E. S. Rasolofoniaina – Mpitandrina, Pionnier et agent de Développement Humain Durable (DHD)? – 2018

Pour citer cet article : Rasolofoniaina, E. S. (2019). «?Mpitandrina, Pionnier et agent de Développement Humain Durable (DHD)?», Les Cahiers de l’ILTP, mis en ligne en février 2019 : 20 pages. Disponible en libre accès à l’adresse : https://wp.unil.ch/lescahiersiltp/2019/02/e-s-rasolofoniaina-mpitandrina-pionnier-et-agent-de-developpement-humain-durable-dhd%e2%80%89/

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Ekenjakamahery Sandratana Rasolofoniaina [1]

 

1. INTRODUCTION

Fleuron des colonies françaises à la veille de l’indépendance, Madagascar, l’«Île heureuse», figure aujourd’hui parmi les pays les plus pauvres du monde. La pauvreté est considérée par tous comme un phénomène complexe, pluridimensionnel; en d’autres termes, elle ne se réduit pas à la simple expression pécuniaire ou financière. En effet, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)[2] déclare que la pauvreté n’est pas un phénomène unidimensionnel — un manque de revenus pouvant être résolu de façon sectorielle. Il s’agit plutôt d’un problème multidimensionnel qui nécessite des solutions multisectorielles intégrées. La Banque Mondiale (BM)[3] affirme aussi que la pauvreté a des dimensions multiples, de nombreuses facettes et qu’elle est la résultante de processus économiques, politiques et sociaux interagissant entre eux dans des sens qui exacerbent l’état d’indigence dans lequel vivent les personnes pauvres. La pauvreté[4] se définit ainsi comme étant l’insuffisance de ressources tangibles et intangibles, dont une personne ou une communauté a recours pour satisfaire des besoins d’existence, mais aussi, des besoins définis par les normes internationales appelées indicateurs de pauvreté. Or, la majorité des Malagasy vit dans ces conditions de vie «impossibles»[5]. Ils existent dans un autre «milieu» que les peuples riches. Ils font partie des «peuples de la faim»[6], des Pays sous-développés. Le sous-développement se traduit par l’impossibilité de couvrir les «coûts de l’homme», c’est-à-dire, selon François Perroux (1903-1987)[7], les frais que doivent engager les individus et les collectivités publiques pour garantir à la population une vie digne de l’homme. Ces frais correspondent à la satisfaction des besoins physiologiques (se nourrir, se vêtir, se loger…) et à l’accès aux biens collectifs essentiels : distribution d’eau potable, système de soins, éducation…

Pour un développement juste et une société malagasy équilibrée, les Malagasy doivent croire en eux-mêmes et croire aux forces potentielles de leur entraide pour qu’ils sortent de la pauvreté dont ils sont victimes, comme le dit Helder Camara[8] — un défenseur des droits de l’homme au Brésil et une des figures de la théologie de la libération en Amérique latine, fermement engagés en faveur des plus pauvres, ce qui lui valut le surnom de «?évêque des pauvres?»[9] : «Lorsqu’on rêve seul, ce n’est qu’un rêve. Lorsque nous rêvons ensemble, c’est le commencement de la réalité.».

L’Église pourrait y voir sa place en réinventant — recréant au sein de l’église des Mpitandrina[10], pionniers et agents de Développement Humain Durable (DHD), à l’image des premiers missionnaires[11] tels que David Jones (1796-1841), Thomas Bevan (1796-1819), John Jeffreys (1792-1825) et sa femme Keturah Jeffreys née Yarnold (1791-1858), David Griffiths (1792-1863), David Johns (1796-1843), etc. en général, et surtout de Jésus Christ.

Le présent article se propose d’apporter des éléments de réponse à la problématique suivante : quels pourraient être la place et le rôle des Mpitandrina afin qu’ils soient pionniers et agents de développement humain durable? C’est pourquoi il porte sur le thème : «Mpitandrina, Pionnier et agent de Développement Humain Durable (DHD)».

Cet article ne se cantonnera pas sur l’image du Pasteur, mais parlera davantage de sa place et de son rôle en tant qu’agent de développement humain dans un pays sous-développé ou en voie de développement. Il agit à l’image du Christ. Après la proclamation de la Bonne Nouvelle, Jésus n’a pas oublié de se préoccuper de la dimension corporelle de ses auditeurs en donnant à manger à la foule (Mt. 14. 13-21; Lc. 9. 10-20; Jn. 6. 1-15), en guérissant les malades (Mc. 2. 1-12?; Lc. 17. 12-19; Jn. 9. 1-40), en chassant les démons (Mc. 5. 1-20; 9. 17-29; Lc. 8. 26-39), et en ressuscitant les morts (Lc. 7. 11-17; 8. 41-56; Jn. 11. 1-45). De cette façon, l’efficacité pastorale doit être poursuivie dans la mesure où elle est non seulement au service du Royaume des Cieux, mais aussi de l’être humain et de la société dans laquelle il s’épanouit.

L’objectif n’est pas de suppléer au rôle de l’État et de ses agents. L’objectif est que les fidèles de l’EElise soient des parties prenantes à leur propre développement, à celui des membres de sa famille, et de leur fokontany[12], commune ou région, voire de la nation. Un pionnier est la personne qui prépare la route à d’autres[13]. Il a donc le même sens que précurseur, celui qui ouvre la voie[14]. L’agent, quant à lui, désigne celui qui agit[15], c’est-à-dire, la personne chargée d’une mission par une société[16]. Ainsi, le Mpitandrina, pionnier et agent de Développement Humain Durable pourrait être défini comme la personne chargée par la société de proclamer la Parole qui ouvre la voie vers une autre manière de vivre le développement.

2.   ÉTUDE HISTORIQUE DU CONCEPT DE DÉVELOPPEMENT HUMAIN DURABLE

Esquisser une étude historique du concept de Développement Humain Durable (DHD)[17] nécessite probablement à synthétiser les deux concepts suivants : le Développement Humain (DH), et le Développement Durable (DD). Il s’élabore à partir de la réflexion sur les dimensions humaines et durables du développement. L’approche en termes de DHD est en effet née de la nécessité d’envisager de nouvelles options de développement orientées vers l’épanouissement intégral et durable de l’homme dans un monde en sécurité et en parfaite harmonie avec la nature.

En outre, le DHD recherche l’équité au sein d’une même génération et entre les générations successives en s’axant sur les gens, sur l’emploi et sur la nature[18]. Ainsi, il est essentiel de replacer la notion de DHD dans sa longue tradition de conceptualisation en explorant sa genèse et son évolution, en définissant tout d’abord, le concept de Développement Humain (DH) et le concept de Développement Durable (DD).

