C. Luzzati – De la théologie en chanson ! – 2019

Pour citer cet article : Luzzatti, C. (2019). De la théologie en chanson! Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en septembre 2019 : 24 pages. Disponible en libre accès à l’adresse : https://wp.unil.ch/lescahiersiltp/2019/09/c-luzzati-de-la-theologie-en-chanson-2019/

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Constance Luzzati[1]

1. Introduction

Les sept « lettres » ici regroupées sont issues d’un exercice de style réalisé dans le cadre du cours de théologie pratique dispensé par Olivier Bauer, pour le bachelorde théologie à distance de l’Université de Genève au semestre de printemps 2018. Chacune des sept séquences de cours a donné lieu à la rédaction d’une lettre, qui devait s’adresser de façon fictive au chanteur d’une pièce issue du répertoire de variétés francophones. Ces chansons, qui ont toutes un lien avec la foi ou la religion, devaient être commentées, et mises en relation avec le contenu du cours de la séquence, avec les textes de théologie pratique qui en constituaient la bibliographie, ainsi qu’avec l’expérience personnelle. Les missives ci-dessous s’amusent donc à mettre en lien :

  • Le mécréant de Georges Brassens et la foi ;
  • Ferme les yeux, ouvre la bouche de Régine et l’éducation ;
  • Dieu de Dany Brillant et l’éducation à la foi ;
  • Et si en plus y a personne de Alain Souchon et l’éducation de la foi ;
  • M’exaucerais-tu quand même de Linda Lemay et l’éducation dans la foi ;
  • Fais comme l’oiseau de Michel Fugain et l’éducation par la foi ;
  • Le marchand de cailloux de Renaud en guise de synthèse.

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E. S. Rasolofoniaina – Mpitandrina, Pionnier et agent de Développement Humain Durable (DHD)? – 2018

Pour citer cet article : Rasolofoniaina, E. S. (2019). «?Mpitandrina, Pionnier et agent de Développement Humain Durable (DHD)?», Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en février 2019 : 20 pages. Disponible en libre accès à l’adresse : https://wp.unil.ch/lescahiersiltp/2019/02/e-s-rasolofoniaina-mpitandrina-pionnier-et-agent-de-developpement-humain-durable-dhd%e2%80%89/

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Ekenjakamahery Sandratana Rasolofoniaina [1]

 

1. INTRODUCTION

Fleuron des colonies françaises à la veille de l’indépendance, Madagascar, l’«Île heureuse», figure aujourd’hui parmi les pays les plus pauvres du monde. La pauvreté est considérée par tous comme un phénomène complexe, pluridimensionnel; en d’autres termes, elle ne se réduit pas à la simple expression pécuniaire ou financière. En effet, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)[2] déclare que la pauvreté n’est pas un phénomène unidimensionnel — un manque de revenus pouvant être résolu de façon sectorielle. Il s’agit plutôt d’un problème multidimensionnel qui nécessite des solutions multisectorielles intégrées. La Banque Mondiale (BM)[3] affirme aussi que la pauvreté a des dimensions multiples, de nombreuses facettes et qu’elle est la résultante de processus économiques, politiques et sociaux interagissant entre eux dans des sens qui exacerbent l’état d’indigence dans lequel vivent les personnes pauvres. La pauvreté[4] se définit ainsi comme étant l’insuffisance de ressources tangibles et intangibles, dont une personne ou une communauté a recours pour satisfaire des besoins d’existence, mais aussi, des besoins définis par les normes internationales appelées indicateurs de pauvreté. Or, la majorité des Malagasy vit dans ces conditions de vie «impossibles»[5]. Ils existent dans un autre «milieu» que les peuples riches. Ils font partie des «peuples de la faim»[6], des Pays sous-développés. Le sous-développement se traduit par l’impossibilité de couvrir les «coûts de l’homme», c’est-à-dire, selon François Perroux (1903-1987)[7], les frais que doivent engager les individus et les collectivités publiques pour garantir à la population une vie digne de l’homme. Ces frais correspondent à la satisfaction des besoins physiologiques (se nourrir, se vêtir, se loger…) et à l’accès aux biens collectifs essentiels : distribution d’eau potable, système de soins, éducation…

Pour un développement juste et une société malagasy équilibrée, les Malagasy doivent croire en eux-mêmes et croire aux forces potentielles de leur entraide pour qu’ils sortent de la pauvreté dont ils sont victimes, comme le dit Helder Camara[8] — un défenseur des droits de l’homme au Brésil et une des figures de la théologie de la libération en Amérique latine, fermement engagés en faveur des plus pauvres, ce qui lui valut le surnom de «?évêque des pauvres?»[9] : «Lorsqu’on rêve seul, ce n’est qu’un rêve. Lorsque nous rêvons ensemble, c’est le commencement de la réalité.».

