Sarah Bitz
Co-supervisors: Prof. Michel Jaboyedoff, Prof. Torsten Vennemann, Hans-Rudolf Pfeifer
Cette étude a pour but de nous faire acquérir de meilleures connaissances concernant les écoulements dans un bassin versant. Le site choisi pour ce travail est le vallon de la Tinière situé dans les Préalpes vaudoises. Ce choix se justifie par le fait que l’IGAR ait effectué plusieurs études liées aux risques torrentiels et à l’hydrologie dans ce vallon au cours de ces dernières années. Ainsi, il possède déjà de nombreuses données qui pourront être complétées par les résultats de cette étude.
Dans un premier temps, nous procédons à la construction d’un hydrogramme à l’aide de données fournies par un limnimètre placé à l’exutoire du bassin versant, qui sont ensuite calibrées et finalement traitées par les logiciels adéquats. Puis, la séparation d’un hydogramme de crue en un modèle à trois composantes, c’est-à-dire en eaux de la nappe, en eaux de subsurface et en eaux de ruissellement, est effectuée. Pour ce faire, la méthode du traçage environnemental utilisant les isotopes et les ions majeurs est utilisée et appliquée aux écoulements de la Tinière lorsque cette dernière est en crue. De plus, d’autres informations sont données par les analyses chimiques et isotopiques des eaux échantillonnées à plusieurs reprises durant l’été à différents endroits du vallon.
Les résultats obtenus sont réjouissants. En effet, cette étude fût d’une durée relativement courte, toutefois nous sommes parvenus à obtenir une séparation d’un hydrogramme de crue en un modèle à trois composantes qui paraît acceptable, du moins qualitativement. En effet, la construction de l’hydrogramme possède des imprécisions ne permettant pas de considérer ce dernier comme étant réaliste ou précis. Quoi qu’il en soit, ces résultats sont cohérents avec les études similaires déjà effectuées. En effet, ils mettent en évidence un important apport des eaux de la nappe et des eaux de subsurface durant la crue.
A l’aide de ces résultats, des autres données acquises dans le vallon et d’informations provenant d’études antérieures, nous pouvons atteindre notre objectif principal qui consiste à mieux cerner les processus liés aux écoulements dans ce bassin versant. Toutes ces données sont ensuite utilisées pour la construction d’un modèle numérique concernant les écoulements souterrains. Nous essayons ainsi d’approcher la réalité au travers de ce modèle. Cette construction nous permet de traiter des processus hydrogéologiques sous une approche différente.