Les clichés de la contestation

Expérience de la pandémie
Lors du cours-séminaire « Sciences sociales de la médecine et de la santé » qui s’est déroulé en 2022/23 à l’UNIL sous la houlette de Laetitia Della Bianca, Céline Mavrot et Francesco Panese, une classe de master de l’UNIL en sociologie de la médecine et de la santé a mené des enquêtes au plus près du quotidien d’une variété de métiers, de communautés, de milieux autour de la thématique cruciale des vaccins. Les paroles recueillies et/ou les problématiques abordées composent la trame d’expériences partagées et/ou de vécus intimes en lien avec cette problématique.

Une enquête de Yasmina Bruccoleri et Loris D’Albenzio

Lors de la crise du coronavirus, les oppositions face aux mesures sanitaires instituées par les gouvernements ont été vives et ces dernières se sont vues largement commentées dans la sphère médiatique. Ces oppositions ont pris diverses formes, dépendant du contexte national et politique du pays. En Suisse, ces contestations se sont grandement exprimées sur la place publique, dans le cadre de manifestations. Dans cette enquête, nous les appréhendons comme des performances, à savoir des actions mises en scène mues par une volonté : celle d’être porteuses de sens, d’agir comme signifiant. Nous convoquons la définition de Richard Schechner (Féral, 2013) pour décortiquer cette notion de performance. Celle-ci est décrite comme un être (se comporter comme), un faire (actions menées en reflet de l’être pensé) et un “montrer le faire” (placer dans l’horizon perceptible des récepteur·rice·s). La performativité quant à elle, concept au cœur de notre enquête, est le potentiel de résonance de cette performance. Celle-ci agit comme un rappel du caractère situé des acteurs·trices et des récepteur·trice·s.

Notre étude s’intéresse aux photographies de presse qui ont capturé des manifestant·e·s et leurs revendications, lors de trois manifestations contre les mesures sanitaires en Romandie, en 2021. Les manifestations de notre corpus ont été sélectionnées car convoquées par trois groupes différents, aux sensibilités politiques différentes, dans des moments charnières de la politisation des mesures sanitaires. En ce qui concerne les photographies, nous les avons sélectionnées selon leur photogénie, mettant le mieux en lumière la performativité des manifestant·e·s, ainsi que selon leur richesse en termes de revendications.

Bien que beaucoup discuté, cette enquête prend le pari de s’emparer de ce sujet par un angle davantage méconnu : par le biais de la sociologie de l’image et par l’image (Becker, 1976). Cette recherche vise à répondre à cette interrogation : Comment la photographie nous permet d’appréhender les revendications, étant donné leur performativité, des entreprises de mouvements sociaux1 contre les mesures sanitaires ? Et comment celle-ci agit comme un espace de contraintes et de possibilités pour les différents acteur·ice·s2 ?

Contextes des prises de vue

Que nous racontent les photographies ? Tout d’abord, avant de proposer une narration de nos sept photographies, il semble nécessaire de les contextualiser. Ces dernières ont toutes été capturées pendant la crise du coronavirus, puis publiées dans la presse après l’entrée en vigueur de mesures sanitaires. Lors de la rentrée académique 2021, l’obligation du certificat sanitaire pour accéder aux Hautes Écoles a été instaurée. En novembre de la même année, des votations au sujet d’un référendum visant à modifier les lois prises par la Confédération en mars 2021, dont l’instauration du certificat COVID, ont eu lieu. Le printemps et l’automne 2021 ont donc été traversés par de nombreuses réactions et mobilisation des citoyen·ne·s hostiles à ces mesures. Notre corpus s’inscrit dans cet espace-temps.

La photo n° 1 ci-dessous a été prise lors de la manifestation convoquée par l’association Éducation sans certificat, le 21 septembre 2021 à Lausanne. Protestant contre les mesures sanitaires appliquées aux Hautes Écoles, la manifestation avait pour but affiché3 de contester l’inaccessibilité des Hautes Écoles pour les étudiant·e·s n’étant pas vacciné·e·s. Cette photo, qui illustre un article du Temps, montre la manifestation à la Place de la Palud. L’article du journal, qui titre “Manifestation contre le certificat covid à Lausanne : « Là ça touche au droit à l’éducation »” utilise cette image comme première illustration du rassemblement.  

