Comment financer ses recherches ? // How to fund your research?

English below

ACIDUL, en collaboration avec le Service Recherche et le Graduate Campus, s’est penchée sur les financements privés – par des fondations, des associations, des ONG, etc. – de la recherche à l’UNIL. Pour mieux saisir la place que prenaient ces soutiens et les conditions dans lesquelles ils étaient octroyés, un questionnaire en ligne a été envoyé aux doctorant·e·s et membres du corps intermédiaire, en comprenant les ALUMNIL. Parmi les questions posées : le type de financement (projet avec salaire ; frais de recherche ; projet avec salaire tiers ; frais de congrès, etc. ; séjour hors UNIL ; autre), le montant demandé et la réponse obtenue. 

Plusieurs résultats valent la peine d’être partagés.

Tout d’abord, les demandes de financement par des organismes privés – qui excluent donc les fonds accordés par l’UNIL et par le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) – proviennent surtout de la Faculté de biologie et de médecine. Ce constat n’est pas surprenant, car la faculté fait appel de longue date à des bailleurs de fonds privés. On observe ensuite que ce sont avant tout les financements qui incluent un salaire que recherchent les doctorant·e·s et membres du corps intermédiaire, ce qui confirme l’insuffisance actuelle de l’offre sur fonds publics. Suivent les demandes pour des frais de recherche (par exemple, travail de terrain, visite d’archives, frais de publication), puis les projets avec salaire tiers, qui permettent d’embaucher d’autres personnes.

Les candidat·e·s ont soumis des demandes de fonds à 56 organismes privés. Parmi ceux-ci, les plus sollicités sont la Société académique vaudoise, la Fondation Emma Muschamp, la Novartis Foundation for Medical-Biological Research et la Fondation Erna Hamburger.

En ce qui concerne le statut des candidat·e·s au moment de la demande, 57% d’entre eux et elles étaient sans contrat. Autrement dit, ces personnes étaient sans financement public. Les doctorant·e·s qui n’ont pas ou plus de financement de thèse sont surreprésenté·e·s.

On note également d’une part que 60% des demandes n’ont pas abouti à un financement, d’autre part que seul un quart des demandes aurait permis de financer un peu moins d’un an de salaire d’un·e doctorant·e si elles avaient abouti. Les organismes les plus généreux sont les suivants : Fondation LeenaardsFondation Bryn Turner-SamulesSwiss Lung AssociationFondation Emma Muschamp.

Enfin, en tenant compte du nombre important de personnes qui ont reçu le questionnaire (entre 4000 et 4500), notons que peu de personnes ont répondu. On peut se demander si ce faible taux de réponse révèle un faible taux de demandes pour ce type de financement. Par ailleurs, nous avons remarqué qu’il règne une certaine confusion entre ce qui relève d’un financement public et privé. De nombreuses réponses ont en effet dû être écartées, car elles portaient sur des financements publics.

De ces résultats, on retiendra surtout le fait que les financements privés permettent seulement de financer des événements d’appoint de la recherche et qu’ils ne peuvent se substituer aux financements publics en ce qui concerne les salaires.

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ACIDUL, in collaboration with the Service Recherche and the Graduate Campus, has looked into private funding of research (by foundations, associations, NGOs, etc.) at UNIL. To better understand the extent of this support and the conditions under which it is granted, an online survey was sent to PhD students and the mid-level academic staff, including ALUMNIL. Questions concerned, for instance, the type of funding (research project with salary; research expenses; research project with third-party salary; conference, etc.; research stay outside of UNIL; other), the amount requested, and the answer obtained.

Several results are worth sharing.

First of all, requests for funding by private organizations – which therefore exclude funds granted by UNIL and the Swiss National Science Foundation (SNSF) – mainly come from the Faculty of Biology and Medicine. Such a finding is not surprising given that the faculty has long called on private donors. Moreover, projects with a salary make up most applications, which confirms the scarcity of public funding offers today. Next are applications for research costs (e.g. field work, visits to archives, publication fees), followed by projects with third-party salaries, which allow to fund other researchers.

