Une correspondance littéraire et amoureuse.
Autrice de la chronique des Alérac, la romancière Monique Saint-Hélier (1895-1955) s’est fait un nom comme épistolière aussi: ses échanges avec Jean Paulhan et Rainer Maria Rilke, notamment, ont déjà paru. Cette correspondance avec l’historien et professeur Jean Rodolphe de Salis (1901-1996), avec qui elle s’est liée à Berne dans les années 1920, était en revanche inconnue.
Éditée par Stéphane Pétermann (Centre des littératures en Suisse romande), elle révèle une relation passionnée, empreinte de nostalgie. Perlées d’impressions rêveuses, leurs lettres ne sont pas sans rappeler l’univers romanesque de Saint-Hélier. La même sensibilité s’y retrouve – la même langue imagée, les mêmes tourments existentiels. Surtout, elles nous plongent dans le quotidien mélancolique des deux correspondants, fait comme les grandes œuvres de petites choses et d’émotions profondes; de quoi rendre belle leur tristesse commune, «légère comme les pluies de printemps».
La parution de cette correspondance s’inscrit dans un ensemble d’initiatives qui visent à faire (re)découvrir cette écrivaine au destin singulier: un podcast, Monique Saint-Hélier: l’Œuvre infinie, proposé par le Centre des littératures en Suisse romande, et une exposition, Monique Saint-Hélier. Une écriture en étoile, à la BCU Lausanne du 7 novembre 2024 au 19 avril 2025.
Monique Saint-Hélier – Jean Rodolphe de Salis, «Ce qui n’est qu’à nous deux.» Correspondance 1923-1954, édition établie, annotée et présentée par Stéphane Pétermann, Vevey, Éditions de l’Aire, 2024.
ON EN PARLE DANS LES MÉDIAS
- Tendres missives de deux épistoliers passionnés, Allez Savoir! Le magazine de l’UNIL 87, octobre 2024.
- Monique Saint-Hélier, des draps de plume, RTS La Première, Quartier livre, 01.12.2024.
- Monique Saint-Hélier, la Suissesse à redécouvrir, 24 heures, 04.12.2024.
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Stéphane Pétermann