PHOTO 1 © Laurent Gillieron / Keystone

La deuxième série de photos ci-dessous, tirée du quotidien 24 heures, ont été prises lors d’une manifestation à Lausanne. Celle-ci a été convoquée par l’association politique Amis de la Constitution dans plusieurs villes de Suisse, le 16 octobre 2021, pour dire “Non au pass sanitaire et aux restrictions de nos libertés”4. La manifestation a réuni près de 1000 personnes à Lausanne. La série montre le défilé dans la rue Louis Ruchonnet.

PHOTO 2 © Jean-Paul Guinnard / 24 heures
PHOTO 3 © Jean-Paul Guinnard / 24 heures
PHOTO 4 © Jean-Paul Guinnard / 24 heures

La troisième et dernière série de photos documente la manifestation non autorisée contre le pass-sanitaire, à Genève, le 1er octobre 2021. Elle a été convoquée par plusieurs lieux culturels de Genève pour protester contre les restrictions d’accès aux établissements culturels et la vérification des identités dans ces espaces. Les trois photos choisies sont tirées d’un article du Courrier.

PHOTO 5 © Jean-Patrick di Silvestro / Le Courrier
PHOTO 6 © Jean-Patrick di Silvestro / Le Courrier
PHOTO 7 © Jean-Patrick di Silvestro / Le Courrier

Le contexte posé, il s’agit dès lors d’aborder les photographies à travers leur dimension narrative : quel récit nous proposent-t-elles ? Et de par leur dimension narratrice (Pérez-Simon, 2021) : comment participent-elles à un récit qui les dépasse ? Quelles fonctions remplissent-elles ? Pour ce faire, nous aborderons le récit de ces images ainsi que les émotions auxquelles elles font appel. Il s’agira ensuite, afin d’en dégager les dimensions performatives, d’interroger les “cadres de sens” mobilisés par les manifestant·e·s. Nous procéderons à une analyse des cadrages de mouvements sociaux comme conceptualisé par Robert D. Benford et al. (2012).

Capturer les revendications et les émotions

Au-delà de l’intérêt pour les dimensions narratives et narratrices des photographies, l’analyse des cadres selon Benford et al. (ibid.) permet d’appréhender la dimension cognitive des messages et des performances des manifestant·e·s capturé·e·s. La photographie est ici matériau d’observation de la “mobilisation en train de se faire” et l’analyse des cadres permet de rendre compte du caractère interprétatif de la performance, de sa conception jusqu’à sa réception.

En décortiquant les messages et postures contestataires de notre corpus, on s’aperçoit que les notions de dictature, démocratie et relation au droit et à la liberté d’expression et de pensée sont récurrentes. En effet, que cela soit lors des manifestations de septembre ou d’octobre à Lausanne, la situation est définie comme “dictatoriale” en relation avec les mesures sanitaires prises par le Conseil fédéral en septembre 2021. Toutefois, la définition de cette situation ne prend pas les mêmes tons et n’induit pas, selon les pancartes, les mêmes conséquences. Celles présentées renvoient tantôt au cadre cardinal de la jeunesse comme garante de l’avenir du pays mis en danger par ces mesures (manifestation de septembre 2021 organisée par l’association Éducation sans certificat), tantôt à une déshumanisation des citoyen·ne·s, renvoyant à l’imaginaire collectif des régimes totalitaires (manifestation du 16 octobre 2021 organisée par l’association Amis de la Constitution). Il semblerait que la définition de la situation prend alors plusieurs formes sous le parapluie discursif que constitue la “dictature”. 

Grâce aux dispositifs de sensibilisation (Traïni & Siméant-Germanos, 2009), on perçoit que les performances mobilisent des expériences socialisatrices émotionnelles antérieures chez le spectateur·ice·s, de par la mise en scène des revendications. Nous pouvons discerner, dans les séries 1 et 2, la volonté de susciter de l’inquiétude et de la peur (masque blanc inexpressif, anonyme), la résistance (poing levé) et la satire politique (Berset muni des attributs d’Hitler). La convocation d’émotions est une stratégie mobilisée dans les argumentaires des manifestant·e·s, en cela qu’elle évoque des expériences antérieures se voyant dès lors, re-signifiées. L’étymologie du mot émotion, du latin emovere signifiant « ébranler », « mettre en mouvement »5, nous rappelle que son usage dans les manifestations a un potentiel et un objectif de réaction auprès des spectateur·ice·s, souhaitant les bousculer et/ou les inviter à la mobilisation.