Candidates submitted applications for funding to 56 different organizations. Among these, the most solicited are the Société académique vaudoise, the Emma Muschamp Foundation, the Novartis Foundation for Medical-Biological Research and the Erna Hamburger Foundation.

Regarding the status of the candidates at the time of application, 57% of them were without a contract. In other words, they did not have any kind of public funding. PhD students who do not have or no longer have funding are over-represented.

Furthermore, it appears that 60% of applications did not result in any funding at all, and only a quarter of applications could have funded a little less than a year’s salary for a PhD student had they been successful. The most generous organizations are the following: Fondation LeenaardsBryn Turner-Samules FoundationSwiss Lung AssociationEmma Muschamp Foundation.

Finally, it should be noted that few people responded to our survey compared with the number that received it (between 4000 and 4500 people). Could such a low response rate indicate a low rate of demand for this type of funding at UNIL? Besides, there seems to be a certain confusion between public and private funding. Indeed, many responses had to be discarded because they concerned public funding.

In any case, it is good to keep in mind that most of the time private funding can only support research and not actually fund salaries for researchers.

Questionnaire sur vos financements // Survey about your funding

English below

Vous le savez, trouver un financement de recherche relève plutôt du parcours du combattant que de la promenade champêtre. Si l’UNIL propose aujourd’hui un accompagnement et un panorama bien fourni pour tout ce qui concerne les financements publics, il est beaucoup plus difficile de s’y retrouver dans les offres de financement privé. Et pourtant, elles existent ! Mais l’information est souvent peu disponible ou difficile à obtenir.

L’ACIDUL a donc entamé un projet visant à répertorier les demandes de bourses, prix et financements privés qui ont été faites ces cinq dernières années par des doctorant·es et des docteur·es sans poste permanent de l’UNIL. Nous cherchons à identifier l’offre qui est vraiment disponible ainsi que le taux de succès des demandes.

Aussi, si vous avez fait une demande de financement

  • ces cinq dernières années (entre 2017 et 2021) ;
  • à une organisation de type fondation, association, entreprise, société savante, ONG, etc. ;
  • alors que vous étiez non titulaire ;
  • pour travailler à l’UNIL ;
  • qui a abouti ou non…

…nous vous serions très reconnaissant·e·s de prendre deux minutes pour répondre au questionnaire.

ACIDUL réalise ce projet en collaboration avec le Graduate Campus et avec le soutien du Service Recherche de l’UNIL. Les données récoltées sont anonymes et confidentielles et serviront à construire une base de données répertoriant les organisations sollicitées. Les résultats seront présentés sous forme agrégée (nombre de sollicitations, aboutissement, montant moyen obtenu).  Le questionnaire sera clôturé le 31 mars 2022.

N’hésitez pas à faire suivre ce message à toute personne que vous savez être l’heureuse ou la malheureuse candidate à ce type de financement !

D’avance un grand merci pour votre aide.

Elise Tancoigne pour ACIDUL

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We all know that looking for research funding often resembles an obstacle course rather than a quiet walk in the park. The University of Lausanne (UNIL) offers both support and a register of public funding opportunities. But finding one’s way through private funding offers remains challenging. These offers certainly exist, but information about them can be difficult to find.

ACIDUL has launched a project to list the applications for scholarships, prizes or private funding that have been submitted in the past five years by PhD students and mid-level staff that do not have a permanent contract at the UNIL. Our goal is to identify which organizations actually fund research at this level and to discover the success rate of applications.  

Therefore, if you have applied for funding

  • in the past five years (between 2017 and 2021);
  • from an organization such as a foundation, an association, a private business, a scholarly society, an NGO, etc.;
  • without having a permanent contract at the UNIL;
  • with the aim to work at the UNIL;
  • that you obtained or failed to obtain…

…we would be very grateful if you could take a few minutes to complete our survey.

