Dans son Plan d’intentions 2021-2026, la Direction de l’UNIL s’est fixé comme objectif de ramener les impacts des activités de l’Université dans les limites écologiques de la planète tout en répondant à sa mission sociale. Dans ce cadre-là est née l’Assemblée de la transition, constituée de 60 personnes. Elles ont été tirées au sort et représentent l’ensemble de la communauté universitaire.
L’Assemblée de la transition est désormais constituée : six tirages au sort ont été nécessaires pour la former. Elle est composée de 60 personnes : 15 étudiantes et étudiants, 15 membres du personnel administratif et technique, 15 représentantes et représentants du corps intermédiaire et 15 personnes du corps professoral. Toutes les facultés sont représentées et la parité assurée. « L’idée était d’empêcher qu’un corps prenne le lead, explique Julien Meillard, adjoint du dicastère Transition écologique et campus et cheville ouvrière de ce projet. L’algorithme a été conçu par UNISIS, qui nous a fait une liste avec tous ces critères qui assurent également une égalité des sexes », poursuit-il. L’Assemblée s’est réunie pour la première fois le lundi 21 novembre. Quel est son objectif ? Ses compétences ? Les explications de Benoît Frund, vice-recteur Transition écologique et campus.
Quelles sont les missions de l’Assemblée de la transition ?
Benoît Frund : C’est une commission consultative qui remplace celle de la durabilité. Pendant une dizaine de sessions, entre novembre 2022 et novembre 2023, l’objectif est de travailler à la formulation de mesures contribuant à la transition écologique et sociale de l’UNIL. C’est dans le Plan d’intentions, nous voulons proposer des solutions à la société. L’idée du tirage au sort consiste à faire participer des personnes qui ne sont pas forcément convaincues et qui représentent le mieux l’ensemble de la microsociété que constitue la communauté de l’UNIL. L’Assemblée de la transition n’est pas un but en soi mais un outil. L’objectif ? Démontrer qu’il est possible pour une institution comme la nôtre de réduire les impacts de manière drastique pour correspondre à ce que le Canton de Vaud, la Suisse et le monde devraient faire pour stopper le réchauffement et faire en sorte qu’on limite la dégradation de la biosphère. Il faut bien insister sur le caractère expérimental de l’Assemblée. C’est une tentative d’utiliser un outil différent des autres et de voir comment il marche. On se donne la possibilité de se tromper, de constater qu’il faut faire des modifications en cours de route voire d’organiser différemment les choses.
Quel est le pouvoir de l’Assemblée ?
Le même que celui des assemblées consultatives. Elle constitue une aide pour que la Direction puisse prendre des mesures dans les limites de ses compétences. Cette Assemblée aura une durée de vie limitée d’environ une année, et ensuite on arrête. Elle n’a pas d’autres pouvoirs. Elle va nous délivrer un catalogue ou une liste de mesures. La Direction va se positionner sur ses propositions, elle les réalisera, ou pas, et dira pourquoi.
De quels sujets allez-vous discuter ?
Nous allons proposer à l’Assemblée de travailler sur quelques thématiques où nous savons que nous avons un impact important. L’Assemblée aura également la possibilité de demander à travailler sur des sujets en particulier. On va sans doute parler de l’occupation des locaux, par exemple. Faut-il mieux les utiliser, arrêter d’en construire ? Quelles mesures faut-il mettre en place concernant les déplacements en avion ?
Comment l’Assemblée va-t-elle commencer à travailler ?
Nous allons dans un premier temps poser la situation avec les données dont on dispose aux niveaux international, national et local. L’idée étant que les membres possèdent toute l’information nécessaire avant de commencer à travailler et qu’ils soient suffisamment informés pour proposer des solutions qui représentent toute la communauté.
Dans quelle mesure la Direction de l’UNIL va-t-elle y participer ?
La Direction va participer au début et à la fin de l’Assemblée. Il y a tout un dispositif d’accompagnement mené par le Centre de compétences en durabilité (CCD). Un comité de gouvernance, formé de Julien Meillard, Nelly Niwa, directrice du CCD, et moi-même, est garant du cadre général. Ce n’est pas la Direction qui pilote.
Comment allez-vous communiquer sur l’avancée des travaux de l’Assemblée ?
Nous avons publié la liste de ses représentantes et représentants. Les réunions auront lieu au Vortex, les non-membres pourront y participer sur inscription. Nous allons rendre publiques les informations (films, documents, etc.) qui seront données à l’Assemblée par des experts. Ce matériel sera également mis à disposition sur un site WordPress dédié. Les membres auront la possibilité d’écrire des billets sur un blog. Deux personnes témoins vont suivre les débats : Bertrand Kiefer, médecin, théologien, journaliste et éthicien, et Nora Rupp, qui est photographe. Tout le contenu de l’Assemblée sera public sur le site. Micaël Métry, du CCD, va animer et modérer les réunions. Des experts orientés solutions seront également présents. L’Assemblée se déroulera donc dans une transparence totale.
Retrouvez ici des infos générales et la liste des membres de l’Assemblée.