2.1.  Le Développement Humain

Le concept de Développement Humain (DH) traduit une préoccupation ancienne : placer l’homme, le centre de l’univers, au centre du processus de développement. Le DH se préoccupe en effet de la richesse de la vie humaine et non seulement de la richesse économique des pays[19]. Cette notion a restructuré la manière de réfléchir sur le développement. Elle a mis en valeur l’importance du bien-être humain, du développement des capacités et de l’élargissement des libertés par rapport à l’intérêt excessif porté, à la croissance économique, à la création de richesses et à la prospérité matérielle prônée par les économistes classiques à l’instar d’Adam Smith (1723-1790) qui a intitulé son plus grand ouvrage: «Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations» publié en1776, de David Ricardo (1772-1823), et de Thomas Malthus (1766-1834). Le Bureau du Rapport sur le Développement Humain (BRDH) au sein du PNUD le définit comme suit:

«Le développement humain est un processus qui conduit à l’élargissement des choix offerts à chacune et à chacun. Mais le développement humain est aussi l’objectif?; il est à la fois un processus et un résultat. Pour qu’il y ait développement humain, les individus doivent influer sur les processus qui déterminent leur vie. Dans ce contexte, la croissance économique est un facteur important du développement humain, mais elle n’en est pas la finalité.

La notion de développement humain fait référence au développement des individus par la création de capabilités humaines, au développement par les individus par leur participation active aux processus qui déterminent leur vie et au développement pour les individus par l’amélioration de leur vie. Elle transcende les approches traditionnelles du développement, notamment par les ressources humaines, les besoins essentiels et le bien-être humain.»[20]

De cette définition découlent les éléments principaux suivants : la liberté, et la responsabilité. La liberté occupe une place centrale dans le processus de développement. Selon Amartya Kumar Sen — un économiste d’origine indienne et philosophe — prix Nobel de l’économie en 1998, il y a deux raisons à cela : une raison d’évaluation et une raison d’efficacité[21]. En effet, en analysant les interconnexions de façon détaillée, tout au long de son livre intitulé: «Un nouveau modèle économique. Développement, Justice, Liberté», Sen démontre comment l’initiative des personnes, leur libre rôle d’agent apparaît comme l’un des principaux moteurs du développement.

Le développement, quant à lui, dépend de la manière dont les personnes exercent leurs libertés. La liberté implique la responsabilité. Le sentiment de liberté résulterait, comme celui de la responsabilité, des relations qui s’établissent entre l’homme et la société. Par conséquent, les adultes responsables doivent prendre en charge leur propre bien-être, il leur revient de décider à quelles fins ils souhaiteraient utiliser leurs capacités. Toutefois, les capacités dont jouit un individu dépendent de la réalité politique, économique, sociologique, technologique et de la façon dont elle permet l’expression des libertés. De ce point de vue, l’Etat et la société ont des responsabilités à assumer[22].

Le concept de DH englobe ainsi des notions capitales comme la liberté politique, économique ou sociale, et aussi importantes que la créativité, la productivité, le respect de soi et la garantie des droits humains fondamentaux. Le DH doit donc être plus qu’une accumulation des revenus et de richesses?; il doit être centré sur les personnes, c’est-à-dire anthropocentrique dans le sens d’intégrer les facteurs humains comme éléments déterminants, voire essentiels[23]. L’accent y est mis sur le bien-être ou le bonheur de l’humain comme finalité de tout processus de développement politique, économique, social et technologique.

2.2. Le Développement Durable

Si l’expression de «développement durable» (DD) n’est passée dans le langage courant qu’à la fin des années 1980[24], la notion de développement durable était toujours là. Elle s’aperçoit déjà dans le premier livre de la Bible. Au commencement, dans le jardin d’Eden, Dieu ordonna à l’homme de le cultiver et de le garder (héb. rm;v’ (shamar)[25] (Gn. 2. 15). Autrement dit, Dieu appelle l’homme au travail, à préserver le jardin d’Eden. Cette première tâche d’Adam, qui ne se rapportait qu’au jardin, laisse entrevoir celle de l’humanité à l’égard de la terre entière et de tout ce qui s’y trouve.

En 1987, la Commission Mondiale pour l’Environnement et le Développement (CMED) publiait le rapport Brundtland, intitulé «Notre Avenir à tous»[26]. Ce rapport, qui se divise en trois parties et douze chapitres, rend compte de l’état et de la situation de la Planète Terre. Il y expose les problèmes environnementaux à l’exemple des pollutions industrielles et automobiles, des contaminations diverses des milieux (eau, air, sols), de l’épuisement de ressources naturelles (eau, pêcheries, ressources génétiques, hydrocarbures), des déséquilibres climatiques (effet de serre, altération de l’ozone stratosphérique), des nuisances sonores, etc., qui sont principalement liés à la grande pauvreté des pays du Sud et aux modes de production et de consommation «non durables» du Nord[27].

Dans les premières phrases du chapitre 2 : «Vers un développement soutenable», ce rapport définit le DD comme le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.[28]

Deux concepts sont inhérents à cette notion :

  • le concept de «besoins», et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et
  • l’idée de limitation que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale imposent à la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir.[29]

Cette définition devient la définition «officielle» du développement durable (DD). Toutefois, ce rapport a formulé d’autres définitions moins médiatisées. D’une part dans son sens le plus étroit, le développement soutenable signifie ne pas mettre en danger les systèmes naturels qui nous font vivre : l’atmosphère, l’eau, les sols et les êtres vivants[30]. Ainsi, elle se rapproche plus de la protection de l’environnement.

D’autre part, au sens le plus large, le développement soutenable vise à favoriser un état d’harmonie entre les êtres humains et entre l’homme et la nature[31]. De ce fait, elle se propose de redéfinir la relation entre les êtres humains et la création. Le DD met ainsi en lumière la nécessité de maintenir ou d’améliorer la qualité de l’environnement naturel, d’assurer la pérennité des ressources, de réduire les différences de niveau de vie des populations, de favoriser l’autosuffisance des communautés, et de permettre le transfert des connaissances ou des richesses (y compris les richesses naturelles) d’une génération à l’autre[32], en prenant en compte les contraintes politiques, économiques, sociales et environnementales. Le leitmotiv de cette conception est, que l’homme peut subsister dans son environnement sans bousculer son équilibre ni sa pérennité, ce qui suppose une nouvelle manière de «?vivre ensemble?» avec les autres et la nature.