L’Église pourrait y voir sa place en réinventant — recréant au sein de l’église des Mpitandrina[10], pionniers et agents de Développement Humain Durable (DHD), à l’image des premiers missionnaires[11] tels que David Jones (1796-1841), Thomas Bevan (1796-1819), John Jeffreys (1792-1825) et sa femme Keturah Jeffreys née Yarnold (1791-1858), David Griffiths (1792-1863), David Johns (1796-1843), etc. en général, et surtout de Jésus Christ.

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Les Cahiers de l’IRP • archives numérisées

L’Institut Lémanique de Théologie Pratique met à votre disposition les archives numérisées des Cahiers de l’IRP (Institut Romand de Pastorale) en libre accès.

40 numéros déjà disponibles. Les suivants à venir très bientôt…

Cliquez sur le titre souhaité pour télécharger le pdf correspondant (les titres en noir seront bientôt disponibles !).

Numéros

date Titre
1 Mai 1986 La Supervision
2 Mai 1989 Services Funèbres et multitudinisme
3 Sept 1989 Mariages et multitudinisme
4 Déc 1989 Théologie au féminin
5 Févr 1990 Confirmation et multitudinisme
6 Sept 1990 Baptême et multitudinisme
7 Nov 1990 Cure d’âme et supervision
8 Janv 1991 Le système de nos croyances
9 Juin 1991 Prêcher
10 Déc 1991 Varia
11 Mars 1992 Flashes sur le pastorat
12-13 Mai 1992 La théologie pratique protestante d’expression française : où en est-elle ?
14 Déc 1992 Formes et structures. Recherches en homilétique, en ecclésiologie et en architecture religieuse
15 Avr 1993 Pasteur / Pasteure. Un profil professionnel
16 Oct 1993 Ecclésiologie et Architecture
17 Déc 1993 Les cultes pour fatigués et chargés
18 Mars 1994 Modèles Homilétiques
19 Juin 1994 Tissu social et lien ecclésial
20 Nov 1994 Pédagogie et didactique du catéchisme – Colloque du 25 mai 1994
21 Mars 1995 Le Rêve – Colloque du 19 janvier 1995
22 Juin 1995 Musique et Liturgie
23 Nov 1995 Église et imaginaire
24 Mars 1996 Perspectives américaines en théologie pratique
25 Nov 1996 Homilétique, internet et vie quotidienne
26-27 Avr 1997 Crise financière, gratuité des services et rétribution des ministres
28 Juil 1997 L’homilétique d’Alexandre Vinet et la nôtre
29 Sept 1997 La ritualité. Dimension anthropologiques – Colloque de Paris, 10 et 11 mars 1997
30 Mars 1998 Outremer
31 Juin 1998 Histoire et pratique des services funèbres
32 Déc 1998 Théologie pratique et théologie pastorale
33 Avr 1999 Identité théologique des pasteur(e)s ? Un débat
34 Juin 1999 Les cultes pour divorcés
35 Nov 1999 Faut-il toujours baptiser les nourrissons ?
36 Avr 2000 Enseignement ET Religion
37 Oct 2000 Pasteurs allemands contre l’antisémitisme nazi : une résistance exemplaire
38 Déc 2000 Herméneutique Sacrements
39 Avr 2001 Pentecôtismes
40 Juil 2001 Ministres à consacrer ou à reconnaître ?
41 Déc 2001 Éducation pastorale clinique
42 Avr 2002 Parler de Dieu
43 Mars 2002 Culte et sabbat
44 Déc 2002 Nouveaux (?) rites pour nouveaux (?) couples
45 Mars 2003 Le salut en Jésus-Christ : exclusif ou inclusif
46 Août 2003 Se déplacer pour être déplacéE
47 Déc 2003 Hommage à Klauspeter Blaser – Journée du 8 mars 2003
48 Mars 2004 La cure d’âme face aux nouvelles approches d’accompagnement
49 Août 2004 Vivre la proximité
50 Juil 2005 Des changements du côté de la théologie pratique…

