Si les œuvres d’art appartiennent bien à une sphère esthétique, religieuse et politique particulière, elles n’en restent pas moins des biens de commercialisation, d’investissement, de vente et de consommation. Afin d’estimer leur valeur matérielle – et ainsi mieux saisir leur signification sociale – il est donc nécessaire de prendre en compte un certain nombre de facteurs économiques, tels que la valeur de la matière première, le prix, et les réseaux de vente, de distribution et de transmission.
Dans une perspective d’histoire de l’art à mi-chemin entre la sociologie et l’histoire, ce numéro d’Études de lettres propose un dialogue entre les disciplines. En adoptant des points de vue diversifiés, les contributions se penchent aussi bien sur les changement du marché que les mutations dans le processus de production, ainsi que sur les besoins de représentation, le pouvoir d’achat ou encore les attentes du public.
Ce volume dirigé par Nicolas Bock et Michele Tomasi (tous deux de la Section d’histoire de l’art) fait suite à un colloque tenu en octobre 2017 à l’Université de Lausanne. Il contribue à poser les bases d’un champ de recherche encore peu exploré, en ouvrant de nombreuses pistes de réflexion: de la microanalyse économique des oeuvres d’un artiste à la réflexion sur la structure organisationnelle de toute une chaîne de valeur (production, commerce et marchandises).
Ce numéro est à découvrir sur OpenEdition Journals, où il sera disponible en intégralité dès décembre 2021.
Nicolas Bock, Michele Tomasi (éds.), Art et économie en France et en Italie au XVIe siècle. Prix, valeurs, carrières, Études de lettres, n°314, 4/2020.