2.3. Le Développement Humain Durable

En naissant avec une potentialité, intelligence, et personnalité particulière, l’être humain a besoin d’un environnement sécuritaire, viable, et harmonieux pour se développer. L’environnement doit donc lui offrir une large possibilité de choix afin qu’il puisse s’épanouir et vivre dans le bonheur. Le DHD est ainsi l’accroissement des libertés et des potentialités des individus dans toutes ses composantes : économique, sociale, culturelle, éthique, politique[33]. Dans cette perspective, la durabilité sous-entend la préservation des acquis, qu’on transmet aux générations futures un montant de capital qui leur permet de vivre au moins aussi bien que la génération présente. Le capital est vu ici sous l’aspect social, humain et économique[34].

Le DHD est le développement du peuple, pour le peuple (présent et futur) et par le peuple. De ce fait, il constitue un concept globalisant de développement (développement des ressources humaines, besoins essentiels, bien-être humain)[35].

2.4. Le développement de l’humain

Le développement du peuple ou de la population – de l’humain, signifie l’élargissement des capacités des êtres humains à travers l’éducation, la formation, une meilleure santé, l’habitat, c’est-à-dire mise en valeur plus active de leurs qualités Humaines dans le but de leur donner la «capabilité» de jouer pleinement leur rôle dans la vie économique, politique, et sociale. Compte tenu de l’insistance actuelle sur le marché et sur le progrès technologique, le développement du peuple, plus précisément de l’humain, jouera un rôle de plus en plus essentiel pour assurer le succès économique et politique du pays[36]. Cette vision rejoint en cela le développement des ressources humaines.

2.5. Le développement pour l’humain

Le développement pour le peuple ou pour la population — pour l’humain signifie que le développement n’est pas poursuivi comme une fin en soi. Les fruits de la croissance économique doivent avoir une traduction concrète dans la vie de chacun et de chacune. Cela requiert une gestion adéquate des politiques. Autrement dit, le développement doit répondre aux besoins de tous et offrir des chances à tous. Ce n’est qu’à ces conditions qu’il sera véritablement axé sur l’aspect humain[37].

2.6. Le développement par l’humain

Le développement par le peuple ou par la population — par l’humain se réfère au processus par lequel chaque personne devient non seulement bénéficiaire, mais aussi acteur du développement. Ils participent activement aux décisions qui influencent leur quotidien. Ainsi, le peuple en général et chaque personne en particulier doit participer pleinement à la planification et à l’application des stratégies de développement, de façon à ce que les aptitudes humaines soient adéquatement utilisées et à ce que la créativité humaine puisse s’exprimer pleinement[38].
Bref, le DHD représente un nouveau chemin d’espérance, et une nouvelle manière de voir le monde devant les situations d’inégalité économique, d’injustice sociale, et de crise d’identité. Il reconfigure apparemment la conception même du développement en mettant l’accent non sur «l’avoir», mais sur «?l’être?». Le développement part de l’être. C’est pourquoi il est primordial d’investir dans le capital humain en mettant l’accent sur l’éducation, la formation, et l’enseignement de chaque personne afin que chacun et chacune puisse se connaître, trouve sa vocation, et vive dans le bonheur. Le capital humain est, en effet, les connaissances, qualifications, compétences et autres qualités possédées par un individu et intéressant l’activité économique[39]. Il constitue un bien immatériel qui peut faire progresser ou soutenir la productivité, l’innovation et l’employabilité[40]. Cependant, il ne faut pas considérer que l’être humain est un capital?; mais qu’il a le capital. La mission du DHD est alors de promouvoir, développer et mobiliser le capital humain en le formant, en l’éduquant, et en le responsabilisant.

2.7. Les discours de l’Église sur le Développement Humain Durable

Le 26 mars 1967, le Pape Paul VI publie une encyclique intitulée «Populorum progressio»[41], qui concerne le développement humain et le progrès. Dans cette lettre encyclique, le Pape Paul VI clame haut et fort que l’Église et la Théologie ont pour tâche et mission de réfléchir sur le développement, parce qu’elle est la conséquence de l’annonce de la Bonne Nouvelle qui est rencontre entre Dieu et tout homme et tout l’homme, dans les conditions de son existence[42]. Il revient donc aux théologiens de réfléchir sur la situation actuelle du développement dans sa relation avec le christianisme comme vision du monde, et l’Évangile comme force éthique pour la reconstruction de l’Afrique[43] et du monde. D’ailleurs, c’est leur rôle de donner du sens, d’interpréter, et de proclamer la Parole de Dieu au sein de la société. Par la Parole, ils donnent à chacun et à chacune l’opportunité de rencontrer Dieu. De même, la Parole rencontre l’homme dans son milieu d’existence. Ainsi, cette rencontre fonde l’existence de l’homme. Elle change le rapport à Dieu, à soi-même, et aux autres.

La Parole de Dieu s’incarne dans la vie de chacun et chacune pour qu’ils puissent se développer et s’épanouir, car dans le dessein de Dieu, chaque homme est appelé à se développer, car toute vie est vocation[44]. Par conséquent, le développement est croissance et épanouissement intégral et durable de tout homme et de tout l’homme, selon le projet de salut de Dieu[45]. L’homme est placé au cœur du développement. La lettre encyclique l’exprime comme suit : Le développement ne se réduit pas à la simple croissance économique. Pour être authentique, il doit être intégral, c’est-à-dire promouvoir tout homme et tout l’homme[46]. Autrement dit, l’homme est l’acteur principal, le bénéficiaire, et la finalité du développement.

Quoi qu’il en soit, toute Parole de Dieu et tout discours de l’Église sur le développement ne saurait constituer en soi une théologie de développement. Les théologiens en général, et les Mpitandrina en particulier ont l’obligation d’esquisser une Théologie en prenant non seulement en compte les cris des peuples de la faim, la pauvreté multidimensionnelle, et la crise environnementale, mais aussi l’identité, l’histoire, et la culture de ladite société. Il s’agira donc de travailler à l’élaboration d’une théologie de développement dans la perspective d’une relation d’harmonie entre l’homme, Dieu et son environnement.