 

Hors-série

01 Juil 2005 Vie affective et entraide spirituelle dans la famille Vinet
Au fil des lettres de Sophie, Élise, Marc et Alexandre

Suppléments aux Cahiers de l’IRP

01 Février 1997 Comment enseigner l’homilétique ?
Textes et documents du Colloque de Lyon-Francheville
sur les méthodes d’enseignement en homilétique
02 Janvier 2001 Le culte protestant
Actes des États généraux du culte protestant :
« Le culte, y croyons-nous encore ? »
03 Juin 2002 Les Églises au risque de la visibilité

 

F. F. Houssou Gandonou – Actualités du féminisme dans les églises en Afrique de l’Ouest – 2018

Pour citer cet article :  Houssou Gandonou, F.F. (2018). «?Actualités du féminisme dans les églises en Afrique de l’Ouest?», Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en décembre 2018 : 10 pages. Disponible en libre accès à l’adresse : https://wp.unil.ch/lescahiersiltp/2018/12/f-f-houssou-gandonou-actualites-du-feminisme-dans-les-eglises-en-afrique-de-louest/

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Fidèle Fifamé Houssou Gandonou[1]

 

Même si sur le plan juridique le statut de la femme africaine a évolué, force est de constater que dans la vie quotidienne, cette égalité n’est pas encore acquise. Il est vrai que tous les pays en Afrique de l’Ouest reconnaissent que les femmes sont autant des citoyennes de droit que les hommes. Pourtant, une analyse plus systématique des textes de loi met à jour des différences au Bénin, par exemple lors d’un divorce avec adultère. Alors que la femme doit surprendre son mari en plein acte, il suffit que le mari ait des soupçons pour que l’adultère soit déclaré. Cet exemple, frappant, traduit l’idéologie dominante, celle du comportement des gouvernants, des personnalités officielles et même de la masse populaire. La vie quotidienne continue d’encourager et de perpétuer les stéréotypes sexistes et patriarcaux.

Malgré les discours officiels, les textes juridiques adoptés, promulgués et ratifiés, la situation aliénante de la femme perdure et gagne du terrain. Elle est caractérisée par l’ignorance des textes par la grande majorité des femmes et la non-application des dispositions légales par les gardiens de la loi. Beaucoup d’urgences peuvent être listées : l’exclusion de la grande majorité des femmes de la gestion de la cité, leur faible accessibilité aux services sociaux de base ou aux ressources et leur faible représentation à tous les niveaux. Il y a tout simplement des écarts de vie dans les relations homme et femme et cela interpelle non seulement la société civile, mais aussi les églises.

Bien que les femmes soient plus nombreuses que les hommes dans les Églises d’Afrique de l’Ouest, ces dernières se trouvent, à majorité, dirigées par les hommes. En général dans les églises, les femmes sont plus impliquées dans la diaconie, le service et l’entretien des lieux que dans la gestion et direction des affaires des églises et institutions religieuses. Il y a quelques exceptions, mais la règle générale est que les femmes sont moins représentées dans les instances de décision de la vie de l’Église. Loin d’être un refuge pour leur épanouissement, les églises sont encore des lieux où les femmes sont réduites au mutisme, à une soumission aveugle et à la violence sous toutes ses formes.

Face à ce constat, le féminisme[2], vu comme le mouvement de réaction contre la discrimination dont sont victimes les femmes, a toute sa raison d’être.

Pour ma part, il s’agit de répondre essentiellement à ces trois questions :

  • Comment se comprend le féminisme dans les églises en Afrique de l’Ouest??
  • Comment se vit le féminisme dans les églises en Afrique de l’Ouest??
  • Quels sont les objectifs que vise le féminisme en Afrique de l’Ouest??

