Financer une thèse ou un postdoctorat

Trouver un financement pour une thèse ou un postdoctorat relève souvent du parcours du combattant. Les sources de financement sont limitées et les délais pour soumettre un projet diffèrent d’un endroit à un autre, sans parler d’instruments qui ne concernent qu’un seul domaine ou qui ne s’adressent qu’à une catégorie de personnes.

Vous trouverez ci-dessous des informations sur les possibilités de financement à l’UNIL pour la thèse et le postdoctorat.


Pour le doctorat

Si vous souhaitez faire une thèse à l’UNIL, plusieurs options de financement s’offrent à vous :

  • vous trouvez un poste d’assistant·e diplômé·e à l’UNIL, ceci en consultant les offres d’emploi
  • vous êtes engagé·e comme doctorant·e sur un projet FNS (ou autres fonds externes) par un ou une professeur·e. Ces postes sont en général mis au concours et affichés ici
  • vous financez vous-même votre thèse, en travaillant à côté de celle-ci, par exemple comme enseignant·e dans une école
  • vous trouvez un autre moyen de financement, par exemple une bourse ou un subside

Veuillez prendre note du fait que, pour vivre décemment en Suisse, il faut compter au minimum 2500 francs par mois. Nous vous conseillons vivement d’avoir une discussion avec votre directeur ou directrice de thèse sur vos moyens de financement avant le début de votre thèse.

Les pages suivantes donnent des informations sur les bourses à disposition à l’UNIL :

Les personnes étrangères sont également éligibles aux bourses suivantes, dont les montants sont néanmoins insuffisants pour vivre en Suisse :

Si vous êtes au bénéfice de l’une de ces trois bourses, vous pouvez déposer une demande de bourse complémentaire auprès de l’UNIL.

Vous pourrez également trouver des informations sur les opportunités de financement, y compris en dehors de l’UNIL et de la Suisse, aux liens suivants :

  • open4research – un outil développé par l’UNIL pour trouver des fonds de recherche
  • fundraiso – portail en ligne pour la recherche de fondations et de mécènes

Pour un postdoctorat

Pour faire un postdoctorat à l’Université de Lausanne, vous avez les options suivantes :

  • vous trouvez un poste de premier ou première assistant·e, de chercheur ou chercheuse FNS senior ou de maître assistant·e. Les offres d’emploi pour ces postes peuvent être consultées ici
  • vous obtenez un financement de la part d’une fondation (voir cette page et cette page)
  • vous soumettez un projet au Fonds national suisse (FNS)

N’hésitez pas à contacter les consultants et consultantes de recherche de votre faculté pour avoir des conseils personnalisés.

Financements privés vs publics

En 2022, en collaboration avec le Service Recherche et le Graduate Campus, ACIDUL s’est penchée sur les financements privés (fondations, associations, ONG, etc.) de la recherche à l’UNIL. Pour mieux saisir la place que prenaient ces soutiens et les conditions dans lesquelles ils étaient octroyés, un questionnaire en ligne a été envoyé aux doctorant·e·s et membres du corps intermédiaire, en comprenant les ALUMNIL. Parmi les questions posées : le type de financement (projet avec salaire ; frais de recherche ; projet avec salaire tiers ; frais de congrès, etc. ; séjour hors UNIL ; autre), le montant demandé et la réponse obtenue. 

Plusieurs résultats valent la peine d’être partagés.

Tout d’abord, les demandes de financement par des organismes privés – qui excluent donc les fonds accordés par l’UNIL et par le Fonds national suisse (FNS) – proviennent surtout de la Faculté de biologie et de médecine. Ce constat n’est pas surprenant, car la faculté fait appel de longue date à des bailleurs de fonds privés. On observe ensuite que ce sont avant tout les financements qui incluent un salaire que recherchent les doctorant·e·s et membres du corps intermédiaire, ce qui confirme l’insuffisance actuelle de l’offre sur fonds publics. Suivent les demandes pour des frais de recherche (par exemple, travail de terrain, visite d’archives, frais de publication), puis les projets avec salaire tiers, qui permettent d’embaucher d’autres personnes.

Les candidat·e·s ont soumis des demandes de fonds à 56 organismes privés. Parmi ceux-ci, les plus sollicités sont la Société académique vaudoise, la Fondation Emma Muschamp, la Novartis Foundation for Medical-Biological Research et la Fondation Erna Hamburger.

En ce qui concerne le statut des candidat·e·s au moment de la demande, 57% d’entre eux et elles étaient sans contrat. Autrement dit, ces personnes étaient sans financement public. Les doctorant·e·s qui n’ont pas ou plus de financement de thèse sont surreprésenté·e·s.

On note également d’une part que 60% des demandes n’ont pas abouti à un financement, d’autre part que seul un quart des demandes aurait permis de financer un peu moins d’un an de salaire d’un·e doctorant·e si elles avaient abouti. Les organismes les plus généreux sont les suivants : Fondation LeenaardsFondation Bryn Turner-SamulesSwiss Lung AssociationFondation Emma Muschamp.

Enfin, en tenant compte du nombre important de personnes qui ont reçu le questionnaire (entre 4000 et 4500), notons que peu de personnes ont répondu. On peut se demander si ce faible taux de réponse révèle un faible taux de demandes pour ce type de financement. Par ailleurs, nous avons remarqué qu’il règne une certaine confusion entre ce qui relève d’un financement public et privé. De nombreuses réponses ont en effet dû être écartées, car elles portaient sur des financements publics.

De ces résultats, on retiendra surtout le fait que les financements privés permettent seulement de financer des événements d’appoint de la recherche et qu’ils ne peuvent se substituer aux financements publics en ce qui concerne les salaires.