De son voyage en Extrême-Orient, Pourtalès ne rapporte par seulement un récit pour Excelsior et Flammarion, mais aussi un journal, resté inédit jusqu’à aujourd’hui. Si les lieux et les événements sont identiques, le ton de ce journal intime diffère considérablement du texte paru, précisément parce qu’il n’était pas destiné à la publication. Le regard est plus direct, et le propos volontiers cru, moins « politiquement correct ». Et puis, on y découvre l’une des motivations premières du voyage : revoir à l’escale de Ceylan une femme dont l’écrivain était épris. Le séjour du couple sur l’île, leur séparation et les suites de celle-ci sont relatés à travers les yeux de l’amour déçu.
En collaboration avec la Fondation Guy de Pourtalès, le Centre des littératures en Suisse romande de la Faculté des lettres publie une série de volumes représentatifs de la production de l’écrivain, dans des éditions critiques, conçues en exploitant le fonds d’archives conservé au Centre des littératures en Suisse romande. Commentés et annotés par des chercheurs spécialistes de Pourtalès ou des questions historiques et littéraires propres aux textes, ces livres au format de poche se veulent accessibles au public scolaire et universitaire.
Les autres titres parus sont La Pêche miraculeuse (2016), À mes amis suisses (2016), Montclar (2017), et Nous, à qui rien n’appartient (2017).
Guy de Pourtalès, Voyage en Extrême-Orient, avec une introduction de Françoise Fornerod, texte établi et annoté par Claudine Gaetzi et Stéphane Pétermann, Stéphane Pétermann (dir.), Gollion, Infolio, 2017.