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S. Musisiva – Stress et préparation à la retraite. Une étude au sein de la CBCA – 2018

Pour citer cet article : Musisiva, S. (2018). « Stress et préparation à la retraite. Une étude au sein de la Communauté Baptiste au Centre de l’Afrique (CBCA) », Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en octobre 2018 : 19 pages. Disponible en libre accès à l’adresse : https://wp.unil.ch/lescahiersiltp/2018/10/s-musisiva-stres…-de-la-cbca-2018/

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Samuel Musisiva[1]

 

Introduction

La retraite constitue une transition majeure pour la plupart des travailleurs âgés. Elle peut être considérée comme une crise au cours de laquelle surviennent plusieurs pertes, une modification du revenu, une restructuration de la routine quotidienne avec davantage de temps libre, la perte d’une source d’accomplissement et de prestige, une modification du réseau social, ainsi qu’une détérioration progressive des capacités physiques et mentales.

Le programme de préparation à la retraite est un des facteurs très fortement associés à une meilleure adaptation à la retraite et à moins de problèmes de santé mentale relatifs (détresse psychologique). Les individus bien préparés au passage à la retraite ont des attitudes plus favorables envers la retraite, une meilleure idée de leurs besoins et ressentent moins de nostalgie face à leur ancien emploi (Villani & Roberto, 1997, pp.151-163).
Par contre, ces changements ne sont pas vécus avec la même intensité par tous les retraités et ceux-ci ne disposent pas des mêmes aptitudes et des mêmes ressources pour y faire face. Les études sur les facteurs favorisant la résilience dans cette situation montrent qu’une situation économique favorable et une situation psychosociale élevée exercent un effet protecteur sur l’estime de soi, et donc sur les capacités adaptatives.
Le vieillissement peut produire une perte de contrôle, avec le sentiment que sont les conditions extérieures qui déterminent l’avenir. La capacité à rétablir un lieu de contrôle internalisé est un des facteurs majeurs permettant de prédire un vieillissement réussi (Alaphilippe D., 1995). Cela implique de modifier la représentation de soi à un âge où les capacités adaptatives sont diminuées. Les études montrent qu’une réorganisation de la représentation de soi exerce un effet protecteur en aidant à investir de façon active les champs d’activité en rapport avec les capacités effectives (Moliner et al., p. 247).

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Mémoire de M. Tchyombo – « Évangélisation dans le canton de Vaud. Enquête sur les méthodes disponibles et proposition à l’Église Évangélique Reformée du Canton de Vaud » – 2018

Les Cahiers de l’ILTP publient également les mémoires de Master rédigés et soutenus dans le cadre de l’Institut Lémanique de Théologie Pratique.

Vous trouverez dans le document ci-dessous le mémoire suivant :

  • Matthieu Tchyombo Wa Yowa Kazadi. (2018). « Évangélisation dans le canton de Vaud. Enquête sur les méthodes disponibles et proposition à l’Église Évangélique Reformée du Canton de Vaud ». Directeur: Olivier Bauer. Mémoire de Master. Université de Lausanne. Lire ou télécharger le mémoire de Matthieu TCHYOMBO en version PDF.

O. Bauer – Fiches de travail « Praxéologie théologique » – 2018

Pour citer cet article : Bauer, O. (2018). «?Praxéologie théologique. Fiches de travail?», Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en septembre 2018 : 19 pages. Disponible en libre accès à l’adresse : https://wp.unil.ch/lescahiersiltp/2018/09/o-bauer-fiches-d…ogie-theologique/


Olivier Bauer[1]

 

La praxéologie théologique est une méthode qui permet d’analyser théologiquement des pratiques, c’est à dire des activités publiques, complexes, d’une certaine durée, impliquant des relations, régies par des règles et visant des résultats concrets. Elle est une méthode empirico-herméneutique, où l’on commence toujours par la pratique.

«La praxéologie pastorale s’identifie comme une approche herméneutique des pratiques chrétiennes, visant à intégrer analyse empirique et discours critique. Science de l’action sensée, elle vise à faire émerger à la conscience la réalité et le discours d’une pratique particulière pour les confronter à ses porteurs et à ses référents, de façon à rendre cette pratique plus consciente de son langage, de ses modes et de ses enjeux en vue d’accroître sa pertinence et son efficacité, son service ou son coefficient de libération. La praxéologie pastorale apparaît ainsi non seulement comme une pratique de recherche intellectuelle, mais d’abord comme une pratique de responsabilisation des sujets de l’action. Pastorale, elle s’intéresse à des pratiques préoccupées par les enjeux fondamentaux de l’existence humaine, animées entre autres par la reconnaissance de Jésus-Christ et le façonnement du Royaume de Dieu. Son défi : articuler clairement logos de l’action, logos de l’action, logos de la culture et logos de la foi?; mémoire, promesse et action dans le présent.» Nadeau, J.-G. (1993). «La praxéologie pastorale : faire théologie selon un paradigme praxéologique.» Théologiques, 1 (1), 79-100 : p. 80.

