Dimitri Marincek décortique le phénomène du vélo à assistance électrique

Le Prix de la Ville de Lausanne est attribué à un chercheur de la Faculté des géosciences et de l’environnement pour sa thèse sur les adeptes de l’e-bike dans la capitale olympique. Le but ? Mieux comprendre les besoins de cette nouvelle catégorie d’usagers de la route.

Le Prix de la Ville de Lausanne est attribué à un chercheur de la Faculté des géosciences et de l’environnement pour sa thèse sur les adeptes de l’e-bike dans la capitale olympique. Le but ? Mieux comprendre les besoins de cette nouvelle catégorie d’usagers de la route.

Le Neuchâtelois Dimitri Marincek, cycliste dans l’âme, est diplômé d’un Bachelor en lettres et sciences humaines, à l’université de sa ville, et d’un Master en géographie, mention urbanisme durable et aménagement des territoires, à l’Université de Lausanne. Après une expérience d’urbaniste, il revient à l’UNIL en 2017 pour un doctorat à l’Institut de géographie et durabilité. Sa thèse, dirigée par le professeur Patrick Rérat, est composée d’articles publiés dans des ouvrages et des revues internationales. Elle est consacrée à la pratique du vélo à assistance électrique à Lausanne (actuellement en plein boom : un ménage sur cinq en Suisse en possède).

Dans le cadre d’un projet mené par l’UNIL et les Services industriels de Lausanne, Dimitri Marincek a mené une enquête auprès de 1500 personnes ayant reçu une subvention de la Ville de Lausanne pour l’achat d’un e-bike depuis l’an 2000. Il a aussi réalisé des entretiens approfondis avec 24 usagères et usagers. Objectifs ? Retracer leurs « parcours cyclistes », en tentant de comprendre les raisons de l’adoption de ce type de vélo et s’ils étaient déjà adeptes de la petite reine. Le chercheur a aussi étudié l’influence de la « cyclabilité » du territoire et du potentiel individuel de mobilité sur la fréquence d’utilisation de la bicyclette à assistance électrique, et enfin, il a établi une typologie de ces cyclistes selon leur rapport à la sécurité.

Mieux répondre à la diversité des usagers

En identifiant des lacunes ou des besoins, son travail encourage à concevoir des aménagements cyclables « pouvant accueillir les divers profils de cyclistes, dont les plus sensibles à la sécurité, et les personnes ne se déplaçant pas encore à vélo ». Par exemple, des pistes cyclables séparées physiquement du trafic automobile.

Après la défense de sa thèse en été 2022, Dimitri Marincek s’est intéressé au thème des vélos cargos, en coréalisant une enquête nationale sur leurs usagers pour le compte de l’Observatoire universitaire du vélo et des mobilités actives de l’UNIL. « L’une des premières au niveau mondial », commente le géographe. Aujourd’hui, il vit à Zurich et travaille comme planificateur en transports et développement territorial dans un bureau d’ingénieurs de transport.