage, n°27, 2014.