Chronotope / Chronotope

Par Hans Färnlöf

Dans son célèbre essai « Formes du temps et du chronotope dans le roman » datant de 1937-1938 (sauf les observations finales écrites en 1973), Bakhtine définit la notion du chronotope comme « la corrélation essentielle des rapports spatio-temporels, telle qu’elle a été assimilée par la littérature » (1978b : 237). À partir de cette définition, souvent citée, le chercheur court le risque de passer un peu trop librement vers l’étude des diverses manifestations de l’espace et du temps qui figurent dans telle ou telle œuvre littéraire. Or, toute étude spatiale et/ou temporelle ne correspond pas nécessairement à l’idée du chronotope tel que Bakhtine l’avait conçu, d’où l’importance de cerner de plus près ce que le chercheur russe entendait par sa définition.

Le néologisme chronotope, écrit sans trait d’union, reflète l’intention chez Bakhtine d’étudier, comme il le dit clairement, la corrélation entre l’espace et le temps. Cela veut dire qu’il ne saurait s’agir d’étudier ces dimensions séparément. Il n’est pas non plus suffisant de faire la synthèse des thématiques liées à chacune de ces dimensions : toute remarque sur l’espace doit se comprendre par rapport au temps et vice versa. En s’inspirant de la théorie de la relativité d’Einstein, Bakhtine conçoit le temps, dans le contexte du chronotope, comme la quatrième dimension de l’espace (dans sa construction théorique, il accorde pourtant une place dominante au temps, comme l’indique le titre un peu étonnant de son essai, qui fait double emploi de cette dimension : « Formes du temps et du chronotope dans le roman »). Ainsi, le cadre spatial d’un récit doit inévitablement être vu par rapport au déroulement temporel de l’intrigue tandis que la progression temporelle est à son tour insaisissable si elle n’est pas intégrée au milieu où se déroule le récit.

Exemplifions ce principe par l’analyse de la route, un des motifs chronotopiques les plus commentés. Dans une perspective bakhtinienne, ce motif ne se présente pas seulement comme un lieu ou un espace, avec ses propres caractéristiques, qu’elles soient référentielles, indicielles ou symboliques (large, long, droit, sinueux, douloureux, trafiqué, désert, abandonné, mystérieux, etc.) : c’est la façon dont elle fait corps avec l’histoire qui lui confère sa valeur. Pour le dire de façon prosaïque : il s’agit de voir comment les choses se passent dans cet endroit pendant un certain temps, quelles sortes d’actions cet endroit permet de mettre en récit pour former la progression de l’histoire. Bakhtine note que la route ouvre vers de multiples péripéties (départs, rencontres, scènes de reconnaissance, etc.). Peuvent aussi se développer, comme dans le road movie, les thématiques du déracinement, de la fuite, de l’indécidabilité, de l’errance, de la quête… Dans l’espace de la route, ces actions, évènements et thématiques se développent dans un laps de temps. Celui-ci peut sembler se prolonger à l’infini ou il sera suspendu par le retour au point du départ ou par l’arrêt définitif quand on atteint le terminus.

Dans une perspective plus vaste, le motif de la route fait partie d’un monde soumis au hasard, où les choses arrivent au héros (qui rencontre des obstacles, des imprévus, etc.) dans un mouvement qui est partiellement hors de son contrôle. Pour qui s’étonnera de cette association entre un simple motif (la route) et une conception du réel (le monde régi par le hasard), on répondra que c’est exactement ce qu’implique la notion forgée par Bakhtine. En effet, il introduit le chronotope dans les études littéraires « presque […] comme une métaphore » (1978b : 237). Il ne s’agit donc pas de relever simplement le cadre et de noter ses propriétés : par leur interdépendance et leur interaction profondes, l’espace et le temps constituent les catégories nécessaires pour embrasser l’existence en tant que telle (car nous évoluons tous dans l’espace et dans le temps). C’est dans ce sens que Bakhtine parle de corrélation essentielle dans sa définition du chronotope. L’emploi de cette notion ouvre alors vers des réflexions sur la conception du réel, les forces qui nous gouvernent et le modus vivendi. Cela signifie que la constitution et l’interaction de la dimension spatio-temporelle, exprimées à travers le texte littéraire, définissent une certaine condition humaine : « le chronotope établit aussi (pour une grande part) l’image de l’homme en littérature », nous dit Bakhtine (1978b : 238).

