Être une tchoin épileptique. C’est le statut que Francesca revendique. Fille d’une mère émigrée du Chili et d’un père Allemand, elle raconte son rapport au corps, à la sexualité, à la maladie, à ses origines et aux milieux militants. Elle devient militante lorsqu’elle entre à l’Université de Genève. Cette pratique va alors lui faire prendre conscience des multiples oppressions qu’elle subit en tant que femme latina et pansexuelle, ainsi qu’en tant que personne victime d’une maladie neurologique. Dans cet entretien, elle aborde sa rencontre avec le militantisme ainsi que son expérience du racisme. Elle explique le paradoxe entre le privilège de blanchité et le racisme effectif qu’une femme latina peut subir. Elle aborde sa pansexualité et le lien à son corps ainsi qu’à son épilepsie. Enfin elle raconte le passage d’un couple perçu comme lesbien à un couple hétérosexuel aux yeux des autres, dû à la transition de son compagnon ainsi que la réduction des oppressions que cela a entraîné.
Chercheurs·euses : Joan Giabbani, Sultan Yildiz, Nouchine Diba