L’Unithèque ferme, mais c’est pour mieux renaître !

Le bâtiment de la « Banane» s’apprête à fermer: la bibliothèque se replie dans sa nouvelle extension et le restaurant sera relocalisé.

Le bâtiment de la « Banane » s’apprête à fermer complètement ses portes dès le 18 juillet 2025, marquant une étape décisive dans un vaste projet de transformation. Avis aux membres de la communauté : la bibliothèque se replie dans sa nouvelle extension et le restaurant sera relocalisé.

Valérie Devallonné von Muralt, cheffe de projet au sein d’Unibat, est aujourd’hui, pour l’Unil, l’une des figures centrales du vaste chantier de transformation de l’Unithèque, connue également sous le nom de la « Banane ». L’architecte est chargée de représenter à la fois l’exploitation des bâtiments et les usagers internes (restaurateurs, associations, instituts). Dans ce rôle, elle participe depuis une année environ à la coordination de ce projet complexe, lancé il y a plus de dix ans, et désormais dans sa phase finale.

Dès le 18 juillet 2025, les usagères et usagers du campus devront s’adapter à une étape clé : la fermeture de l’Unithèque, incluant la partie historique de la bibliothèque universitaire et le restaurant. Pendant cette période de travaux de modernisation, la BCUL (ses services, ses bureaux, son libre accès et les places de travail) sera relocalisée dans l’extension neuve, déjà accessible provisoirement pour le libre-accès depuis le 26 mai 2025.

Le restaurant universitaire rouvrira quant à lui en septembre 2026 avec 350 places supplémentaires par rapport à aujourd’hui et une organisation du self revisitée. D’abord envisagé comme un simple réaménagement, le projet a pris de l’ampleur. « Ce qui n’était pas prévu, c’était de refaire également toute la cuisine de production, y compris les sous-sols, les toilettes publiques et les salles de musique », explique Valérie Devallonné von Muralt. Une décision rendue possible grâce à un crédit additionnel voté pour moderniser l’équipement selon les normes actuelles. Pour assurer une continuité de l’offre de restauration, une structure provisoire surnommée La Ca’Banane ouvrira le 21 juillet 2025 sur le parking du centre (Internef). Elle pourra produire jusqu’à 1000 repas par jour, avec une salle de plus de 500 places, ouverte aussi aux étudiantes et étudiants pour réviser.

Un besoin identifié dès 2010

La réflexion autour du projet remonte à 2010, portée par des besoins croissants en espace. Il y avait une vraie nécessité d’augmenter la capacité de la bibliothèque. Conçue à l’origine pour une communauté d’environ 6000 étudiantes et étudiants, la BCUL s’adresse désormais à plus de 17’000 personnes. Les places de travail passeront de 850 à 2000. Le but était aussi d’améliorer le confort, avec une bibliothèque plus moderne.  L’extension sera exploitée provisoirement jusqu’à fin 2026, jusqu’à l’achèvement de la modernisation du bâtiment existant, avec une livraison prévue en avril 2027. « La Banane est un bâtiment emblématique du campus et du patrimoine architectural contemporain. Cette nouvelle construction inscrit l’Unithèque dans une nouvelle ère », conclut Valérie Devallonné von Muralt.

Un chantier piloté par le Canton

Le chantier de l’Unithèque représente un investissement de près de 100 millions de francs, financé par l’État de Vaud à hauteur de 80,6 millions et par la Confédération pour 17,6 millions. Le budget comprend plusieurs enveloppes : un crédit d’ouvrage de base pour l’extension et la mise en conformité du bâtiment , ainsi que des crédits complémentaires pour la couverture des toitures par des panneaux photovoltaïques, l’assainissement des installations électriques et la rénovation de la cuisine du restaurant universitaire. Le projet, dont la maîtrise d’ouvrage est assurée par le CoPil des constructions universitaires, est piloté par la Direction générale des immeubles et du patrimoine (DGIP) du canton de Vaud. La Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne (BCUL) est représentée dans les instances de gouvernance du projet, tout comme la Direction générale de l’enseignement supérieur (DGES) et l’Unil via Unibat. L’architecture du bâtiment est signée par le bureau Fruehauf, Henry & Viladoms. Rappelons que l’emblématique bâtiment existant est l’œuvre de Guido Cocchi.

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