Le lexique de la dictature permet aussi d’interroger les dispositifs discursifs motivationnels, autrement dit le discours motivant à l’engagement, mobilisant de manière récurrente la rhétorique du doute quant aux discours hégémoniques. L’éloge du doute à propos des médias et des discours des autorités publiques ainsi que la valorisation de l’expression de celui-ci sont affichés à plusieurs reprises dans les différentes manifestations observées. Il semblerait que cet argument soit une réponse à un cadrage présent dans l’opinion publique associant les anti-pass à un régime de post-vérité qui semblerait être de l’ordre du complot. Il semblerait que les revendications misant sur les cadres du doute tentent de contrer ce cadrage médiatique vécu comme défavorable pour leur crédibilité. Ce fait s’observe dans l’invocation de positions d’autorité, telle que la citation d’Aristote (photo 1) servant à remettre en question la véracité des discours d’État ou de groupes médiatiques et permettant ainsi d’apporter une forme de légitimité aux manifestant.e.s. D’un autre point de vue analytique, ces questions peuvent être observées par le prisme de l’analyse du travail identitaire, au sens de Michael Voegtli (ibid.), où le mouvement tente de stratégiquement se poser comme détenteur d’une vérité, face à des assignations de groupes extérieurs les positionnant de façon péjorative dans la sphère de la “fake news”. Cette analyse par l’identité du groupe, nous permet de comprendre que l’engagement dans certains groupes anti-mesures pourrait se jouer dans une forme de remise en question des vérités établies.

D’une autre façon, nous pouvons constater que l’usage de symboles dans la manifestation d’octobre 2021 à Lausanne, analysé par le biais de la motivation à l’engagement, convoque une rhétorique propre à d’autres espaces de contestations. Que l’on pense au symbole de la working girl du “We Can Do It” (photo 3) détourné de son sens pour y présenter Keny Arkana6 déchirant un QR-Code, ou aux diverses occurrences de drapeaux suisses et cantonaux (photos 1, 3, 5), l’on peut s’interroger sur une volonté d’afficher un message politique qui puisse parler à d’autres groupes sociaux, dans l’optique de susciter l’engagement. Mais plus largement, le recours à certains symboles peut être une opportunité pour ces EMS de détourner et publiciser une identité qui soit en phase avec d’autres luttes, comme le rapprochement qui est fait entre féminisme et antivaccin dans l’idée que le corps féminin ne doit être soumis à des diktats et injonctions extérieures, ce que l’on retrouvera notamment dans d’autres contextes nationaux, tel qu’en France avec l’utilisation du #MyBodyMyChoice. Par ailleurs, nous observons un détournement associé à la Shoah ou au totalitarisme, tel que les références à Adolf Hitler ou aux symboles SS, qui tente de comparer la situation vécue aujourd’hui à celle de l’Allemagne nazie. Comme Benford et al. le soulignent (ibid.) toutefois, un décalage important entre le diagnostic d’une situation par l’entreprise de mouvement social et la perception de la situation vécue par les récepteur·ice·s, peut engendrer une décrédibilisation du mouvement dans son entier. Il s’avère incontestable que ce parallèle avec l’horreur absolue a contribué à la décrédibilisation des manifestant·e·s.

“Performe, c’est pour la presse !” : opportunités et contraintes de la photographie

Une dimension cruciale de notre analyse visuelle est la façon dont les manifestant·e·s s’emparent de la photographie comme d’un outil permettant un échange direct avec les médias et l’opinion publique. Au-delà du fait de s’adresser aux challengers, certaines communications visent directement la presse et ont vocation à être photographiées et publiées par cette dernière, créant ainsi une sorte de mise en abîme. La manifestation des milieux culturels à Genève en est un parfait exemple. La banderole clamant “contre le certif’ obligatoire, contre l’extrême droite” (photo 6) semble faire référence au cadrage médiatique des précédentes manifestations, érigeant les opposant·e·s au mesure anti-covid comme étant un bloc quasiment monolithique d’extrême-droite. La banderole agit comme une redéfinition de l’identité des manifestant·e·s (Voegtli, ibid.) face à cet espace de contraintes. Aussi, sur la photo 4, la manifestante clame par le biais d’une écriture manuscrite sur son carton : “Merdia, vous ne pourrez pas ôter notre bon sens et notre esprit critique ». La manifestante insulte les médias, leur adressant directement un message : quel que soit le traitement médiatique, aussi mauvais soit-il, son avis et celui de ceux qu’elle considère comme étant du même camp politique ne seront pas ébranlés par celui-ci. Les photographies peuvent donc s’avérer être des opportunités de réponse immédiate aux premiers utilisateurs : les médias. La performativité des manifestant·e·s, en se présentant aux médias de façon spectaculaire peut donc avoir pour but de maximiser ses chances d’être pris·e en photo. La presse quant à elle répond à des logiques du champ médiatique en sélectionnant les photos les plus fortes, qui permettront l’illustration de l’angle choisi par le journal ou encore qui répondront au besoin de captiver le lectorat. Pour exemple, la photo 7 nous fait voir la position de la caméra, au milieu de deux camps, donnant une impression d’oppression policière. Celle-ci sert d’illustration à la narration et de point d’appui pour la rédaction de l’article.

