Le XIXe siècle, période de mutation fondamentale dans la pratique architecturale, voit l’essor et la diversification de la clientèle des architectes. Ce volume ambitionne de saisir cette problématique à partir d’exemples helvétiques. Les maîtres de l’ouvrage, tant « privés » (clientèle bourgeoise) que « publics » (édilité communale, cantonale), se profilent dans toute leur complexité.
Les différentes contributions réunies dans ce volume se penchent sur des architectes tels que Paul Reber, René Chappallaz et Francis Isoz, ou analysent le rôle particulièrement important des sociétés commerciales, anonymes ou immobilières.
L’ouvrage invite à transgresser l’image d’indépendance artistique ou financière construite par l’architecte et les revues d’architecture. C’est au travers d’approches conjuguées, alliant l’histoire de l’architecture à l’histoire familiale, économique ou touristique, que cette relecture de l’architecture via son initiant prend tout son sens.
Ce numéro d’Études de lettres, édité par Dave Lüthi (Section d’histoire de l’art), est issu du colloque tenu en mars 2010 à l’Université de Lausanne. L’intégralité de l’ouvrage est disponible sur OpenEdition Journals.
Dave Lüthi (éd.), Le client de l’architecte. Du notable à la société immobilière : les mutations du maître de l’ouvrage en Suisse au XIXe siècle, Études de lettres, n°287, 4/2010.