Émile Guillaumin, 40 ans à réécrire la vie d’un métayer.
Pressenti pour le Goncourt 1904, La vie d’un simple d’Émile Guillaumin (1873-1951) s’inscrit dans la lignée de Jacquou le Croquant (1900) d’Eugène Le Roy. Moins révolutionnaire que son illustre prédécesseur, Guillaumin choisit de représenter la vie d’un métayer du Bourbonnais, de l’enfance aux derniers jours, dans ce qu’elle a de plus ordinaire. Le texte décrit le quotidien des fermiers, leur travail, leur rythme de vie calqué sur celui des saisons, ou leurs relations avec les propriétaires terriens, leurs maîtres.
Dans cette édition numérique comparative de La vie d’un simple, Cyrille François (École de français langue étrangère) retrace la genèse post-éditoriale de l’œuvre. Les comparaisons révèlent d’intenses campagnes de réécritures qui s’étendent sur plus de quarante ans. Elles donnent à voir deux facettes d’un écrivain qui, attaché à son image d’autodidacte, est aussi un styliste qui retravaille son écriture selon les tendances de l’époque.
Cette édition est disponible sur la plateforme Variance, un comparateur de textes dont la direction scientifique est assurée par Rudolf Mahrer et Joël Zufferey de la Section de français. Son objectif est d’offrir un support qui permette de réunir toutes les versions d’une même œuvre, moderne ou ancienne, et d’assister l’interprétation des transformations, d’une édition à l’autre.
Émile Guillaumin, La vie d’un simple (1904-1945), édité par Cyrille François, Lausanne, Variance, 2025.

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