Charles-Albert Cingria (1883-1954) a la réputation d’un auteur génial mais trop dispersé pour être lisible. Ami de Ramuz, collaborateur de la NRF, maître à penser de nombreux écrivains contemporains, il a pourtant développé, au-delà de l’apparence éclatée de sa production, une poétique d’une très forte cohérence, mélange résolument « antimoderne », de passion pour les troubadours, d’amour de la musique et de goût immodéré « tout simplement pour ce qui existe ».
Alain Corbellari (Section de français, Centre d’études médiévales et post-médiévales) retrace son parcours, de son enfance dorée à sa vie vagabonde de semi-clochard parisien, en insistant sur le destin d’une œuvre qui, quel que soit l’angle sous lequel on la prend, est une source constante d’émerveillement.
Cet ouvrage s’inscrit dans le cadre des recherches menées au Centre des littératures en Suisse romande (CLSR) de la Faculté des lettres.
Alain Corbellari, Cingria le vagabond des neumes, Gollion, Infolio, coll. « Presto », 2019.