La contextualisation des journaux et l’analyse du cadrage photographique nous permettent de comprendre les dynamiques de l’utilisation de la photo dans un journal. Par exemple, l’utilisation de la photo 2 comme première photo illustrant l’article du 24 heures n’est pas anodine. Si l’on se concentre également sur l’analyse purement visuelle de la photo, la volonté de cadrer la photographie de manière verticale rend saillante le haut de l’image et amène l’œil à se focaliser sur la caricature d’Alain Berset portant les attributs d’Hitler (photo 2). On peut supposer une volonté d’attirer l’attention voire de décrédibiliser les manifestant.e.s grâce à la mise en avant de certaines images, notamment lorsque celles-ci touchent à des thèmes aussi graves, en l’occurrence le nazisme. Le cadrage du problème mobilisé par le manifestant est en dissonance avec la réalité communément perçue et tolérée. En mettant au premier plan cette performance, le journal rend centrale cette dissonance et travaille l’identité de l’EMS en la décrédibilisant, et d’une certaine façon présente, par le biais de cette caricature, une caricature du mouvement.

La trajectoire des images nous montre aussi que les clichés peuvent être réutilisés à d’autres desseins que celui de la seule apparition dans la presse. En effectuant une recherche inversée sur des moteurs de recherches, l’on constate que les images peuvent être (ré)utilisées par d’autres organismes ou groupes sociaux. Si l’on reprend la photo 2, par exemple, bien qu’utilisée par les médias pour documenter la manifestation de septembre 2021, celle-ci est également utilisée par un organisme luttant contre la récupération politique de la Shoah et la banalisation de l’antisémitisme7. Les manifestant·e·s. sont donc contraint·e·s, de par l’éventualité d’être photographié·e·s et affiché·e·s publiquement, de se limiter à ce que l’image performée corresponde à la performance désirée. De même façon, une image de presse peut permettre de renforcer l’adhésion au groupe, le processus de cadrage de l’EMS ou encore de travailler l’identité collective de celle-ci. La photo 1 a, par exemple, été publiée sur le site de l’association Éducation sans certificat, et sert à documenter les actions de l’EMS, autant qu’à éventuellement publiciser la portée du combat menée et joue comme “motivant” à/au (maintien de) l’engagement, appuyant la performativité des revendications.

Photographier la performativité : pour une sociologie visuelle des mouvements sociaux

L’analyse visuelle nous a permis d’aborder la performativité des revendications par le biais d’outils mêlant analyse sociologique, politique et visuelle. La photographie offre aux chercheur·euse·s en sciences sociales et politiques de saisir les revendications performées, comme il ne serait possible de les aborder en étant sur place. Celle-ci met en évidence des interactions et des dimensions uniquement saisissables par son biais en mettant en lumière des enjeux qui la dépassent : elle projette le jeu interactionnel entre les médias et les membres d’entreprise de mouvements sociaux. La photographie, par son cadre, permet d’informer au sujet des manifestant·e·s mais également de ce qui sera vu comme information utile et pertinente pour le public de masse. Par ailleurs, nous pouvons observer comment un modèle d’esthétisme incorporé influe à la fois sur le cadrage du/de la photographe et sur sa sélection pour l’article. La photo se doit d’être photogénique et efficace ; l’œil du/de la lecteur·ice doit en reconnaître les codes afin que son intérêt soit suscité, et que les revendications entrent en résonance avec celui/celle-ci.

L’analyse visuelle de la performativité des revendications anti-mesures nous indique ce qui fait résonance chez les récepteur·trice·s et nous permet de dresser, en partie du moins, l’état du traitement médiatique des revendications affichées. Pour une analyse complète, il aurait été intéressant d’enquêter sur des angles morts de notre recherche, en interrogeant les discours des manifestant·e·s sur le sens qu’ils et elles donnent à leur performance, sur la réception de ces derniers par les médias et les lecteur·ices, ainsi que sur les stratégies des acteurs face aux espaces de contraintes et de possibilités que la photographie, comme pratique sociale, induit.

