Trois projets transdisciplinaires pour transformer notre société

Le programme STRIVE, qui s’intéresse aux processus de transformation sociétale, entre dans sa phase de recherche avec trois projets.

STRIVE entre dans sa phase de recherche avec le lancement des trois projets retenus. Présentation avec Dunia Brunner et Augustin Fragnière, le binôme qui assume sa direction exécutive.

En 2023, STRIVE (pour Sustainability Transformation Research Initiative) est né d’un constat : étudier la non-durabilité de la situation actuelle de même que les objectifs à atteindre en matière de durabilité ne suffit plus. Il s’agit maintenant de réfléchir au processus menant aux changements, ainsi qu’aux obstacles et leviers à leur mise en œuvre. À cet effet, ce programme de recherche mise sur une approche transdisciplinaire, encourageant les collaborations entre les membres des différentes facultés et avec les acteurs de terrain.

Doté de fonds UNIL pour quatre ans, STRIVE rassemble déjà une trentaine de personnes issues des sept facultés, sans compter les chercheurs et chercheuses au bénéfice d’une bourse de seed funding. Il doit fédérer de nouvelles communautés de recherche autour des thèmes de la gouvernance du changement, de la justice sociale, ainsi que des récits et imaginaires, le tout dans une perspective de transformation écologique et sociale. « Bien qu’intégré à l’un des trois axes, chacun des trois projets retenus résonne avec les deux autres », souligne Dunia Brunner, codirectrice exécutive de STRIVE.

Le premier s’intéresse aux conditions, obstacles et leviers favorisant ou empêchant la pratique du vélo. L’équipe étudiera quelles valeurs ou motivations nous amènent à privilégier, ou non, ce moyen de transport en particulier, ainsi que les infrastructures existantes et le potentiel de report modal. « Le travail débouchera sur des propositions de politiques publiques à mettre en place pour favoriser l’usage du vélo et de l’intermodalité », détaille Augustin Fragnière, codirecteur exécutif de STRIVE. Il poursuit : « Ces recherches seront réalisées en collaboration avec neuf partenaires de terrain, notamment des autorités fédérales, cantonales, communales et des associations de promotion du vélo. »

Le deuxième projet s’intéresse aux récits de la transformation. « L’hypothèse de départ est qu’il y a deux grands récits dominants : un technosolutionniste et un autre apocalyptique. Il s’agira dans un premier temps de tester cette hypothèse dans différents domaines, de l’éducation secondaire et tertiaire aux mondes managérial et culturel », explique Dunia Brunner. À partir de ces résultats, l’équipe s’intéressera aux moyens de les déconstruire et proposera des outils pratiques pour créer et diffuser des récits alternatifs de la transformation.

Le troisième projet s’intéresse à la planification, notamment économique, des transformations nécessaires à l’échelle nationale. À l’aide d’un modèle dynamique fondé sur le cadre conceptuel du « Donut », il analysera le potentiel de différents paquets de mesures et régulations permettant d’atteindre les objectifs environnementaux et sociaux. Il s’intéressera également aux obstacles légaux au changement ainsi qu’aux justifications légales permettant de promouvoir la transformation.