3.   LES RÔLES DU MPITANDRINA DANS LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN DURABLE

Le rôle de pasteur de l’église locale est d’une grande importance et d’une valeur incommensurable aussi bien dans l’organisation et le fonctionnement de l’Église que dans la société globale. Le succès ou l’échec de l’Église ainsi que le développement de la société dans l’ensemble dépendent en grande partie du pasteur en raison de la position unique et intime qu’il occupe dans l’Église et de sa position symbolique dans la société où il est appelé à remplir ses fonctions sacerdotales. Constamment et en toutes circonstances, le pasteur doit refléter la vie et les enseignements du Christ dans son ministère et son travail. Il doit alors donner corps à ses enseignements et à ses prédications.

À Madagascar, chaque ministre de culte ou responsable de l’Église a sa propre appellation. Ainsi, on reconnait une dénomination par le simple fait d’entendre le nom de leur principal responsable ou ministre. À l’exemple des quatre (4) Églises qui sont membres de la FFKM — Fiombonan’ny Fiangonana Kristiana eto Madagasikara (Conseil Œcuménique des Églises à Madagascar); pour l’Eglizy Katolika Apôstôlika Romana (EKAR)[47], on les appelle pretra ou môpera, qui viennent du français «prêtre» ou «mon père»; pour l’Eklesia Episkôpaly Malagasy (EEM)[48], on les appelle Presbytera, qui vient probablement du grec (gr.) presbu,teroj (presbyteros); pour la Fiangonana Loterana Malagasy (FLM)[49], on les appelle Pastora, qui vient éventuellement du latin (lat.) Pastor; et pour la FJKM, on les appelle Mpitandrina, un terme utilisé auparavant par le London Missionary Society (LMS)[50]

3.1.  Genèse et approche étymologique du mot «?Mpitandrina

Selon la décision du Synode National, on appelle Mpitandrina celui qui exerce le ministère pastoral au sein de la FJKM. Étymologiquement, le mot Mpitandrina vient du verbe mitandrina qui signifie garder, observer, faire attention à, surveiller, dont le radical est tandrina. Dans ce sens, d’une part, il paraît plausible de le rapprocher des mots hébreux (héb.) rm;v’ (shamar) et rc;n’ (natsar). En effet, rm;v’ (shamar)[51] signifie tenir, garder, observer, faire attention à, avoir la charge de, protéger. Autrement dit, il exprime l’idée de «faire avec le plus grand soin» (Dt. 11. 32?; Nm. 23. 12?; Pr. 19. 8). Le mot héb. rc;n’ (natsar)[52] a la même signification regarder, garder, observer. Cependant, ces deux verbes sont fréquemment utilisés dans le sens de «garder»[53] qui se manifeste de deux manières principales[54]: (1) garder ou protéger des personnes ou des choses ou des lieux, souvent contre un danger; (2) dans un sens théologique, il s’agit de garder ou d’observer l’alliance, la loi, le commandement.

D’autre part, il se joint à la signification des mots grecs (gr.) thre,w (têreô), et fula,ssw (phulassô). Ces deux verbes sont pratiquement les équivalents des verbes héb. rm;v’ (shamar) et rc;n’ (natsar). La LXX traduit en effet par fula, ssw (phulassô) 471 fois le verbe rm;v’ (shamar) et 379 fois le verbe rc;n’ (natsar)[55]?; tandis que le verbe thre,w (têreô) s’y trouve 39 fois dans le sens de veiller, faire attention, préserver, regarder sur ou pour, rester, observer[56]. Dans ce sens, le verbe fula,ssw (phulassô) couvre pratiquement les mêmes sens que thre,w (têreô): surveiller, garder, observer, faire attention à[57]. Il est alors question d’observer ou de garder les commandements ou la parole de Dieu et du Christ[58].

Ainsi, le Mpitandrina est la personne appelée par Dieu pour être le responsable de la direction, de la surveillance, de la protection, et de la garde de son Église – l’Église du Christ contre les autres paroles en prenant soin d’observer, de transmettre, de vivre et de faire vivre sa Parole dans la vie de chacun et chacune afin qu’ils puissent vivre librement ensemble dans l’amour, la justice, la paix, et le bonheur.

3.2. Les rôles du «Mpitandrina» suivant l’état des lieux du Ministère Pastoral

Dans le Nouveau Testament, le terme pasteur ou berger (poimh,n – poimên) est employé une seule fois pour désigner un responsable humain dans l’Église[59]. Cependant, le Pasteur est au cœur de la démarche de la théologie pratique[60], comme l’écrit Élisabeth Parmentier[61] en titrant son article: «Le ministère pastoral comme microcosme des enjeux de la théologie pratique». Plusieurs questions se posent aux pasteurs. D’une part, face à la mutation de la société et au changement de la mentalité ecclésiale, quelle est la place du ministère pastoral? Et qu’attend-elle réellement des pasteurs? Étant donné que tout s’accorde à dire qu’il est un ministre de la Parole de Dieu[62], quels sont le rôle et la place de leur «parole»?
D’autre part, le programme d’activités des Églises se complique, sous l’influence du monde de Leadership et de Management et aux demandes multiples en matière d’animation et de dynamisation de la vie de l’église[63], sans oublier les activités interconfessionnelles et la nécessité de lancer le dialogue interreligieux.

3.3. Ministère de la Parole

Le ministère pastoral est caractérisé théologiquement par la prédication de la Parole de Dieu[64]. Le pasteur est forcément et nécessairement un théologien[65] surtout dans les Églises réformées et luthériennes. Autrement dit, il doit être de, avec, en la Parole de Dieu. Puisque son ultime mission est de nourrir le troupeau en annonçant, en proclamant et en enseignant la Parole de Dieu (Mt. 4. 4). En d’autres termes, il parle de Dieu; il est le porte-parole de Dieu. Ainsi, dira-t-on de lui qu’il est un prophète. Le mot prophète vient, en effet, du mot grec (gr.) profh,thj (prophètes)[66] qui se compose de pro,j (pros)[67] qui signifie avec le génitif «venant de, du côté de, devant, au nom de, dépendant de», avec le datif «auprès de, en outre», avec l’accusatif «vers, dans la direction de, contre, à l’égard de, en ce qui concerne, en conséquence de»; et de fhmi, (phemi)[68] qui signifie «déclarer, affirmer, prétendre, dire». Le pasteur en tant que prophète est ainsi celui qui parle au nom du Tout Autre (Dieu) devant les autres (l’assemblée).

