Que se passe-t-il quand les écrivains (et les artistes en général) sont appelés à se montrer « en personne » devant un public ? Quel est l’impact sur le champ littéraire d’une spectacularité généralisée, à l’ère médiatique moderne ? Comment y redéfinir la complexité de la notion d’ »auteur » ? Ce qui renvoie à une question de fond : quels enjeux y a-t-il à envisager la littérature comme une activité, plutôt que comme un corpus inerte de « textes » ?
À travers des figures aussi diverses qu’Arthur Cravan, Henri Calet, L.-F. Céline, Michel Houellebecq, Annie Ernaux, Gaston Cherpillod, Richard Millet, Jean d’Ormesson, Jean-Philippe Toussaint, Pierre Bergounioux, Marie-Hélène Lafon, Noëlle Revaz, Edouard Louis, Jean-Pierre Rochat ainsi que celles de slameurs contemporains, l’essai de Jérôme Meizoz (Section de français) examine l’activité littéraire et son dispositif complexe, l’exposition médiatique des auteurs et leur nouveau statut de « marque » éditoriale et commerciale.
Jérôme Meizoz, La littérature « en personne ». Scène médiatique et formes d’incarnation, Genève, Slatkine, « Érudition », 2016.
ON EN PARLE DANS LES MÉDIAS
- Du texte inerte à la littérature incarnée, Viceversalittérature.ch, 26.10.2016.
- Tout le reste est littérature, La suite dans les idées, France Culture, 03.09.2016.