Nos lectures comme nos expériences de spectateur ou de spectatrice ne prennent pas fin à la dernière page, à la dernière réplique ou au dernier plan. Parvenu·e·s au dénouement d’une fiction, au terme d’une projection ou à l’issue d’un spectacle, personnages, conflits ou situations continuent de nous hanter sur un tout autre mode que celui du souvenir personnel. La fiction se pluralise alors dans l’interdiscours et vient tout à la fois structurer l’espace social et modéliser l’expérience personnelle de réception.
Les interrogations qui président à ce nouveau numéro de Fabula-LhT (pour Littérature Histoire Théorie), à l’initiative de la Formation doctorale interdisciplinaire de l’Université de Lausanne et de la Société internationale des recherches sur la fiction et la fictionnalité sont aussi simples qu’abruptes: que faisons-nous avec les fictions, et aux fictions elles-mêmes, lorsque nous débattons d’elles? Et comment constituer le débat sur les fictions en objet théorique?
Réuni par Marc Escola (Section de français), Françoise Lavocat et Aurélien Maignant (Section de français), ce vingt-cinquième sommaire de Fabula-LhT est adossé à un dossier critique d’Acta fabula qui revient sur plusieurs parutions récentes dans le champ des théories du récit et de la fiction.
Marc Escola, Françoise Lavocat et Aurélien Maignant (éds.), Débattre d’une fiction, Paris/Lausanne, Fabula.org, 2021.