Dans cette vision, la fonction du Pasteur repose, d’une part sur l’enseignement, la catéchèse, et l’étude biblique, qui la rapproche à une fonction professorale[69]; d’autre part, sur la proclamation, l’interprétation et l’actualisation de la Parole de Dieu dans la vie de l’église et de la société[70], car la Parole au service de laquelle il se savait commis n’est pas une parole écrite et pétrifiée, mais une parole vive — une parole qui se dit d’homme à homme, qui s’annonce de vive voix de prêcheur à fidèles, en pleine actualité[71]. Ce ministère s’enracine nécessairement dans la théologie de la Parole. Dieu s’adresse aux hommes à travers la prédication du pasteur qui trouve sa source en Christ Jésus, la Parole incarnée (Jn. 1. 14), car avant de parler de Dieu, il Parle à Dieu. André Gounelle souligne que la proclamation de l’évangile constitue l’Église, d’où l’importance primordiale du ministère qui en a la charge (même s’il va de soi, comme le souligne Calvin, que la primauté de la prédication n’implique pas la primauté du prédicateur)[72].

Le Mpitandrina qu’il soit un homme ou une femme, est un Raiamandreny (le détenteur de la parole, et l’image parentale) au sein de la culture et de la société malagasy. Il est la figure paternelle, du latin (lat.) pater[73], qui signifie tout d’abord père?; mais au-delà de la paternité physique, il a une valeur sociale; il désigne celui qui est le chef de la maison — de la famille, celui qui protège, celui qui est le premier responsable. Ainsi s’explique la source de son pouvoir et de son autorité, car l’Église est une famille (Eph. 2. 19). Il est également la figure maternelle, du lat. mater[74], qui signifie évidemment mère, mais désigne aussi la cause, l’origine, et la source, celle qui donne la vie et nourrit. Il comporte comme le pater, l’idée de respect, et s’ajoute au nom d’une déesse, comme pater au nom d’un dieu, pour l’honorer (Terra mater). Ainsi s’expliquent le respect et l’honneur qu’on lui doit, car la foi de l’église vient de sa parole qui vient de la Parole de Dieu (Rm. 10. 17).

Le Mpitandrina en tant que Raiamandreny est le détenteur de la Parole[75]. Il est le professionnel de la Parole au sein de la communauté ecclésiastique, et l’image parentale dans la société malagasy. Il a donc le devoir et le droit d’éduquer, et de conseiller les dirigeants politiques à l’exemple des prophètes dans la Bible comme Nathan, Jérémie, Esaïe, etc. dans le but de donner à chacun et à chacune la possibilité de se développer sereinement dans un environnement sécuritaire, viable, et harmonieux

3.4. Ministère de l’écoute

Entre le ministère de la parole et le ministère de l’écoute, il y a une continuité discontinue. En effet, avant de prêcher la parole de Dieu, il faut L’écouter. Il s’agit d’écouter Dieu dans la prière où Il nous convoque, dans la Bible où Il nous donne à attendre sa Parole[76]. Évidemment, il est plus que nécessaire de se donner le temps d’un recueillement, d’un silence, d’une prière, et d’une méditation avant la préparation de la prédication. Ainsi, écrit Georges Casalis (1917-1987), enseignant de théologie pratique à la Faculté de Théologie Protestante de Paris de 1961 à 1977, il ne saurait y avoir de distance entre celui qui parle et ceux qui écoutent l’Évangile; car avant d’en être le messager, j’en suis d’abord l’auditeur?; me voilà parlant et pourtant, sans cesse, je suis écoutant[77].

Toutefois, l’écoute de Dieu n’empêche pas l’écoute des hommes. Il y a même une relation entre les deux comme il est vrai qu’en Jésus Christ l’homme et Dieu sont réunis, que la divinité et l’humanité forment un Tout. La Bible n’est pas accessible en solitaire, et Dieu se rencontre en ces autres qui nous parlent[78]. De ce fait, un pasteur devrait être attentif, disponible, chaleureux, sensible, compréhensif, généreux, convaincu… Il est proche de chacune et de chacun, mais sans l’être trop; convaincu, il reste ouvert aux idées des autres; discret, il sait aussi faire entendre sa voix…, écrit Raphaël PICON[79]. De plus, au milieu de cette société bruyante, l’homme contemporain a besoin d’un écoutant attentionné, car il a besoin de s’exprimer, de s’évader, d’évacuer, et de se sentir en relation – en communauté avec les autres, et d’être en communiant avec le Tout Autre.

Dans l’esprit des Malagasy, le Mpitandrina est «l’omniprésent ainsi que le l’omniscient», peut-être même le «tout-puissant»[80]. Il doit toujours être là à chaque moment, évènement et étape de la vie des membres de son Église aussi bien que dans la vie de la communauté en général. Il est non seulement l’exemple de la sagesse, mais aussi le «?puits de solutions?» aussi bien pour ses fidèles que son entourage. Il est Ramahavahaolana, c’est-à-dire celui qui détient toutes les réponses et qui possèdent toutes les solutions afin d’alléger les fardeaux des hommes et des femmes de sa paroisse, et de les guider, emmener, et diriger vers leur développement intégral tout en sachant pertinemment que l’homme devrait être et doit rester l’acteur principal, le bénéficiaire, et la finalité du développement, et surtout en les faisant rencontrer Jésus, la Parole incarnée.

Jésus a écouté le cri du peuple. Après le spirituel, Il pense aussi au matériel (Mt. 6. 25-34). Le matériel n’est pas secondaire, mais second. En imitant le Christ, surtout dans sa manière d’écouter, le Mpitandrina évite ainsi de répondre dans le langage des spécialistes aux questions existentielles, spirituelles ou évènementielles des hommes et des femmes du temps présent en écoutant et en intériorisant la parole des autres et du Tout Autre. Ainsi, l’écoute conduit à la solution, à la prédication – la parole, qui leur déplace vers un ailleurs en les surprenant avec une réponse simple et inattendue, mais qui s’actualise dans leurs existences et les interpelle à vivre autrement en Christ

3.5. Ministère de direction

L’Église est le corps dont Christ est la Tête, et le pasteur en est le chef. En effet, l’étude syntaxique et sémantique des termes bibliques qu’on a traduits par pasteur ou berger laisse penser qu’il est le chef de l’Église, le seul responsable de la vie de chacun et chacune de ses brebis. Or, l’Église n’est pas un troupeau de moutons, mais une assemblée des hommes. Ainsi, elle peut apparemment se gouverner elle-même. Pourtant, la communauté chrétienne a besoin d’une direction[81]. Elle a besoin d’une personne qui la connaît mieux qu’elle ne se connaisse pour lui montrer le chemin à suivre et à vivre ensemble sa mission ainsi que sa vocation. L’institution reconnait le statut du pasteur en tant que chef. Cette reconnaissance institutionnelle contribue à rendre possible l’exercice de son ministère[82].

