L’Université de Lausanne a obtenu haut la main le label « Healthy Campus ». Cette démarche initiée par la Fédération internationale du sport universitaire vise à améliorer le bien-être, la santé et l’accès à l’activité physique des étudiants et du personnel.
La promotion du mouvement et du sport via diverses activités, l’accent mis sur la nutrition, la prévention des maladies et des comportements à risques ou encore l’importance accordée à la santé mentale et sociale figurent parmi les critères que l’Université de Lausanne a remplis pour être certifiée « Healthy Campus », « campus sain » en français, catégorie platine, par la Fédération internationale du sport universitaire (FISU). Cette démarche à laquelle a contribué l’UNIL depuis le début, en mai 2019, à l’instar de six autres universités pilotes, prône une vision globale et holistique de la santé auprès de toute la population des campus participants.
« La FISU a déterminé 100 critères, avec un groupe de 30 experts provenant de différents pays. En fonction du nombre de points remplis par l’université inscrite à cette labellisation, il est possible d’obtenir une certification simple, ou un label bronze, argent, or ou platine. Ayant rempli 95 critères sur 100, nous avons reçu le label platine. C’est un beau résultat », se réjouit Pierre Pfefferlé, directeur du Service des sports universitaires UNIL/EPFL (SSU) et responsable institutionnel du label Healthy Campus. Actuellement, 12 universités sont déjà labellisées, sur 65 inscrites. « Ces institutions viennent des quatre coins du monde : Irlande, Argentine, Estonie, Russie, Chine, Australie, par exemple. Le but de Healthy Campus est de favoriser le partage des bonnes pratiques entre les universités participantes, via une plateforme online qui a été lancée en mai 2020 », explique Sonia Matthey, maître de sport au SSU et responsable opérationnelle du projet Healthy Campus à l’UNIL.
Jours santé et autres projets pour promouvoir le bien-être
Sonia Matthey, également membre du groupe d’experts internationaux mandaté par la FISU pour élaborer le standard Healthy Campus, ajoute :
« Participer à ce projet nous a permis de fédérer les différents acteurs de la santé du campus, pour obtenir une vision à 360 degrés. »
Avec ses collègues du dicastère Enseignement et affaires étudiantes, du dicastère Durabilité et campus, mais aussi du Service d’orientation et carrières, du Service des affaires sociales et de la mobilité étudiante, du Service de sécurité, environnement et prévention, du Service des sports et également d’Accueil santé et du Centre sport et santé, notre interlocutrice a pu dresser un état des lieux et a collaboré avec les personnes de référence pour répertorier les diverses actions et initiatives de l’UNIL en matière de santé globale.
Le campus de Dorigny se démarque par exemple avec ses Jours santé, instaurés déjà en 2016 et fédérant divers services de l’UNIL, dans une optique de « mouvement pour toutes et tous ». Leur but, via des ateliers et des stands, est de sensibiliser la communauté universitaire aux bienfaits de l’activité physique et de lutter contre la sédentarité. Autre projet novateur ayant marqué des points auprès du standard Healthy Campus, le système des « pairs étudiants » chapeauté par Accueil santé : des jeunes hommes et jeunes femmes immatriculés à l’UNIL, formés dans les domaines de la prévention sur la consommation d’alcool et de stupéfiants, ou encore sur la santé sexuelle, qui organisent des actions et des stands d’information lors des événements, notamment. « Nous avons également mentionné les Polysports. C’est un groupe d’étudiants, soutenu par le SSU, qui organise bénévolement des tournois à l’UNIL ou entre universités. Ils sont motivés et proposent toujours plein d’idées », commente Sonia Matthey.
Quand « étudier » rime avec « bouger »
Malgré cette certification couronnée de succès, pas question pour le SSU de se reposer sur ses lauriers. Que faut-il améliorer pour promouvoir efficacement l’activité physique et la santé auprès de la communauté UNIL ? « Il s’agira de perfectionner la coordination des actions organisées par le campus et continuer à développer une vision interservices et interdisciplinaire sur la thématique de la santé, estime la responsable opérationnelle du projet. Il faut aussi penser en termes de communication : les étudiants ou la communauté en général sont-ils bien mis au courant que tel événement ou telle action ont lieu ? »
Pierre Pfefferlé renchérit :
« D’un point de vue global, notre objectif idéal et un peu ambitieux est d’atteindre un 0% de personnes sédentaires et inactives sur le campus. L’une des missions des sports universitaires consiste à faire en sorte que l’activité physique fasse pleinement partie de la formation des étudiantes et étudiants, et devienne un élément essentiel de leur vie. »
En cette période marquée par la pandémie, le SSU a redoublé d’efforts en mettant sur pied des cours en live « suivis avec succès » depuis le printemps 2020, et diverses vidéos pour encourager la communauté à se mouvoir, malgré le contexte du semi-confinement. Le directeur du SSU dévoile qu’actuellement un programme pour obtenir un label de santé au travail est en cours de développement. « Il ne faut pas seulement se préoccuper des étudiants, mais aussi du personnel administratif et technique, des professeurs, des assistants. » Et Sonia Matthey de conclure :
« La santé constitue une mission transversale, qui permet l’accomplissement de toutes les autres missions de l’UNIL. »