This project is a joint initiative between ACIDUL and the Graduate Campus as well as the Service Recherche. The collected data will be anonymous and confidential. It will be used to build a database that registers the organizations that have been solicited. The results of the survey will be presented in an aggregated form (number of applications, outcome, average amount obtained). The survey will be closed on 31st March 2022.

Please don’t hesitate to share this message with anyone you know who has succeeded or failed to obtain this type of funding at the University of Lausanne.

Many thanks in advance for your help!

Elise Tancoigne for ACIDUL

ACIDUL et les mesures sanitaires à l’UNIL

Depuis mars 2020, la pandémie de COVID-19 a mené le Conseil fédéral, le Conseil d’État vaudois et la Direction de l’UNIL à mettre en place des mesures sanitaires souvent contraignantes et parfois peu compréhensibles. Il reste aujourd’hui difficile de prédire de futures vagues de contamination ainsi que les décisions qui seront prises pour les contrer.

L’ACIDUL estime qu’il est fondamental que la Direction et les Décanats consultent les membres de l’UNIL à la fois quant aux décisions qu’ils prennent pour contrôler l’avancée de la pandémie sur le campus et quant à l’avenir qu’ils défendent pour l’université. Aujourd’hui, nous sommes inquiets et inquiètes de la possible pérennisation de certaines mesures censées être temporaires, qui pèsent lourdement sur les conditions de travail des collaborateurs et collaboratrices. Ces mesures nous semblent également susceptibles d’engendrer des changements profonds et durables dans la nature et le fonctionnement mêmes de l’UNIL : elles peuvent contribuer à la normalisation de politiques sécuritaires et répressives (par exemple, le contrôle d’identité des personnes se rendant dans les bibliothèques et cafétérias), mais aussi à la banalisation d’outils pédagogiques lourds (par exemple, l’enregistrement des cours), qui modifient profondément les façons d’enseigner et dont l’utilisation fait débat depuis le début de la crise du COVID-19.

Par conséquent, en tant qu’association représentant les doctorant·e·s et le corps intermédiaire de l’Université de Lausanne, nous demandons à la Direction et aux Décanats :

  • de s’engager à ne plus faire contrôler l’identité des personnes présentes sur le campus dès la fin de l’obligation du certificat COVID dans les lieux publics fermés – l’université, ses bibliothèques et ses restaurants doivent rester des lieux publics libres d’accès à tout le monde ;
  • de s’assurer que des tests salivaires gratuits soient mis à disposition des personnes non vaccinées tant que le certificat COVID est obligatoire dans les lieux publics fermés – l’université doit rester la plus inclusive possible ;
  • de permettre à l’ensemble des enseignant·e·s de choisir le mode d’enseignement qu’ils et elles considèrent le plus adéquat (présentiel, comodal, avec ou sans enregistrement) pour les cours et séminaires qu’ils et elles donnent – l’enregistrement des cours actuellement imposé par certaines Facultés accroît la charge de travail des enseignant·e·s, et surtout des doctorant·e·s et membres du corps intermédiaire ;
  • de consulter les différents organes et associations représentatifs de l’UNIL avant de formuler et d’appliquer de nouvelles mesures contraignantes ;
  • de se positionner sur l’avenir de l’enseignement à l’UNIL, notamment les conditions sous lesquelles l’enseignement comodal ou à distance pourront être offerts – ces formes d’enseignement ne doivent pas s’imposer avant qu’une réflexion collective ait pu être menée.

Selon l’évolution de la pandémie et des mesures décidées par le Conseil fédéral, le Conseil d’État et la Direction de l’UNIL, l’ACIDUL peut être amenée à adapter sa position.

Danger de la cotutelle

Des difficultés rencontrées par un doctorant en faculté de GSE nous amènent à vous rappeler à être très attentifs aux dispositions réglementaires qui cadrent les cotutelles de thèse.

