Récompensée pour son travail au service des étudiants durant la période Covid, la FAE recevra le 2 juin prochain, à l’occasion de la cérémonie du Dies academicus, le prix de l’engagement en faveur de la communauté UNIL. Une reconnaissance à laquelle la faîtière ne s’attendait pas.
Soutien juridique, mise en place d’aides financières, état des lieux sur la santé mentale de la communauté estudiantine, négociations pour l’ouverture de lieux de révisions, revendications pour de meilleures conditions de cours à distance… Pour sûr, la FAE n’a pas chômé pendant le Covid. « C’est vrai que pendant la pandémie ça a été un travail particulièrement gros de convaincre la Direction de certaines revendications. Mais on a toujours senti que la FAE avait sa place à la table, qu’on était écoutés et pris au sérieux », témoigne Hannah Wonta, secrétaire générale de la FAE depuis 2020.
Parfois, l’organisation a tout de même dû se livrer à quelques « bras de fer » avec la Direction. En 2020 par exemple, l’Université annonçait que les échecs ne seraient pas comptabilisés, à l’exception de ceux en année propédeutique. La FAE s’est alors battue pour ces étudiants-là et a finalement obtenu gain de cause, « après beaucoup de discussions », souligne la porte-parole. L’année suivante, rebelote, mais en passant par le Conseil de l’Université. Cette fois la non-comptabilisation des échecs a été refusée, mais la faîtière a tout de même réussi à obtenir, pour l’ensemble des facultés, la possibilité de se désinscrire aux examens.
Récompense inattendue
Pour autant, la FAE ne s’attendait pas à voir son investissement remercié. « C’est une jolie reconnaissance, qui nous fait plaisir, mais ça nous a aussi surpris, avoue la secrétaire générale. Car l’un de nos rôles, c’est de remettre en question les décisions de la Direction pour s’assurer que les intérêts et les droits de la communauté estudiantine soient entendus et écoutés. Parfois il arrive que ceux-ci clashent avec ceux des professeurs et ce n’est pas évident de trouver des compromis. »
À titre personnel, Hannah Wonta considère ce prix comme une forme de reconnaissance publique et institutionnelle de l’importance de la communauté estudiantine au sein de l’UNIL. « Dans la politique universitaire, c’est la première affectée par ce qui est décidé, mais c’est vrai que parfois lors du Dies on a l’impression que les chercheurs et autres invités sont davantage mis en avant », explique-t-elle, ne manquant néanmoins pas de souligner la relative ironie sous-jacente à son propos, puisque les principaux membres de cette communauté sont généralement aux abonnés absents pendant le Dies academicus. « Les représentants de la FAE assistent toujours à la cérémonie, mais il y a très peu d’autres étudiantes et étudiants », sourit-elle.
Deuxième bougie pour la FAE
Instauré par la nouvelle Direction en 2022 et décerné lors du Dies academicus, le prix de l’engagement en faveur de la communauté UNIL sera remis pour la deuxième fois à ses lauréats. L’an passé, c’est à Consuelo et Pantaleo Cananiello, plus connus à Dorigny en tant que Chelo et Nino, qu’il a été décerné. Benoît Frund, vice-recteur Transition écologique et campus expliquait, entre les lignes de l’uniscope, qu’en instaurant ce prix, la Direction souhaitait « montrer l’importance accordée à ce que tous les membres de l’UNIL sentent qu’ils font partie d’une communauté. Cela est particulièrement important au sortir de la période de pandémie et de confinement. Une manière de souligner le travail réalisé par les gens au service de notre institution, qui n’est pas toujours mis en lumière comme il le mériterait. » Si la FAE ne sait pas encore en quoi consistera précisément cette récompense, le règlement du prix prévoit pour sa part soit la remise d’une somme d’argent, soit celle d’un objet commémoratif. En 2022, le couple Cananiello a ainsi reçu une œuvre d’art assortie d’un diplôme.