S. Zbinden – Dieu: passeur décisif? – 2020

Pour citer cet article : Zbinden, S. (2020). Dieu: passeur décisif? Enquête auprès d’aumônier·e·s en milieu sportif, en Suisse romande et en Angleterre. Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en septembre 2020 : 44 pages. Disponible en libre accès à l’adresse: https://wp.unil.ch/lescahiersiltp/2020/01/s-zbinden-dieu-p…eur-decisif-2020/

Télécharger en format <pdf>


Dieu: passeur décisif?

Enquête auprès d’aumônier·e·s en milieu sportif, en Suisse romande et en Angleterre.

 

Stefany Zbinden[1]

Ce travail est le fruit de la possibilité laissée par le programme «option» de la mineure «religions, langue et textes» proposée par la Faculté de théologie et de sciences des religions de l’Université de Lausanne de remplacer des enseignements par un travail personnel. Durant ce Bachelor, «L’atelier de terrain en sciences des religions» et «Frontières et appartenances: introduction aux objets et méthodes en sciences sociales des migrations» ont éveillé ma curiosité. Ces enseignements étaient une «initiation» aux méthodes socioanthropologiques. Pour cela, chaque étudiant·e·s a choisi un thème, construit une problématique et tenté d’apporter quelques pistes à sa question de recherche. Cependant, ces exercices se déroulaient sur des temps courts, généralement un entretien semi-directif et une observation. Consciente que rencontrer une personne à une ou deux reprises ne suffit pas à saisir les enjeux liés à une question, j’étais curieuse de voir comment, en multipliant les rencontres, il serait possible de rendre compte d’un thème.

Au semestre d’automne 2018, Prof. Olivier Bauer a organisé un cycle de conférences sur le thème «sport et religion». Chaque invité·e a développé le thème autour d’un aspect spécifique. La seconde intervenante a plongé l’auditoire dans les coulisses du sport. Qu’est-ce qui précède une victoire à Roland Garros? On imagine volontiers quelques entraînements et autres séances de musculation, mais au fond, on ignore le vrai dispositif qui entoure l’athlète. Notre conférencière est revenue sur le dispositif tant sportif que médical accompagnant les athlètes. Cependant, avant d’être un·e sportif·ve d’élite, il y a un·e individu avec des désirs et des craintes. Son exposé a relevé les difficultés que ces sportif·ve·s rencontrent, avant de montrer comment l’aumônerie est un dispositif au service de l’être humain, indépendamment de ses performances et de ses croyances. Ce dernier aspect est étrange, car, à priori, l’aumônerie est un service en lien avec une institution religieuse. Bref, le discours de S. a éveillé ma curiosité sur l’aumônerie en milieu sportif et les échanges avec Prof. Olivier Bauer ont attisé ma curiosité, jusqu’à l’envie de m’engager dans ce travail.

Dès lors, cette mini-recherche est l’occasion de tester et d’approfondir les théories socioanthropologiques en les confrontant à mon «terrain» favori, le football!

Lire la suite

E. S. Rasolofoniaina – Mpitandrina, Pionnier et agent de Développement Humain Durable (DHD)? – 2018

Pour citer cet article : Rasolofoniaina, E. S. (2019). «?Mpitandrina, Pionnier et agent de Développement Humain Durable (DHD)?», Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en février 2019 : 20 pages. Disponible en libre accès à l’adresse : https://wp.unil.ch/lescahiersiltp/2019/02/e-s-rasolofoniaina-mpitandrina-pionnier-et-agent-de-developpement-humain-durable-dhd%e2%80%89/

Télécharger l’article au format <pdf>


Ekenjakamahery Sandratana Rasolofoniaina [1]

 

