Sarah Derendinger
Co-supervisors: Prof. Michel Jaboyedoff, Prof. Hans-Rudolf Pfeifer
Expert : Prof. Torsten Vennemann
Ce travail porte sur l’analyse hydrochimique et la modélisation géologique de l’aquifère et du tassement de terrain de la Chaux dans le vallon de Nant (VD).
Une campagne de terrain a été réalisée entre avril et septembre 2007, afin de récolter des échantillons d’eau destinés aux analyses des ions en solution par chromatographie ionique et aux analyses d’isotopes stables de l’oxygène et de l’hydrogène. Deux sondages par électromagnétisme transitoire ont également été effectués en vue de déterminer la profondeur du niveau de base du tassement de terrain grâce à la méthode du Sloping Local Base Level (SLBL).
Les résultats des analyses chromatographiques montrent que la composition en ions dissouts des eaux en des différentes sources échantillonnées est bien corrélée à la lithologie de la zone. Leur origine est donc très locale et il n’y a pas d’apports extérieurs. Par contre, une zonation entre les parties amont et aval du vallon est visible. En effet, la partie amont présente des teneurs plus importantes en magnésium et en sulfates, provenant de la dissolution de roches et minéraux magnésiens, ainsi que de la dissolution de pyrite, probablement contenus dans les Flysch parautochtones constituant le substratum de la nappe de Morcles. Les analyses des isotopes stables permettent d’établir un temps de rétention des eaux dans l’aquifère d’environ 4 mois, ce qui est confirmé par l’analyse de la variation temporelle au niveau mensuel des concentrations en ions dissouts dans les eaux de sources.
La modélisation géologique a permis d’établir la profondeur maximale de l’aquifère à environ 100 m, et celles du tassement de terrain et du remplissage du fond du vallon aux alentours de 200 m. Les volumes établis par la suite sont les suivants : l’aquifère mesure 47’508’325 m3, le tassement de terrain 165’694’075 m3 et le remplissage du fond du vallon, dans la zone analysée, 163’552’250 m3.