Le Festival des cultures universitaires prépare sa 16e édition, qui se déroulera du 24 avril au 6 mai prochain. Arts et sciences s’y allieront sous différentes formes et promettent de ravir le public jusqu’en dehors des représentations.
Les lumières qui s’éteignent. L’obscurité. Le tonnerre d’applaudissements. Et très vite, le flot d’émotions qui submergent. « Le public a souvent besoin de débriefer après un spectacle », remarque Jonas Guyot, programmateur du Festival des cultures universitaires (Fécule) et chargé de projet au Service culture et médiation scientifique de l’UNIL (SCMS). Et à Fécule, il en aura l’occasion. « Cette année on aimerait aller encore plus loin dans le développement de ce qu’il y a autour des représentations », explique l’organisateur. À l’issue de certaines prestations, le public aura donc la possibilité d’échanger avec les artistes durant ce qu’on appelle dans le jargon « des bords de plateau ». Pour plus de convivialité, ces moments auront lieu au foyer du Théâtre de La Grange, ce qui permettra au public de valser librement entre bar et discussions.
« Ce festival est habituellement perçu comme un événement assez léger et festif, mais je trouve bien que des sujets forts y aient aussi leur place ».
Jonas Guyot, programmateur du festival Fécule
Depuis l’arrivée de Bénédicte Brunet au poste de directrice artistique de La Grange en janvier 2021, l’établissement s’est donné pour mission d’intensifier le lien entre arts et savoirs. Pour sa 16e édition, le festival amateur s’ancre ainsi pleinement dans cette optique, déjà brièvement effleurée l’an passé. Dès lors, chercheurs et chercheuses viendront animer des tables rondes et l’association Stop suicide encadrera elle aussi une soirée sur cette thématique. « Cette année on a été vraiment surpris de voir le nombre de propositions de projets relatifs à ce sujet, révèle Jonas Guyot. Ça nous a un peu inquiétés. On s’est dit qu’il était donc nécessaire d’y consacrer une soirée. Ce festival est habituellement perçu comme un événement assez léger et festif, mais je trouve bien que des sujets forts comme celui-ci y aient aussi leur place. »
Quand l’art se nourrit des sciences
Au programme de cette année, plusieurs soirées impros – entre autres – sont prévues. « Il y en a une qui me tient particulièrement à cœur, confie le programmateur. Car les artistes ont choisi de se nourrir de leurs études en français pour développer leur création et amener du nouveau. » Il s’agit en effet de Manuscrit trouvé à Khâ, une improvisation théâtrale qui se déroulera dans une atmosphère fantastique du XIXe siècle.
L’idée avec ce festival, c’est aussi d’offrir aux étudiantes et étudiants l’occasion de créer davantage de lien avec leur cursus et d’expérimenter une approche artistique nourrie par ce qu’ils et elles apprennent. « Le festival porte bien son appellation, puisqu’en cuisine la fécule de pomme de terre est un excellent liant », sourit Jonas Guyot.
Retrouvez le programme en ligne et toutes les informations sur le site de La Grange.