1. INTRODUCTION

Fleuron des colonies françaises à la veille de l’indépendance, Madagascar, l’«Île heureuse», figure aujourd’hui parmi les pays les plus pauvres du monde. La pauvreté est considérée par tous comme un phénomène complexe, pluridimensionnel; en d’autres termes, elle ne se réduit pas à la simple expression pécuniaire ou financière. En effet, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)[2] déclare que la pauvreté n’est pas un phénomène unidimensionnel — un manque de revenus pouvant être résolu de façon sectorielle. Il s’agit plutôt d’un problème multidimensionnel qui nécessite des solutions multisectorielles intégrées. La Banque Mondiale (BM)[3] affirme aussi que la pauvreté a des dimensions multiples, de nombreuses facettes et qu’elle est la résultante de processus économiques, politiques et sociaux interagissant entre eux dans des sens qui exacerbent l’état d’indigence dans lequel vivent les personnes pauvres. La pauvreté[4] se définit ainsi comme étant l’insuffisance de ressources tangibles et intangibles, dont une personne ou une communauté a recours pour satisfaire des besoins d’existence, mais aussi, des besoins définis par les normes internationales appelées indicateurs de pauvreté. Or, la majorité des Malagasy vit dans ces conditions de vie «impossibles»[5]. Ils existent dans un autre «milieu» que les peuples riches. Ils font partie des «peuples de la faim»[6], des Pays sous-développés. Le sous-développement se traduit par l’impossibilité de couvrir les «coûts de l’homme», c’est-à-dire, selon François Perroux (1903-1987)[7], les frais que doivent engager les individus et les collectivités publiques pour garantir à la population une vie digne de l’homme. Ces frais correspondent à la satisfaction des besoins physiologiques (se nourrir, se vêtir, se loger…) et à l’accès aux biens collectifs essentiels : distribution d’eau potable, système de soins, éducation…

Pour un développement juste et une société malagasy équilibrée, les Malagasy doivent croire en eux-mêmes et croire aux forces potentielles de leur entraide pour qu’ils sortent de la pauvreté dont ils sont victimes, comme le dit Helder Camara[8] — un défenseur des droits de l’homme au Brésil et une des figures de la théologie de la libération en Amérique latine, fermement engagés en faveur des plus pauvres, ce qui lui valut le surnom de «?évêque des pauvres?»[9] : «Lorsqu’on rêve seul, ce n’est qu’un rêve. Lorsque nous rêvons ensemble, c’est le commencement de la réalité.».

L’Église pourrait y voir sa place en réinventant — recréant au sein de l’église des Mpitandrina[10], pionniers et agents de Développement Humain Durable (DHD), à l’image des premiers missionnaires[11] tels que David Jones (1796-1841), Thomas Bevan (1796-1819), John Jeffreys (1792-1825) et sa femme Keturah Jeffreys née Yarnold (1791-1858), David Griffiths (1792-1863), David Johns (1796-1843), etc. en général, et surtout de Jésus Christ.

Lire la suite

Mémoire de J. H. Cha – « The Phenomenon of Diversity in the Forms and Types of Protestant Worship: Continuity, Reasons and Positions » – 2018

Les Cahiers de l’ILTP publient également les mémoires de Master rédigés et soutenus dans le cadre de l’Institut Lémanique de Théologie Pratique.

Vous trouverez dans le document ci-dessous le mémoire suivant :

  • Jeremy Hyunwung Cha. (2018). « The Phenomenon of Diversity in the Forms and Types of Protestant Worship: Continuity, Reasons and Positions« . Directeur: Olivier Bauer. Mémoire de Master. Université de Lausanne. Lire ou télécharger le mémoire de Jeremy Hyunwung CHA en version PDF.

Mémoire de S. Stauffer – « Un chemin de Vie. Le monachisme intériorisé » – 2017

Les Cahiers de l’ILTP publient également les mémoires de Master rédigés et soutenus dans le cadre de l’Institut Lémanique de Théologie Pratique.

Vous trouverez dans le document ci-dessous le mémoire suivant :

  • Sylvain Stauffer. (2017). « Un chemin de Vie. Le monachisme intériorisé« . Directeur: Olivier Bauer. Mémoire de Master. Université de Lausanne. Lire ou télécharger le Mémoire de Sylvain STAUFFER en version PDF