Des différences dans la composition du jury du colloque de thèse mené à Lausanne et la défense menée dans une université française ont entrainé une série de problèmes réglementaires qui ont failli coûter la reconnaissance de son titre à notre collègue.

Une cotutelle de thèse est en équilibre entre les règlements de deux universités, et cela conduit souvent à des complications qui peuvent devenir sérieuses. Si la responsabilité du suivi réglementaire est partagée (décanats, direction de thèse, doctorant.e…), lorsque les choses tournent mal, c’est le.la doctorant.e qui en assumera les conséquences. Nous vous conseillons donc de vous renseigner très précisément sur les dispositions réglementaires qui cadrent votre cotutelle, de garder le contrôle sur les décisions et de faire vous-même le lien entre les personnes et les institutions, si cela est nécessaire. Vos associations de faculté, ou ACIDUL, peuvent vous accompagner pour cela.

Besoin d’aide pour négocier votre futur contrat d’édition? Le PACTT peut vous aider

Vous avez écrit un livre et trouvé un éditeur. Ce dernier vous envoie un contrat d’une quinzaine de pages à signer. Vous n’y comprenez rien? Vous souhaitez vous réserver les droits pour une probable traduction japonaise ou avez des questions sur l’édition électronique? Vous ne savez pas si vos royalties correspondent aux standards du marché?

Le PACTT – Office de transfert de technologie UNIL-CHUV – est là pour vous aider. Les juristes du PACTT s’occupent de questions de brevets, de transferts de technologie, mais également de propriété intellectuelle. Aux dernières Doctoriales de l’Unil, le PACTT nous a confirmé qu’il pouvait aider les chercheuses et chercheurs de l’Unil dans la négociation de leur contrat d’édition.

>>> Lien vers le PACTT

Une Note de la Direction à propos des Chercheur·e·s FNS

Le Service des ressources humaines de l’Unil a publié une Note de la Direction qui concerne les Chercheur·e·s FNS, révisée le 25 janvier 2016. Nous vous invitons à en prendre connaissance ici. Si cette note règle certains problèmes (c’est le seul document concernant ce statut), elle en cause d’autres, notamment en raison d’une phrase scandaleuse.

La phrase incriminée : «Ce poste ne s’inscrit pas dans une carrière académique». 

Cette phrase est scandaleuse! Elle dévalorise cette étape dans les trajectoires de carrière des personnes qui occupent la fonction de Chercheur·e·s FNS senior et qui n’avaient jamais été informé·e·s auparavant du fait qu’ils et elles ne faisaient plus partie de la relève. La définition de la relève sous-entendue par cette Note est à mille lieux de la nôtre, ainsi que de celle cultivée depuis quelques années dans la Commission de la relève de la Direction (CRELEV) pour laquelle les personnes occupant la fonction de chercheur·e·s FNS senior bénéficient clairement des mesures destinées à la relève.

ACIDUL demande la suppression immédiate de cette phrase dans ladite Note.

Un problème réglé, dans un monde imparfait.

ACIDUL a toujours considéré que la multiplicité des fonctions universitaires est problématique, car elle rend inintelligible la situation des enseignant·e·s-chercheur·e·s les plus précaires. Ainsi, le FNS finance des postes, qui viennent s’ajouter en parallèle aux des fonctions déjà existantes à l’Unil : aux assistant·e·s diplômé·e·s sont venus s’ajouter des doctorant·e·s financé·e·s par le FNS (ou par d’autres sources de financement externes) qui peuvent bénéficier d’une ou deux indemnités. Aux premier·e·s assistant·e·s correspondent certains postes de Chercheur·e·s FNS senior, aux professeur·e·s assistant·e·s les professeur·e·s boursier·e·s et plus récemment, les maîtres assistant·e·s Ambizione se sont ajoutés aux maîtres assistant·e·s. Que ce soient avec des cahiers des charges identiques ou différents, les personnes qui occupent ces postes sont engagées à des conditions différentes, et pas toujours égales (même si tous s’inscrivent potentiellement dans une carrière académique !). ACIDUL milite donc depuis sa création pour une simplification de la structure des postes à l’Unil, quelle que soit leur source de financement. Quittons désormais le rêve atteignable et revenons à la réalité.