La mise en œuvre de la fonction de direction dépend en général du Mpitandrina et de l’assemblée. En effet, le style de management qu’il adoptera doit répondre aux besoins des hommes et des femmes de l’Église tout en tenant compte de leur intelligence, compétence, et expérience, de leurs «capabilités». Dans cette perspective, le schéma d’autorité absolue du pasteur-chef, qui prend toutes les décisions, à la soumission du pasteur-exécutant, qui agit sous l’autorité du conseil sans marge de manœuvre[83], est évité. Il faut prendre en compte l’existence d’un processus de décision, d’un fonctionnement de la pastorale, c’est-à-dire, un art de conduire l’action de l’Église[84]. Ainsi, diriger une Église n’est pas seulement une activité humaine et spirituelle, mais c’est aussi une affaire de stratégie, d’organisation, de culture, de Leadership, de Management, de Marketing, de processus ou encore de règles et de codes de conduites.

La Fiangonan’i Jesoa Kristy eto Madagasikara — l’Église de Jésus Christ à Madagascar (FJKM) a donc l’obligation de former des Raiamandreny Mpitandrina (Respectés et Respectueux) qui ont tous les caractères d’un bon parent, d’un Leader et d’un Manager. La FJKM dispose à cet effet de deux catégories de Centre de Formation Pastorale (CFM FJKM), dont les Collèges Théologiques, et la Faculté de Théologie

4. Conclusion

L’objectif premier de cet article est d’ordre très pratique : intégrer aux débats théologiques contemporains la participation active des Mpitandrina dans la vie «socio-politique et économique» de la nation. Le monde actuel est manifestement tourmenté par des problèmes socio-politiques et économiques qui trouvent leur fondement dans des crises mondiales, et dans les crises cycliques du pays.

Le concept de DHD s’apparente à un enjeu et un défi majeurs pour les Mpitandrina de la FJKM. En effet, cette dernière ne peut fermer les yeux face à la dégradation de l’environnement, à la détérioration de la couche d’ozone, à la dépravation de la société, à l’appauvrissement de la population, à la perversion de l’homme, à la corruption étatique, etc. Elle doit donc réfléchir sur la place et le rôle que devraient tenir les Mpitandrina dans cette noble mission ainsi que sur le choix des valeurs à véhiculer, et les objectifs à atteindre. Ces défis sont une opportunité pour la FJKM pour revisiter la manière d’être actuelle de ses ministres dans un pays sous-développé tel que le nôtre non seulement en tant qu’authentiques Mpitandrina, mais plus encore comme Raiamandreny respectueux et respectés de la culture et de la société malagasy. Effectivement, selon la conception traditionnelle malagasy, la parole est à la fois un droit et un devoir revenant aux aînés, c’est-à-dire aux Raiamandreny[85]. C’est donc une opportunité d’introduire, ou même d’imposer une nouvelle manière de vivre, d’habiter le monde, et de parler de l’avenir, de l’humain et du Tout Autre, vu que «ny tenin-draiamandreny toy ny tsipak’ombalahy ; mahavoa, mahafaty?; tsy mahavoa, mahafanina», c’est-à-dire, le conseil des Raiamandreny est pareil aux ruades d’un taureau?; s’il vous atteint — il a raison —, vous êtes mort?; s’il vous effleure — il a raison en partie seulement —, vous êtes sonné. Au final, c’est une chance pour dessiner, avec tous les hommes et les femmes de la Grande Île, un style de vie fondé sur et en Christ Jésus, la Parole Incarnée porteuse de promesses étant donné que le Mpitandrina lui-même est un poète de la Parole au-delà d’un simple porte-parole.

La mission de l’Église, en tant que bénédiction et lumière pour toutes les nations, est de satisfaire aux besoins spirituels, intellectuels, et matériels de la personne humaine. Elle a donc l’obligation de participer à la réduction de la pauvreté de son environnement. L’intention principale derrière le geste missionnaire et pastoral est ainsi de conduire les hommes et les femmes à se développer sereinement dans l’amour et la miséricorde de Dieu à travers la Parole. C’est pourquoi il est essentiel que la FJKM inclue le développement durable de chaque Église dans sa stratégie.

Ce DHD est un élément indissociable à la vie chrétienne pour son épanouissement sur terre : spirituellement, économiquement, et socialement. Toutefois, l’inexistence d’une doctrine sociale de la FJKM laisse croire qu’elle ne se préoccupe que de la vie spirituelle en oubliant ainsi que «Raha noana ny kibo, mivezivezy ny fanahy» ou en occultant l’action du Christ qui a nourri ses auditeurs après la diffusion de la bonne parole (Mt. 14. 13-21; Lc. 9. 10-20; Jn. 6. 1-15) ou encore en oubliant que Dieu a créé l’univers avant de créer l’homme qui va s’en servir pour ses besoins primaires (Gn. 1. 11-26; 29).

Le Mpitandrina est ainsi obligatoirement un pionnier et un agent de développement malgré lui. En tant que Mpitandrina Ramahavahaolana, il trouvera davantage de solutions aux problèmes sociaux et sociétaux de ses fidèles.

Pour l’y préparer, l’éducation théologique doit permettre au futur Mpitandrina de:

  • se connaître,
  • se développer intellectuellement, spirituellement et physiquement et de
  • construire un nouvel ordre social et d’instaurer une nouvelle façon de vivre à l’exemple du Christ Jésus, qui s’est rabaissé pour élever les autres, une alternative au monde actuel fait de pauvreté, d’égoïsme, d’injustice sociale, de corruption étatique, et dans lequel l’homme, l’image de Dieu, a perdu ses repères.

5. Bibliographie

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[1] RASOLOFONIAINA Ekenjakamahery Sandratana est Mpitandrina, FJKM Morafeno Fihavaozana, à Tsiroanomandidy, Madagascar.

[2] Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Vaincre la pauvreté humaine, 2000, p. 34.

[3] Banque Mondiale (BM), Rapport sur le développement dans le monde : combattre la pauvreté, 2000, p.1.

[4] Alain COCAUTHREY, La pauvreté endémique en Afrique : Quelles solutions durables? Le cas de la vallée du Bandama en Côte d’Ivoire, Paris : L’Harmattan, 2009, p. 31.

[5] «INÉGALITÉS. Les inégalités économiques», in Encyclopaedia Universalis [en ligne], disponible à l’adresse URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/inegalites/, [consulté le 30 mai 2018 à 10 : 53] : «?Près de la moitié des habitants de l’Afrique subsaharienne disposent de moins d’1,25 dollar par jour pour vivre.?».

