ACIDUL et les mesures sanitaires à l’UNIL

Depuis mars 2020, la pandémie de COVID-19 a mené le Conseil fédéral, le Conseil d’État vaudois et la Direction de l’UNIL à mettre en place des mesures sanitaires souvent contraignantes et parfois peu compréhensibles. Il reste aujourd’hui difficile de prédire de futures vagues de contamination ainsi que les décisions qui seront prises pour les contrer.

L’ACIDUL estime qu’il est fondamental que la Direction et les Décanats consultent les membres de l’UNIL à la fois quant aux décisions qu’ils prennent pour contrôler l’avancée de la pandémie sur le campus et quant à l’avenir qu’ils défendent pour l’université. Aujourd’hui, nous sommes inquiets et inquiètes de la possible pérennisation de certaines mesures censées être temporaires, qui pèsent lourdement sur les conditions de travail des collaborateurs et collaboratrices. Ces mesures nous semblent également susceptibles d’engendrer des changements profonds et durables dans la nature et le fonctionnement mêmes de l’UNIL : elles peuvent contribuer à la normalisation de politiques sécuritaires et répressives (par exemple, le contrôle d’identité des personnes se rendant dans les bibliothèques et cafétérias), mais aussi à la banalisation d’outils pédagogiques lourds (par exemple, l’enregistrement des cours), qui modifient profondément les façons d’enseigner et dont l’utilisation fait débat depuis le début de la crise du COVID-19.

Par conséquent, en tant qu’association représentant les doctorant·e·s et le corps intermédiaire de l’Université de Lausanne, nous demandons à la Direction et aux Décanats :

  • de s’engager à ne plus faire contrôler l’identité des personnes présentes sur le campus dès la fin de l’obligation du certificat COVID dans les lieux publics fermés – l’université, ses bibliothèques et ses restaurants doivent rester des lieux publics libres d’accès à tout le monde ;
  • de s’assurer que des tests salivaires gratuits soient mis à disposition des personnes non vaccinées tant que le certificat COVID est obligatoire dans les lieux publics fermés – l’université doit rester la plus inclusive possible ;
  • de permettre à l’ensemble des enseignant·e·s de choisir le mode d’enseignement qu’ils et elles considèrent le plus adéquat (présentiel, comodal, avec ou sans enregistrement) pour les cours et séminaires qu’ils et elles donnent – l’enregistrement des cours actuellement imposé par certaines Facultés accroît la charge de travail des enseignant·e·s, et surtout des doctorant·e·s et membres du corps intermédiaire ;
  • de consulter les différents organes et associations représentatifs de l’UNIL avant de formuler et d’appliquer de nouvelles mesures contraignantes ;
  • de se positionner sur l’avenir de l’enseignement à l’UNIL, notamment les conditions sous lesquelles l’enseignement comodal ou à distance pourront être offerts – ces formes d’enseignement ne doivent pas s’imposer avant qu’une réflexion collective ait pu être menée.

Selon l’évolution de la pandémie et des mesures décidées par le Conseil fédéral, le Conseil d’État et la Direction de l’UNIL, l’ACIDUL peut être amenée à adapter sa position.

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