Dans les conditions actuelles, il faut souligner que l’existence d’une Note pour définir la fonction, les conditions d’engagement, etc. des chercheur·e·s FNS est une bonne chose même si depuis sa première rédaction en 2008, elle est restée secrète, et que nous n’avons pas pu y avoir accès. Il s’agit clairement d’un progrès puisque les personnes engagées sont en droit de connaître la base légale sur laquelle se fonde leur engagement.

Deux autres problèmes…

La Note contient une phrase « Leurs cahiers des charges sont entièrement dédiés au projet de la professeure ou du professeur qui les engagent. » qui laisse penser que seul·e·s les professeur·e·s déposent et obtiennent des projets FNS. Ce serait oublier qu’une partie des fonds externes sont apportés à l’Université de Lausanne par des maîtres d’enseignement et de recherche, par des maîtres assistant·e·s, etc. Il faut également rappeler que, par leur travail, les Chercheur·e·s FNS senior contribuent au rayonnement plus large de l’institution, et pas seulement au cahier des charges de leur projet.

Un autre problème concerne la limitation d’occupation de la fonction de Chercheur·e FNS senior à 5 ans. Si nous reconnaissons qu’en termes de précarité, cette limite fait sens, elle devrait avoir pour conséquence qu’une fois ce délai passé, les personnes qui poursuivent leur carrière à l’Unil soient engagées à des postes de chargés/responsables de recherche PAT, tenant ainsi compte de l’expérience accumulée.

ACIDUL demande donc à la Direction de retirer cette phrase scandaleuse et de modifier sa Note en tenant compte des problèmes identifiés ici.

Retour sur « Des changements au FNS »

Suite à l’article intitulé  » Des changements au FNS » paru dans notre Newsletter éditée le 14 décembre dernier, nous avons reçu les précisions qui suivent de la part de Madame Lorraine Davis du Dicastère Recherche et Relations Internationales. Dans un second temps, Madame Davis a eu la gentillesse de se renseigner auprès du Fonds national suisse (FNS) afin de répondre le plus précisément possible à deux questions soulevées par ACIDUL lui ayant relayé les inquiétudes des membres des différents corps intermédiaires générées par les nouvelles dispositions du FNS en matière de mobilité. 

Nous vous transmettons ces retours:

Dicastère :

1. la décision de financement des bourses doctorales (Doc.Mobility) FNS par les universités n’est pas encore effective; il s’agit d’une proposition du FNS qui est, jusqu’à nouvel avis en discussion;

2. votre article laisserait entendre que l’impossibilité d’obtenir une deuxième bourse postdoctorale après l’obtention d’une bourse « Postdoc.Mobility » – nouvelle dénomination proposée par le FNS pour les futures bourses « Early et Advanced Post. Mobility » réunies – serait une nouvelle mesure, alors que ce n’est pas le cas.

Actuellement, un-e postdoc peut demander et obtenir une bourse « Early Postdoc.Mobility » d’une durée maximale de 18 mois et ensuite solliciter une bourse « Advanced Postdoc.Mobility » d’une durée maximale de 18 mois. La durée maximale entre les deux bourses est donc de 36 mois, sans possibilité de demander une nouvelle bourse de mobilité. Il est important de rappeler cependant, que depuis 2013, les bénéficiaires d’une bourse « Advanced Postdoc.Mobility » peuvent solliciter un subside pour une période de recherche après le retour en Suisse d’une durée de 3 à 12 mois et que le programme Carrières du FNS propose d’autres instruments qui peuvent être sollicités après avoir bénéficié d’une bourse de mobilité, comme « Ambizione » ou « Professeurs boursiers FNS ».