Principes

«Tais-toi! Observe! Tu parleras après.» «Pourquoi est-ce que je fais ce que je fais?»

Sept étapes

  1. Identifier ses préjugés, ses a priori, ses représentations de la pratique.
  2. Observer une pratique théologique : établir qui fait quoi pourquoi quand où comment et pour combien??
  3. En analyser les valeurs : identifier les valeurs sous-jacentes à la pratique.
  4. La problématiser : choisir un problème, un germe ou un défi que vous jugez majeur dans la pratique.
  5. L’interpréter : établir une norme pour en juger la fidélité (théologie, spiritualité, éthique, philosophie)?; comprendre le contexte pour en augmenter l’efficacité (sciences, sciences des religions, sciences humaines et sociales).
  6. Planifier une intervention : faire des choix responsables et praticables.
  7. Imaginer les conséquences de ses choix : dégager les effets à moyen et long termes[2].

[1] Olivier Bauer est professeur de théologie pratique à l’Institut lémanique de théologie pratique, Faculté de théologie et de sciences des religions, Université de Lausanne

[2] Pour en savoir plus : Bauer, O., & Robitaille, S. (2008). Un bilan de l’enseignement de la praxéologie pastorale à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Montréal : 35 p. http://hdl.handle.net/1866/2164

G. Lasserre – Une vision globale de la ritualité éclairée par les sciences humaines – 2018

Pour citer cet article : Lasserre, G. (2018). «?Une vision globale de la ritualité éclairée par les sciences humaines. Quelques pistes de travail pour la réflexion sur les rites en Église et leur pratique?», Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en mai 2018 : 8 pages. Disponible en libre accès à l’adresse : https://wp.unil.ch/lescahiersiltp/2018/05/g-lasserre-une-v…es-humaines-2018/

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Guy Lasserre[1]

 

La pratique de rites appartient à toute vie d’Église et les ministres en sont souvent les conducteurs. Les rites traditionnels évoluent et de nouvelles situations ou de nouvelles demandes suscitent la mise en œuvre de rites nouveaux. Pour éclairer la réflexion et aider à l’échange sur les pratiques, je vous propose d’abord une définition de la ritualité à partir des travaux de Houseman, suivie de l’indication des fonctions des rites. Je présenterai ensuite quelques implications pour la réflexion et la pratique dans le cadre de l’Église.

Mes propos se fondent sur les apports de notre première journée et sur les documents reçus (voir les références en fin d’article). Ils ne cherchent pas l’exhaustivité. J’ai gardé ce qui me semblait le plus important et le plus utile. Pour alléger la présentation, les renvois aux exposés de la première journée ne sont pas indiqués.

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J.-M. Barreau – Existe-t-il une ou des souffrance·s spirituelle·s ? – 2018

Pour citer cet article : Barreau, J.-M. (2018). «Existe-t-il une ou des souffrance·s spirituelles?», Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en mai 2018 : 26 pages. Disponible en libre accès à l’adresse: https://wp.unil.ch/lescahiersiltp/2018/05/jm-barreau-exist…irituelles -2018

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Existe-t-il une ou des souffrance·s spirituelle·s?

Jean-Marc Barreau[1]

 

De prime abord, poser la question «des souffrances spirituelles» semble représenter une perte de temps… Premièrement, parce que la réalité spirituelle se rencontre malheureusement assez régulièrement en périphérie des problématiques cliniques traitées… Deuxièmement, parce qu’a priori, même si ces souffrances spirituelles s’avèrent être potentiellement existantes pour lui, le clinicien les récuse assez aisément dans un aveu d’impuissance: «Pour ce type de maux, je ne puis rien faire…» Pourtant, à l’opposé de ce positionnement quelque peu facile, la praxie interpelle l’accompagnateur spirituel[2]. En effet, l’accompagnement spirituel du patient renvoie indubitablement à cette question de fond : «Existe-t-il une ou des souffrances qui, spécifiquement, échapperaient au domaine physique et psychique du patient?» Souffrances spirituelles qui, une fois identifiées, pourraient être soulagées?