On notera aussi, toujours en se référant à la définition initiale du chronotope par Bakhtine, qu’il s’agit d’un fond conceptuel assimilé par la littérature. Les chronotopes spécifiques que relève le chercheur « servent à assimiler la réalité existante […] et permettent de refléter et d’introduire, au plan de l’art littéraire du roman, les moments essentiels de cette réalité » (1978b : 392). Toutefois, Bakhtine n’adopte nullement une attitude naïve impliquant une imitation parfaite du réel : bien au contraire, il insiste sur l’idée d’examiner comment la littérature, de sa façon propre, a assimilé un fond conceptuel qui lui est extérieur. Il remarque par exemple que cette assimilation se fait « de façon compliquée et sporadique » (1978b : 238). Et s’il existe en effet un « véritable chronotope historique » (1978b : 238), c’est-à-dire une relation entre l’œuvre et l’époque où elle a été créée, on pourra aussi détecter dans la littérature des « phénomènes profondément anachroniques » (1978b : 238), c’est-à-dire des traces de chronotopes vieillis qui subsistent dans la littérature en raison de la persistance d’une certaine tradition.

L’idée d’assimilation répond à une approche qu’on pourrait qualifier de dialectique matérialiste. L’œuvre n’est pas considérée comme un reflet du réel dans sa particularité concrète, mais comme l’illustration d’une conception du réel liée à une idéologie, un Zeitgeist ou un mode de vie. Cette idée ressort clairement dans l’emploi des catégories de l’espace et du temps que Bakhtine mobilise lorsqu’il confronte son approche à celle de Kant. Il remarque dans une note : « Nous admettons le jugement kantien quant à la signification de ces formes pour le processus de la connaissance, mais, au contraire de Kant, nous les tenons non pas pour “transcendantales”, mais pour formes de la réalité la plus vraie » (1978b : 238). Autrement dit, le chronotope bakhtinien sera impérativement lié à un contexte historique et social. C’est la conception du réel propre à tel monde qui est exprimée à travers la forme précise que prend le chronotope dans la littérature. En somme, il s’agit de voir comment la littérature a pu « prendre conscience du temps et de l’espace historiques réels et de l’homme historique vrai qui s’y révèle » (1978b : 237).

Comme l’indique le titre de son essai, Bakhtine porte un intérêt spécifique au genre du roman. Il procède en cernant des manifestations romanesques à partir de l’antiquité jusqu’au XIXe siècle. Sont passés en revue le roman d’aventures et de mœurs antiques, le récit biographique, le roman de chevalerie, le roman-idylle, Rabelais… Le chercheur russe établit ainsi un catalogue de motifs emblématiques de certains genres et de certaines époques. Cependant, ces motifs apparaissent aussi ailleurs. Pour revenir au motif de la route, celui-ci est certes omniprésent dans le roman d’aventures, mais il constitue également une part essentielle du roman picaresque ou du roman d’apprentissage.

Tel genre va contenir tels motifs et se dérouler selon tel schéma, mais fidèle à son approche dialectique du réel et du récit, Bakhtine n’ira pas jusqu’à définir l’objet étudié à partir de sa « morphologie ». En revanche, les genres littéraires « sont déterminés par le chronotope » (1978b : 238), ce qui fait de cet essai une contribution importante à la discussion sur les genres. Ajoutons que, même s’il aborde essentiellement le roman, Bakhtine revient à plusieurs reprises à l’idée que « toute image de l’art est chronotopique » (1978b : 391), c’est-à-dire qu’on comprend toute littérature d’après ses corrélations spatio-temporelles. Ceci ouvre la voie à des études portant sur l’ensemble des genres littéraires à travers la façon dont ils saisissent le réel d’après leur mise en forme particulière.

La perspective dialectique – et très générale – des rapports entre la réalité, l’Histoire et la littérature amène Bakhtine à inclure dans ses analyses des considérations sur les genres littéraires, la société représentée, l’emploi de scénarios figés, la particularité des motifs, la conception de l’homme… Il voyage ainsi librement entre des propos généraux et des analyses de détail. Le lecteur se trouve face à un discours qui opère un va-et-vient fascinant entre les niveaux micro- et le macro-textuels du discours littéraire, tout comme entre la poétique du récit et la représentation du réel assimilé, ce qui peut rendre difficile la navigation parmi les nombreuses observations auxquelles nous convient ce long essai comptant environ 160 pages. À ce propos, Bakhtine précise qu’il existe, en plus des chronotopes « majeurs », des chronotopes « mineurs », à savoir des thèmes, des motifs ou des chronotopes propres à une œuvre ou à un auteur. Il va même jusqu’à évoquer en passant l’idée que le langage, et même le mot, seraient de nature chronotopique. Afin de proposer une méthodologie plus claire de cette « théorie hétérogène », Mitterand (1990) a listé les niveaux du chronotope dont parle Bakhtine en choisissant les termes de culture (qui correspond à la définition générale du chronotope), genre, sous-genre, œuvre, thème et aspect (qui rassemble les caractéristiques du thème).