Dans son « Programme pluriannuel 2017-2020 », le FNS propose de réunir les bourses « Early Postdoc. Mobility » et « Advanced Postdoc.Mobility » (durée 36 mois au total) en un seul instrument intitulé « Postdoc.Mobility », d’une durée de 36 mois. Ceci constitue, à nos yeux, un avantage pour les bénéficiaires de ces bourses de mobilité qui ne devront plus demander une bourse « Advanced Postdoc.Mobility » à peine avoir obtenu la bourse « Early Postdoc.Mobility ». Ce changement ne devrait être introduit qu’en 2018, au plus tôt.

3. à notre connaissance, il n’a jamais été question qu’un ancien bénéficiaire de bourse Doc.Mobility ne puisse ensuite solliciter une bourse Postdoc.Mobility. Cela est déjà bien sûr possible actuellement. Comme indiqué sous 1), il est possible que le FNS supprime les bourses « Doc.Mobility », mais dans l’éventualité où les universités financeraient à l’avenir des bourses de mobilité destinées à des doctorant-e-s, il sera toujours possible pour les bénéficiaires d’une telle bourse de solliciter, une fois le doctorat obtenu, une bourse Postdoc.Mobility du FNS ».

ACIDUL: Jusqu’à présent, le FNS a promu le concept de mobilité en en faisant l’un des critères principaux de l’encouragement à la recherche. Cette proposition soudaine d’abandonner les formations doctorales est peu compréhensible et, surtout, inquiétante pour celles et ceux qui projettent aujourd’hui de faire un séjour à l’étranger. Sait-on ce qui motive ce retournement de situation ?

Dicastère : Comme évoqué lors de la séance plénière de la Commission de la recherche, le FNS et les Universités sont encore dans un processus de discussion et d’approfondissement de différentes questions. Par conséquent, à ce stade, il n’est pas possible (idem pour le FNS que j’ai consulté à ce propos) de donner des informations plus précises que celles qui sont dans le Programme pluriannuel 2017-2020 du FNS, notamment à la page 15 où l’on indique que parmi ses objectifs, le FNS souhaite « établir une répartition claire des compétences et une meilleure division du travail d’entente avec swissuniversities et les hautes écoles ». C’est dans cette perspective que le FNS part de l’idée que les hautes écoles introduiront des mesures pour encourager la mobilité des doctorant-e-s qui ne sont pas soutenus financièrement dans le cadre de projets du FNS.

Mais attention, ce Programme Pluriannuel 2017-2020 est, au demeurant, un document où, pour les années futures, le FNS expose les lignes directrices et les priorités qu’il souhaite atteindre. Le degré de réalisation dudit programme dépendra notamment de décisions qui seront prises plus tard par les autorités fédérales, dans le contexte plus large du soutien au domaine FRI, et des moyens financiers finalement disponibles reps. alloués au FNS.

ACIDUL: La nouvelle formule « Postdoc.Mobility » obligent les bénéficiaires à partir 36 mois à l’étranger, c’est-à-dire durant 3 années consécutives. Après avoir fait montre d’une grande capacité d’adaptation, ils/elles n’ont qu’une année pour se réinsérer professionnellement et poursuivre leur vie personnelle. Actuellement, il est possible de répartir dans le temps ces séjours à l’étranger, et ce, aux moments les plus opportuns tant pour la carrière que pour la vie privée. Cette nouvelle formule risque d’en rebuter plus d’un.e. N’est-ce pas également une manière de se désengager auprès de la relève postdoctorale?

Dicastère : Par rapport au deuxième point soulevé dans votre e-mail, le FNS me fait remarquer, avec raison, que le PP 17-20 ne mentionne pas la durée des bourses Postdoc.Mobility et que vraisemblablement ce ne sera pas un modèle « 3 ans ». Par conséquent, je vous prie également d’apporter ce correctif à votre Newsletter s’il-vous-plaît et vous en remercie. Pour toute information concernant le Programme pluriannuel 2017-2020 du FNS, vous pouvez, bien entendu, vous adresser au secrétariat du FNS: http://www.snf.ch/fr/leFNS/organisation/secretariat/Pages/default.aspx.