[6] Bernard LECOMTE, «Les pauvres d’aujourd’hui», in Les Pauvres, Lumière et Vie No 85, novembre — décembre 1967, p. 4.

[7] Philippe DEUBEL et Marc MONTOUSSE, DICTIONNAIRE de Sciences Économiques et Sociales, Rosny : Bréal, 2008, p. 130 — un économiste français qui a particulièrement étudié les questions du développement.

[8] Archevêque d’Olinda et de Recife (1964-1985).

[9] Albert TEUDEDJERE, La pauvreté, richesse des peuples, Paris : Édition Ouvrières, 1978, p. 15.

[10] Dénomination locale des pasteurs de la FJKM. Une définition plus élaborée est donnée au § II-1 : Genèse et approche étymologique du mot «Mpitandrina».

[11] Gwyn CAMPBELL, David Griffiths and the Missionary ‘History of Madagascar’, ‘Studies in Christian Mission’, Volume 41, Leiden-Boston: Brill, 2012, pp. 41–73.

[12] L’équivalent d’un quartier.

[13] Collectif, Dictionnaire de français compact, Paris : Larousse, 2005, p. 1051.

[14] Ibid., p. 1095.

[15] André LALANDE, Vocabulaire technique et critique de la Philosophie, Volume 1, A-M, 4e édition, Paris : Quadrige/PUF, 1997, p. 32.

[16] Collectif, Op. Cit., Paris : Larousse, 2005, p. 28.

[17] Un concept de l’UNICEF, «Le Développement humain Durable» [en ligne], disponible à l’adresse URL : https://www.unicef.fr/sites/default/files/userfiles/dev-humain-durable-11.pdf, [consulté le 7 mai 2018 à 12 : 53].

[18] PNUD, Rapport mondial sur le Développement Humain 1994, Paris : Economica, 1994, p. 4.

[19] PNUD, Rapport sur le développement humain 2016. Le développement humain pour tous, New York, 2016, p. 2.

[20] Ibid.

[21] Amartya Kumar SEN, Un nouveau modèle économique. Développement, Justice, Liberté, Paris : Odile Jacob, 2000, p. 14 : «La liberté occupe une place centrale dans le processus de développement pour deux raisons :

  • une raison d’évaluation : tout jugement sur le progrès n’a de sens que rapporté aux libertés : une avancée est une avancée des libertés;
  • une raison d’efficacité : avancer dans le développement dépend avant tout de la possibilité pour les gens d’exercer leur libre initiative, ce que j’appelle leur fonction d’agent.»

[22] Ibid., p. 287.

[23] Benjamin SOMBEL SARR, Théologie du développement et inculturation. Questions de fondements, Paris : L’Harmattan, 2011, p. 13.

[24] Farid BADDACHE, Le développement durable, Paris : Eyrolles, 2010, p. 13.

[25] Francis BROWN, S. R. DRIVER, & Charles BRIGGS, Gesenius Hebrew-Aramaic and English Lexicon of the Old Testament, (Complete and Unabridged), BDB, Based Upon Several Works of Wilhelm GESENIUS (And Editors), Dated 1833, 1854, 1858, and 1895, 1906, p. 1037.

[25] R. Laird HARRIS, Gleason L. ARCHER JR., Bruce K. WALTKE, The Theological Wordbook of the Old Testament, TWOT, Illinois: Moody Press of Chicago, 1980.

[26] Farid BADDACHE, Op. Cit., Paris: Eyrolles, 2010, p. 13.

[27] Ibid.

[28] Commission mondiale pour l’environnement et le développement (CMED), Notre avenir à tous, Rapport de Brundtland, Montréal : Éditions du Fleuve, 1989, p. 52.

[29] Ibid.

[30] Catherine FIGUIERE, Bruno BOIDIN, et Arnaud DIEMER, Économie politique du développement durable, Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur, 2014, p. 14.

[31] Catherine FIGUIERE, Bruno BOIDIN, et Arnaud DIEMER, Op. Cit., Louvain-la-Neuve : De Boeck Supérieur, 2014, p. 14.

[32] «Le concept de développement» [en ligne], disponible à l’adresse URL : http://www.fsegs.rnu.tn/useruploads/cours/01366451805_le-concept-de-developpement.pdf, [consulté le 22 avril 2018 à 17 : 05].

[33] Ibid., p. 13.

[34] UNICEF, Op. Cit. [consulté le 7 mai 2018 à 12 : 53]

[35] Ibid.

[36] Aboubacar Yenikoye ISMAËL, Les indicateurs du développement humain pour une bonne gouvernance, Paris : L’Harmattan, 2007, p. 13.

[37] Ibid., p. 14.

[38] Ibid., pp. 13-14.

[39] OCDE, L’investissement dans le Capital Humain. Une comparaison internationale, Paris : OCDE, 1998, p. 9.

[40] Ibid., p. 10.

[41] Pape Paul VI, Populorum Progressio. Lettre encyclique de Sa Sainteté le pape Paul VI sur le développement des peuples [en ligne], disponible à l’adresse URL : http://w2.vatican.va/content/paul-vi/fr/encyclicals/documents/hf_p-vi_enc_26031967_populorum.html, [consulté le 7 mai 2018 à 19 : 41].

[42] Benjamin SOMBEL SARR, Op. Cit., Paris : L’Harmattan, 2011, p. 17.

[43] Kä MANA, Foi chrétienne, crise africaine et reconstruction de l’Afrique, sens et enjeux des théologies africaines contemporaines, coll. Défi africain, Nairobi/Lomé/Yaoundé : Ed. Ceta/Haho/Cle, 1992, p. 13.

[44] Pape Paul VI, Op. Cit. [consulté le 7 mai 2018 à 19 : 41]

[45] Benjamin SOMBEL SARR, Op. Cit., Paris : L’Harmattan, 2011, p. 18.

[46] Pape Paul VI, Op. Cit. [consulté le 7 mai 2018 à 19 : 41]

[47] Fr. Église Catholique Apostolique Romaine

[48] Fr. Église Episcopale Malagasy (Anglicane)

[49] Fr. Église Luthérienne Malagasy

[50] Conseil International des Missions (CIM), Ny Raharahan’ny Mpitondra Fiangonana eto Madagasikara amin’izao Fotoana izao sy amin’ny ho avy, Rapaoron’ny Komisiona namotopototra ny amin’ny fanomanana ny mpitondra fiangonana eto Madagasikara (septembre – novembre 1956), Nataon’i C. W. RANSON, F. BIRKELI, F. MICHAELI, sy T. RASENDRAHASINA, Tananarive : Comité Intermissionnaire de Madagascar, 1957, p. 29.