Au niveau théorique, le chronotope cerne donc un « contenu » (vision du monde, Zeitgeist, conception de la vie, modus vivendi, image de l’homme…) qui réside d’abord à l’extérieur du texte. Il prend forme à travers les genres littéraires en même temps qu’il aide à former ce même discours littéraire dans un mouvement dialectique continu avec l’Histoire et l’évolution littéraire. L’étude de son assimilation littéraire s’intègre alors bien à l’approche sociopoétique et historique. En revanche, le chronotope semble entrer plus difficilement dans une approche structuraliste, qui devrait voir sa configuration comme un effet de la structure atemporelle et non contextualisée du récit lui-même. Toutefois, Lanser et Rimmon-Kenan (2022) ont tenté récemment d’effectuer une synthèse entre la narratologie dite « classique » de Genette et la théorisation de Bakhtine (qui, bien qu’étant largement antérieure à celle de Genette, est à associer plutôt à la narratologie postclassique en tant qu’étude poétique entreprise toujours en relation avec le contexte extralittéraire). En analysant quelques motifs identifiés grâce aux concepts de Genette (comme l’analepse) par le biais de leurs implications chronotopiques, Lanser et Rimmon-Kenan argumentent que leur double approche enrichit la compréhension narrative du récit. S’il est vrai que leur étude apporte des nuances aux propos généraux de Bakhtine, on notera que leurs analyses se focalisent surtout sur la fonction et la signification des éléments spatio-temporels dans le texte et l’histoire littéraire, sans vraiment opérer une synthèse dialectique et idéologique entre réalité et mise en forme poétique.

On pourrait ajouter qu’il semble aussi exister des points de relations (et peut-être sont-elles plus fructueuses ?) entre la mise en forme chronotopique chez Bakhtine et les réflexions tardives des formalistes russes. Ce dernier propos peut étonner. Bakhtine avait marqué son désaccord avec les formalistes déjà une dizaine d’années avant de lancer la notion de chronotope (voir Bakhtine [1924] 1978a et Medvedev & Bakhtine [1928] 1978). Il se fondait sur l’argument suivant : pour l’école formaliste, le matériau extralittéraire n’est qu’un matériau brut (et insignifiant en lui-même) auquel l’auteur donne une forme esthétique par différents procédés de composition (qui doivent conférer au texte sa « littérarité ») ; le centre d’intérêt est donc la technique employée par l’artiste afin de déformer la réalité et la littérature passée en recourant à des procédés et des mécanismes propres au domaine de l’art, ce qui laisse de côté toute implication idéologique de la construction artistique. Or, si Bakhtine partage avec les formalistes un intérêt pour les formes littéraires (qu’il appelle « formes compositionnelles »), il garde le souci de toujours considérer ces formes par rapport à une réalité assimilée par le texte.

Cependant, cette critique des formalistes (et donc cette opposition entre eux et Bakhtine) semble surtout adressée à la première phase de leur développement. Durant les années 1920, les formalistes s’intéressent davantage à l’étude de la fonction spécifique d’un procédé au sein du récit, et ils accordent alors plus d’attention aux paramètres extratextuels, comme la société et le genre (voir Eichenbaum 2001 et Färnlöf 2022 : 21-36). Par ailleurs, tout au long de son essai, Bakhtine présente lui aussi des analyses « compositionnelles » du chronotope, dans lesquelles les éléments spatio-temporels sont abordés à travers leur fonction spécifique de mise en récit, parallèlement à leurs implications historiques, sociétales et philosophiques. De plus, le chronotope se présente pour Bakhtine comme le principe opératoire du syuzhet (c’est-à-dire de la mise en intrigue et, plus généralement, de la mise en récit) en raison de sa faculté de déterminer le monde diégétique à l’intérieur duquel s’articule la fabula (l’histoire racontée): « dans le chronotope, les événements du roman prennent corps » (1978b : 391). En d’autres termes, il sert d’hypermotivant (Färnlöf 2022) du récit, c’est-à-dire de circonstance ou facteur englobants qui permettent de relayer les actions et les évènements de l’histoire à l’intérieur du monde diégétique. Le fait de voir les chronotopes comme « les centres organisateurs des principaux événements contenus du roman » ou le chronotope comme « le principal générateur du roman » (1978b : 391) ressemble aussi à l’idée d’identifier la « dominante » du récit, autre concept développé par les formalistes (voir Jakobson [1935] 1977).