Finalement, si la sociologie visuelle a longtemps été considérée en francophonie comme le parent pauvre de la sociologie, il s’avère pourtant incontestable que la photographie s’érige en objet sociologique à part entière permettant d’approcher les entreprises de mouvements sociaux, en action, en train de se faire, et ce de façon sensible. Celle-ci a l’avantage, en un cliché capturé, de nous renseigner sur des dynamiques sociopolitiques au sujet des photographié·e·s, des photographes et des destinateur·trice·s de la photographie, proposant ainsi, une lecture multidimensionnelle du monde social.


  1. On préférera le terme d’entreprise de mouvements sociaux (ci-après EMS) à mouvement social sachant que les groupes revendicateurs sont dynamiques et changeants, formés de coalitions d’acteur·ice·s changeants, sans forcément s’inscrire dans les logiques d’une organisation. Voir Fillieule, O. (2009). De l’objet de la définition à la définition de l’objet. De quoi traite finalement la sociologie des mouvements sociaux ? Politique et Sociétés, 28(1), 15–36. https://doi.org/10.7202/001723ar.
  2. Des journalistes aux manifestant·e·s, en passant par le photographe, les lecteur·ice·s et les challengers.
  3. Article Le Temps, Manifestation contre le certificat covid, le 21 septembre 2021 à Lausanne https://www.letemps.ch/suisse/manifestation-contre-certificat-covid-lausanne-ca-touche-droit-leducation (consulté le 2 avril 2022).
  4. Article du 24 Heures, Rassemblement « Non au pass sanitaire et à la restriction de nos libertés », le 16 octobre 2021 à Lausanne https://www.24heures.ch/nouvelles-manifestations-de-protestations-en-suisse-396407280801 (consulté le 02 avril 2022).
  5. Entrée “Émotion”, Dictionnaire éthymologique. https://www.cnrtl.fr/etymologie/émotion (consulté 6 juin 2022).
  6. Keny Arkana est une chanteuse de rap exerçant principalement en France et s’étant rapidement opposée à l’imposition du pass sanitaire en France. Originellement, le symbole de Keny Arkana peut être retrouvé dans d’autres manifestations anti-pass en France avec un autre message : “Que les conflits d’hier ne nous divisent plus ; Que la police se joigne à nous car elle est aussi le peuple ; L’heure est trop grave, on a besoin de tout le monde”.
  7. L’OCAD en fera un article sur son site internet pour documenter l’augmentation des cas d’antisémitisme en 2021, voir : http://cicad.ch/fr/antisemitisme-en-suisse-romande-augmentation-des-cas-en-2021 (consulté le 03 juin 2021).

Biographie

Benford, R., Snow, D. & Plouchard, N. (2012). Processus de cadrage et mouvements sociaux : présentation et bilan. Politix, 99, 217-255. https://doi.org/10.3917/pox.099.0217

Féral, J. (2013). De la performance à la performativité. Communications, 92, 205-218. https://doi.org/10.3917/commu.092.0205

Fillieule, O. (2009). De l’objet de la définition à la définition de l’objet. De quoi traite finalement la sociologie des mouvements sociaux ? Politique et Sociétés, 28(1), 15–36. https://doi.org/10.7202/001723ar

Traïni, C. & Siméant-Germanos, J. (2009). Introduction. Pourquoi et comment sensibiliser à la cause ?. Dans : Christophe Traïni éd., Émotions… Mobilisation (pp. 11-34). Paris: Presses de Sciences Po. https://doi.org/10.3917/scpo.train.2009.01.0011

Pérez-Simon, M. (2021).  De l’image narrative à l’image narratrice. Ce que la théorie de Genette fait dire sur Mélusine, Perspectives médiévales [Online], 42 | Online since 10 July 2021, connection on 09 June 2022. URL: http://journals.openedition.org/peme/37379; DOI: https://doi.org/10.4000/peme.37379

Voegtli, M. (2010). 10. « Quatre pattes oui, deux pattes, non ! » L’identité collective comme mode d’analyse des entreprises de mouvement social. Dans : Éric Agrikoliansky éd., Penser les mouvements sociaux: Conflits sociaux et contestations dans les sociétés contemporaines (pp. 203-223). Paris: La Découverte. https://doi.org/10.3917/dec.filli.2010.01.020