Au Canada, le 10 décembre 2015, la province du Québec se dotait d’une loi qui légalisait l’euthanasie et qu’elle nomma l’Aide Médicale à Mourir (AMM). Cette loi offre au minima deux particularités. Dans un premier temps, le texte enchâsse et encadre «la sédation palliative continue». Dans un deuxième temps (section II & 26), le texte précise les six conditions requises permettant de faire bénéficier un patient de l’AMM, considérées comme un «soin de fin de vie». Au-delà des problèmes épistémologiques que la loi soulève sur le plan médical, peut-on considérer l’AMM comme un soin de fin de vie? Par ailleurs, peut-on considérer ce dit «soin de fin de vie» comme étant compatible avec la philosophie des soins palliatifs?, retenons ici la sixième et dernière condition précisée par la loi: «Il est nécessaire, publie-t-elle, que la personne éprouve des souffrances physiques ou psychiques constantes, insupportables et qui ne peuvent être apaisées dans des conditions qu’elle juge tolérables[3].» Notons bien qu’en aucun moment, il n’y est explicitement fait allusion à des «souffrances d’ordre spirituel?». C’est donc là que se situe notre sujet de recherche : «Existe-t-il, oui ou non, des souffrances spirituelles que l’accompagnateur spirituel puisse nommer?» Si tel est le cas, au lieu de les confondre avec des souffrances psychiques ou somatiques, ou sinon de les occulter, peut-on penser pouvoir les soulager?

Pour conduire une telle recherche, nous avons besoin de référents philosophiques solides qui nous permettent de définir quelle «spiritualité» nous reconnaissons chez le patient[4]. Il s’agit fondamentalement d’une spiritualité que nous nommons «séculière». Spiritualité qui nous permettra de suggérer une taxonomie de ces souffrances spirituelles qui touchent la personne dite en fin de vie[5]. Pour ce faire, nous reprendrons certains concepts développés dans notre dernier ouvrage Soins palliatifs. Accompagner pour vivre, mais plus encore…

Et pour des raisons didactiques, nous appuierons notre réflexion autour d’un fait vécu offert en exorde du premier chapitre de cet exposé[6]. Tout simplement, parce que le réel existant s’y découvre de façon lumineuse, parlante, riche et simple à la fois…

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A. Kaupp – Modèles de catéchèse paroissiale en Allemagne. La contribution des familles à la catéchèse – 2018

Pour citer cet article : Kaupp, A. (2018). «Modèles de catéchèse paroissiale en Allemagne. La contribution des familles à la catéchèse», Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en mai 2018 : 13 pages. Disponible en libre accès à l’adresse : https://wp.unil.ch/lescahiersiltp/2018/05/a-kaupp-modeles-de-catechese-paroissiale-en-allemagne-la-contribution-des-familles-a-la-catechese-2018/

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Modèles de catéchèse paroissiale en Allemagne.

La contribution des familles à la catéchèse

Angela Kaupp[1]

«La transmission de la foi suppose que les parents vivent l’expérience réelle d’avoir confiance en Dieu, de le chercher, d’avoir besoin de lui, car c’est uniquement ainsi qu’un âge à l’autre vantera ses œuvres, fera connaître ses prouesses (cf. Ps 145,4)» (Amoris laetitia, n. 287)[2].

Par la publication de son écrit «?Amoris Laetitia?» en 2016, le pape François a contribué au fait que dans la catéchèse aussi le thème de la «?famille?» comme lieu de la transmission de la foi ait été remis à l’ordre du jour. La contribution suivante donne un aperçu des modèles d’une catéchèse pratiquée avec et dans des familles dans des paroisses en Allemagne. Souvent les formes données à la catéchèse familiale sont liées à la préparation à la communion des enfants et de ce fait diffèrent des formes de travail familial pratiquées chez les protestants. De plus, comme la situation ecclésiale en Allemagne diffère structurellement de celle des pays francophones, l’exposé suivant ne se réfère qu’à des publications catéchétiques issues de la sphère catholique qui ont été publiées en Allemagne.[3] Lire la suite