Toutefois, on soulignera que Bakhtine n’instaure jamais un clivage entre la forme artistique et le réel, car l’auteur, la littérature et le langage sont solidement ancrés dans l’Histoire et dans la culture. De plus, il conçoit l’œuvre elle-même comme un tout, et non comme un ensemble de relations hiérarchiques entre différents emplois du matériau extralittéraire, comme le voulaient les formalistes russes. En somme, pour lui, le chronotope « détermine l’unité artistique d’une œuvre littéraire dans ses rapports avec la réalité » (1978b : 385), ce qui permet d’établir un lien avec les réflexions sur le récit comme expérience temporelle et épistémologique chez Ricoeur (1983-1985). Ce sont peut-être ces réflexions sur les travaux tardifs des formalistes russes, sur le récit comme expérience, voire sur le récit comme monde possible, qui permettront de réinscrire la notion bakhtinienne de chronotope au sein de la narratologie postclassique.

Dans le domaine anglophone, il existe deux ouvrages de référence concernant la théorie du chronotope : celui de Bemong et al. (2010) et celui de Keunen (2011). Mis à part la monographie de Collington (2006), le domaine francophone semble posséder peu d’ouvrages entièrement consacrés au chronotope. Mitterand (1990) et Färnlöf (2007) s’interrogent dans leurs articles respectifs sur la construction théorique de Bakhtine tout en mettant à l’épreuve cette approche par des analyses textuelles (de Zola et de Verne). D’autres études offrent surtout des applications du modèle de Bakhtine, parmi lesquelles ressort un certain nombre d’analyses consacrées à la littérature du XIXe siècle : Balzac a été traité par Bordas (2000) et Lahmedi (2022), Gautier par Montandon (1998), Hugo par Best (1989) et Larroux (2008), Mistral par Dupuy (2016), Zola par Larroux (2008) et Mirbeau par Jeusette (2017). Enfin, on notera l’application fréquente de cette notion sur des domaines plus ou moins éloignés de la littérature. La notion de chronotope est ainsi mobilisée, entre autres, dans des études sur l’écocritique (Müller, 2010), le tourisme (Spode, 2010), l’organisation (Schultz et al., 2012), l’identité (Blommaert & De Fina, 2016), la didactique (Ritella, Rajala & Renshaw, 2021) ou la paranoïa culturelle (Beckman, 2022).

Références

Bakhtine, Mikhaïl ([1924] 1978a), « Le problème du contenu, du matériau et de la forme dans l’œuvre littéraire », in Esthétique et théorie du roman, Paris, Gallimard, p. 21-82.

Bakhtine, Mikhaïl ([1937-1938] 1978b), « Formes du temps et du chronotope dans le roman », in Esthétique et théorie du roman, Paris, Gallimard, p. 235-398.

Beckman, Frida (2022), The Paranoid Chronotope: Power, Truth, Identity, Stanford University Press.

Bemong, Nele et al. (2010), Bakhtin’s Theory of the Literary Chronotope: Reflections, Applications, Perspectives, New Hampshire, Academia Press. URL: https://library.oapen.org/bitstream/handle/20.500.12657/34655/377572.pdf?sequence=1&isAllowed=y

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Jeusette, Julien (2017), « Le chronotope de la ‘route moderne’: Octave Mirbeau et les road movies », Études françaises, n° 53 (3), p. 169–180.

Keunen, Bart (2011), Time and Imagination: Chronotopes in Western Narrative Culture, Northwestern University Press.

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Medvedev Pavel & Bakhtine Mikhaïl ([1928] 1978), The Formal Method in Literary Scholarship: A Critical Introduction to Sociological Poetics, Baltimore, The Johns Hopkins University Press.

Mitterand, Henri (1990), « Chronotopies romanesques: Germinal« , Poétique, no 81, p. 89-104.

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Müller, Timo (2010), « Notes Toward an Ecological Conception of Bakhtin’s ‘Chronotope’ », Ecozon@: European Journal of Literature, Culture and Environment, n° 1 (1). URL: https://ecozona.eu/article/view/327

Ricoeur, Paul (1983-1985), Temps et récit, Paris, Seuil, 3 volumes.

Ritella, Giuseppe, Antti Rajala & Peter Renshaw (2021), « Using chronotope to research the space-time relations of learning and education: Dimensions of the unit of analysis », Learning, Culture and Social Interaction, n° 31, Part B. URL: https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2210656118302265

Schultz, Majken et. al. (2012), Constructing Identity in and around Organizations, Oxford University press.

Spode, Hasso (2010), « Time, space, and tourism », in The Plurality of Europe. Identities and Spaces, W. Eberhard & C. Lübke (dir.), Leipzig, Universitätsverlag, p. 233-246.

Pour citer cet article

Hans Färnlöf, « Chronotope / Chronotope », Glossaire du RéNaF, mis en ligne le 6 janvier 2023, URL : https://wp.unil.ch/narratologie/2023/01/chronotope-chronotope/