ACIDUL regrette l’instabilité du soutien à la recherche. Bien que la possibilité de prolongement de séjour à l’étranger soit réjouissante pour les postdoc, la gestion des bourses mobilité par le FNS est tendancieuse. En rationalisant les bourses postdoctorales, le FNS supprime du même coup l’un de ses soutiens à la recherche tout en ayant pour perspective de réduire drastiquement son soutien aux doctorant.e.s. Cette tendance reste inquiétante. A suivre, donc… 

ACIDUL tient à remercier chaleureusement Lorraine Davis de son engagement sur ces questions, et de son souci d’informer le Corps Intermédiaire des avancées des discussions.

Et, nous profitons de ce message pour vous souhaitez un bon début d’année!

Des changements au FNS

Récemment, le FNS a annoncé une réforme de l’encouragement de projets, et de carrière via les bourses mobilités.

Concernant le financement des projets:

  • la durée maximale de financement des projets passe de 3 à 4 ans;
  • il n’y aura plus la possibilité de soumettre plusieurs projets à la fois; sauf exception, en cas de financement d’un 1er projet, un second projet n’est envisageable au sein de l’encouragement de projets que s’il se distingue nettement du premier en matière de contenu; de plus, en règle générale, un-e seul-e requérant-e par projet est autorisé-e.

Concernant les bourses mobilité:

  • les bourses doctorales ne seront plus financées par le FNS, mais par les universités. De plus, les bourses postdoctorales ne seront plus distinguées en early et advanced postdoc, et on ne pourra demander qu’une seule bourse.

De nombreuses questions restent sans réponse, par exemple, est-ce qu’un ancien bénéficiaire de doc.mobility pourra encore concourir à un subside postdoc.mobility?

ACIDUL s’est rendue à la journée du FNS le 12 novembre. Cependant, les représentants du FNS se sont contentés de présenter les subsides de l’ancien système et avaient pour consigne de ne pas répondre aux questions relatives aux réformes.

Modifications dans l’encouragement de projets financés par le FNS

Le FNS a récemment communiqué des changements dans son règlement relatif à l’encouragement de projets. Trois modifications majeures sont à relever, qui entrerons en vigueur en octobre prochain: l’allongement (que nous demandions depuis plusieurs années) de la durée des projets à quatre ans, l’interdiction de déposer plusieurs projets de recherche à la même date, et l’obligation pour les requérant-e-s de participer activement et substantiellement au projet demandé.

Nous signalons également que la dernière livraison de la revue du FNS, Horizons, a consacré un dossier sur les dérives des pratiques de publication dans les revues, dérives qu’ACIDUL dénonce depuis longtemps. Les alertes de plus en plus nombreuses provenant du monde de la recherche commencent donc à être entendues à Berne, ce qui est réjouissant.

>>> lien vers le nouveau règlement du FNS.

États généraux de la recherche: revendications et pétition

Le 24 avril dernier ont eu lieu les seconds États généraux de la recherche en Suisse. Cette édition a rencontré le même succès que la première édition en 2012. Après une matinée de conférences, l’après-midi a été consacrée à la discussion, et a abouti à des revendications concrètes à mettre en œuvre dans les Hautes Écoles suisses.

Le document qui regroupe les revendications est en cours de finalisation, il sera également traduit en plusieurs langues et diffusé largement.

Il a également été décidé qu’ACIDUL lancera une pétition cet automne autour de ces revendications qui sont sorties de ces seconds États généraux, nous vous tiendrons évidemment au courant dès que l’action commencera.

N’hésitez pas à nous contacter si vous voulez recevoir des informations plus fréquentes sur la suite de cette action. Un simple mail à acidul@unil.ch suffit.

Pour le moment, vous trouverez les interventions de la matinée du 24 avril sur ce lien:

>>> Etats généraux de la recherche, édition 2015, enregistrements audio et videos