Papier de position sur la relève

AVENIR DE LA RELÈVE ACADÉMIQUE À L’UNIL

Papier de position

Approuvé lors de l’Assemblée générale ordinaire d’ACIDUL du 23.10.2018

Introduction

Par ce document, les représentant-e-s du Corps intermédiaire et des doctorant-e-s de l’Université de Lausanne définissent leur position vis-à-vis de l’organisation future de la relève académique. Ce document constitue ainsi le document de référence d’ACIDUL sur cette question.

Contexte

Certaines facultés accusent à l’heure actuelle des carences en matière de planification de la relève académique. Il en résulte une situation difficile tant pour les personnes directement concernées que pour les facultés elles-mêmes. La qualité de l’enseignement et de la recherche, ainsi que les tâches administratives quotidiennes, peuvent en pâtir. En l’absence d’un cadre clair, la probabilité est grande que des facultés présentement non concernées se trouvent à leur tour dans des situations comparables au cours des années à venir.

Objectifs

Il importe de remédier au problème actuel du défaut de planification et, dans la mesure du possible, de prévenir les problèmes futurs liés à cette question.

ACIDUL préconise un certain nombre de principes à cet effet.

Principes

a) Fédéralisme

Les facultés connaissent des cultures académiques diverses. Les disciplines enseignées débouchent en outre sur des environnements professionnels hors académie fort différents sur le plan des fonctionnements et des attentes. Il en ressort qu’une planification de la relève uniformisée au niveau de l’UNIL, ignorant par essence ces différences, n’est pas indiquée.

b) Équité et transparence

Les membres du Corps intermédiaire et les doctorant-e-s doivent être soumis à des procédures équitables. Cela est garanti au mieux par un fonctionnement démocratique au sein des instances universitaires, par une bonne administration en général et par le principe de transparence.

Les mécanismes, démarches et trajectoires liés à la relève doivent être visibles et compréhensibles pour les personnes concernées. Clairement établis et clairement expliqués, ces éléments permettent d’assurer l’égalité des chances et un déploiement harmonieux de la relève.

c) Appui à la relève interne

La question de l’équilibre entre relève interne (trajectoires inter-UNIL) et externe (chercheurs issus d’autres institutions) est particulièrement délicate. Sans oublier la nécessité académique de la mobilité des idées et son vecteur le plus commun, celui de la mobilité des personnes, il est de la responsabilité de l’institution de former une relève qui puisse se revendiquer d’une formation d’excellence. Cette relève de qualité est un investissement de l’institution qu’il est opportun de valoriser par et pour elle-même dans la durée. Il importe par ailleurs de donner à la relève interne une perspective de stabilité dans le temps, garantissant de bonnes conditions de travail aux chercheurs et chercheuses et leur permettant d’aborder sereinement leur activité.

d) Conditions de travail adéquates

Il est impératif tant pour les personnes concernées que pour l’institution en général que les membres du Corps intermédiaire et les doctorant-e-s bénéficient de conditions de travail digne de leur rôle dans le fonctionnement de notre université. Certaines de ces conditions sont absolues : stabilité de l’emploi, salaires décents, respect du contrat et du cahier des charges. D’autres sont propres aux disciplines spécifiques : créneaux de mobilité, répartition enseignement/recherche etc. D’autres enfin sont propres aux personnes elles-mêmes – la question des taux d’engagement, par exemple, laisse apparaître des préférences personnelles diverses.

Une planification plus soignée de la relève doit dans tous les cas ne pas induire d’effets négatifs sur les conditions de travail, notamment sur la stabilité de l’emploi et sur les taux d’engagement. Les faibles pourcentages subis sont à proscrire en particulier.

Conclusions / Nos revendications

Sur la base des principes établis, ACIDUL demande que :

a) chaque faculté soit invitée à produire pour elle-même un plan de relève cohérent et viable sur le long terme ;

b) la « boîte à outils » des statuts du Corps intermédiaire, satisfaisante dans sa composition et sa variété, soit utilisée avec discernement à cet effet ;

c) les procédures et critères d’embauche et de stabilisation soient clarifiés ;

d) la relève interne soit appuyée et accueillie, et bénéficie en conséquence d’une perspective de stabilité dans le temps ;

e) les offres de mobilité soient maintenues, développées et intégrées dans l’élaboration de cursus cohérents.