[51] Francis BROWN, S. R. DRIVER, & Charles BRIGGS, Op. Cit., 1906, p. 1037.

[51] R. Laird HARRIS, Gleason L. ARCHER JR., Bruce K. WALTKE, Op. Cit., Illinois: Moody Press of Chicago, 1980.

[52] Francis BROWN, S. R. DRIVER, & Charles BRIGGS, Op. Cit, 1906, p. 666.

[52] R. Laird HARRIS, Gleason L. ARCHER Jr., Bruce K. WALTKE, Op. Cit., Illinois: Moody Press of Chicago, 1980.

[53] Gn. 2. 15; 4. 9; 17. 9; Ex. 31. 14; 34. 12; 34. 18; Lev. 8. 35; 18. 4; 26. 3; Nm. 1. 53; 3. 7; 3. 10; 3. 38; Dt. 2. 4; 4. 2; 4. 15; 4. 40?; 5. 1; 2 Ro. 11. 5; Né. 13. 22; Ps. 12. 8; 25. 20; Es. 27. 3; Ez. 17. 14 ; etc.

[54] René PACHE (sous la dir.), Nouveau Dictionnaire Biblique, Lausanne : Emmaüs, 1992.

[55] Gerhard KITTEL, Gerhard FRIEDRICH & Geoffrey W. BROMLEY, Theological Dictionary of the New Testament (Abridged), TDNT, Grand Rapids: William B. Eerdmans Publishing Company, 1985, p. 1280.

[56] Ibid., p. 1175.

[57] Pierre CHANTRAINE, Dictionnaire étymologique de la langue grecque. Histoire des mots, Paris : Klincksieck, 1977, p. 1115.

[58] Mt. 19. 17; 19. 20; Lc. 2. 8; 11. 21; 11. 28; Jn. 14. 15; 15. 10; 17,6; Rm. 2. 26; Ga. 6. 13?; 1 Tm. 5. 21; Jc. 2. 10; 1 Jn. 2. 3-5; etc.

[59] Émile NICOLE, «Fondement biblique du ministère pastoral» [en ligne], in Cahier de l’école pastorale No 66 – 4e trimestre 2007, disponible à l’adresse URL : http://www.publicroire.com/cahiers-ecole-pastorale/ministere-pastoral/, [consulté le 26 février 2018 à 15 : 42].

[60] Christophe PAYA, Bernard HUCK (sous la dir.), Dictionnaire de Théologie Pratique, Charols : Excelsis, 2011, p. 528.

[61] Élisabeth PARMENTIER, «Le ministère pastoral comme microcosme des enjeux de la théologie pratique», in Études théologiques et religieuses 2006/3 (Tome 81), pp. 321-335.

[62] Karl BARTH, Le ministère du Pasteur, Genève : Labor et Fides, 1961, p. 7.

[63] Christophe PAYA, Bernard HUCK (sous la dir.), Op. Cit., Charols: Excelsis, 2011, p. 528.

[64] Pierre-Luigi DUBIED, Le Pasteur : Un interprète. Essai de Théologie pastorale, Genève : Labor et Fides, 1990, p. 17.

[65] Raphaël PICON, Ré-enchanter le ministère pastoral, Fonctions et tensions du ministère pastoral, Coll. Édifier et former, Lyon : Olivétan, 2007, p. 30.

[66] Gerhard KITTEL, Gerhard FRIEDRICH & Geoffrey W. BROMLEY, Op. Cit., Grand Rapids: William B. Eerdmans Publishing Company, 1985, pp. 952–965.

[67] Pierre CHANTRAINE, Op. Cit., Paris : Klincksieck, 1977, p. 941.

[68] Ibid., pp. 1194–1196.

[69] Edward FARLEY, Theologia: The Fragmentation and Unity of Theological Education, Augsburg Fortress: Wipf and Stock Publishers, 1994, p. 190.

[69] André GOUNELLE, «Typologie de ministère pastoral» [en ligne], disponible à l’adresse : http://andregounelle.fr/eglise/typologie-du-ministere-pastoral.php, [consulté le 15 novembre 2017 à 21 : 07].

[70] Edward FARLEY, Op. Cit., Augsburg Fortress: Wipf and Stock Publishers, 1994, pp. 188–189.

[71] Bernard REYMOND, Le protestantisme et ses pasteurs. Une belle histoire bientôt finie??, Genève : Labor et Fides, 2007, p. 28.

[72] André GOUNELLE, Op. Cit. [consulté le 15 novembre 2017 à 21 : 07]

[73] Alfred ERNOUT et Alfred MEILLET, Dictionnaire étymologique de la Langue Latine, Histoire des mots, 4e édition, Paris : Klincksieck, 2001, p. 487.

[74] Ibid., p. 389.

[75] Ammi IRAKO ANDRIAMAHAZOSOA, Tari-dalana Tsotra Momba ny Toriteny, Antananarivo, 2013, p. 13.

[76] Laurent GAGNEBIN, «?Prêcher, c’est écouter?», in Lumière et Vie No 199, 1990, p. 45.

[77] Georges CASALIS, Prédication, acte politique, Paris : CERF, 1970, p. 22.

[78] Laurent GAGNEBIN, ‘Prêcher, c’est écouter’, in Op. Cit., 1990, p. 45.

[79] Raphaël PICON, Op. Cit., Lyon : Olivétan, 2007, p. 19.

[80] Ce pouvoir et cette puissance comportent toutefois des limites, car en cas de dérive, le Mpitandrina peut aussi être dénoncé et renversé par l’Église.

[81] Christophe PAYA, Bernard HUCK (sous la dir.), Op. Cit., Charols: Excelsis, 2011, p. 530.

[82] Raphaël PICON, Op. Cit., Lyon : Olivétan, 2007, p. 21.

[83] Christophe PAYA, Bernard HUCK (sous dir.), Op. Cit., Charols: Excelsis, 2011, p. 530.

[84] Georges DECOURT, Conduire une action pastorale, Collection «?Théologies pratiques?», Paris : Novalis/Lumen Vitae/Labor et Fides/CERF, 1997, p. 26.

[85] Didier NATIVEL et Faranirina V. RAJAONAH (sous la dir.), Madagascar revisitée : En voyage avec Françoise Raison-Jourde, Paris : Karthala, 2009, p. 140.