Ils transforment leur jardin en escape game

Dans le cadre du festival Fécule, l’association estudiantine LA PEL’ organise ce mois-ci un jeu de piste théâtralisé.

Dans le cadre du festival Fécule, l’association estudiantine LA PEL’ organise un jeu de piste théâtralisé. L’événement aura lieu au mois de mai sur le campus, dans son jardin de permaculture.

Nous sommes en 2053. Les effets du dérèglement climatique se font sentir. À Dorigny, l’éco-lieu de LA PEL’ fête ses 40 ans d’existence et de résistance. Au village, les célébrations battent leur plein : lecture de poésies, prises de parole engagées et dégustation des délices du jardin. Des joyeusetés bientôt troublées par une mystérieuse disparition…

Ainsi débute « En quête des terres », un jeu de piste théâtralisé dans lequel les spectateurs et spectatrices se transforment durant une heure et demi en villageois-enquêteurs. Après une première représentation en mars lors de la Semaine de la durabilité, cette performance accessible sur inscription aura lieu à nouveau les 7 et 13 mai dans le cadre du festival Fécule (lire l’encadré plus bas).

L’événement se déroulera dans le jardin de LA PEL’ (l’Association de permaculture estudiantine lausannoise), situé sur le campus de l’UNIL, près de l’Amphipôle.

Impro entre framboisiers et romarin

Pour résoudre l’énigme, le public devra mener ses investigations à travers une série de postes et ateliers répartis dans le jardin : après un petit spectacle de « mise en contexte », le public sera invité à déambuler entre les arbustes et autres herbes aromatiques pour tirer les vers du nez à des personnages loufoques, tels qu’un vieux zadiste obsédé par ses ennemis, une ancienne salariée de laverie collective devenue sénile ou encore une botaniste un peu folle. Au programme : ateliers autour du jardinage ou encore épreuves de dégustation de jus de légumes.

À mi-chemin entre le spectacle et l’escape game, cette création collective est proposée par quatre étudiantes de l’UNIL (Valentine Cuenot, Oxana Mroczek, Prune Roulier et Eléna Deiana – remplacée lors du festival Fécule par Laure Derivaz) ainsi que Grégoire Mottet, qui vient d’y terminer ses études. Ils et elles sont à la fois les auteurs, autrices et les comédiens, comédiennes de cette pièce, même si peu d’entre eux ont l’habitude de la scène.

« Dans notre jeu, il y a surtout pas mal d’improvisation. Un ami metteur en scène est venu nous coacher pour nous aider à nous mettre dans la peau de notre personnage », précise Valentine Cuenot, qui étudie les sciences sociales et l’histoire de l’art et a déjà joué dans plusieurs troupes de théâtre amateur.

Exercice collaboratif

Répartis par groupes, les joueurs et joueuses pourront ainsi expérimenter les joies de la terre de façon ludique, mais aussi se confronter au travail collaboratif, et découvrir les grands principes qui, selon les auteurs de cette création, sous-tendent la permaculture. C’est-à-dire prendre soin de la nature, des humains et partager équitablement les ressources naturelles.

Mais Prune Roulier, étudiante en sciences politiques, le rappelle : « L’idée est avant tout de faire découvrir notre jardin et de proposer un moment fun ! »

Deux semaines de spectacles

Du 2 au 14 mai, le festival Fécule accueillera une trentaine de performances artistiques (musique, danse, théâtre, etc.) émanant de plus de 300 étudiants et membres du personnel de l’UNIL ou de toute autre communauté universitaire.

Plusieurs nouveautés sont à signaler cette année : l’événement s’étend puisqu’il accueillera non seulement des représentations à La Grange mais aussi au Vortex. Quelques événements se dérouleront hors les murs, à l’image de l’escape game de LA PEL’.

« Le but de ce festival est de permettre à la communauté universitaire d’expérimenter les arts de la scène, même à celles et ceux qui n’ont pas a priori de lien avec le monde artistique », commente Jonas Guyot, programmateur et chargé de projet au Service culture et médiation scientifique de l’UNIL.

À noter que la programmation du film Piazza d’Italia d’Enea Zucchetti (3 mai) et du spectacle Les êtres de papier du collectif Les Nuageux (14 mai) est issue d’un travail de médiation produit par deux étudiantes dans le cadre d’un stage intégré à leur cursus. Une collaboration rendue possible grâce à un partenariat avec la Faculté des lettres.

Infos pratiques

« En quête des terres », création collective

  • Durée : 1h30
  • Samedi 7 mai à 16h et vendredi 13 mai à 15h
  • Dans le jardin de LA PEL’, près de l’Amphipôle
  • Inscription obligatoire