Entre fiction et imaginaire : portrait du Liban contemporain

Comment rendre compte de l’absence sur scène ? C’est à ce défi que répond le spectacle 33 tours et quelques secondes. Dans le creux laissé par le suicide d’un certain Diyaa Yamout, jeune libanais de 28 ans, se dresse un portrait de la société contemporaine libanaise et de ses multiples facettes. Sur le plateau, aucune présence humaine ne se manifeste.

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“Partons, non vers l’exil, mais vers la liberté !” : exploration du désir et de la passion amoureuse

Une femme déguisée en homme ? Rosalinde se résout à prendre des vêtements masculins afin d’assurer sa fuite dans la Forêt d’Ardenne avec sa cousine, déguisée en bergère. Comme il vous plaira aborde avec légèreté la question de l’amour – sous toutes ses formes. La trame de la comédie de Shakespeare est connue: suite à une bagarre avec son frère aîné Olivier (Guillaume Prin), Orlando (Stéphane Boschung) se voit dans l’obligation de fuir la maison familiale, accompagné de son fidèle Adam (Bernard Escalon).

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« Vous êtes la mandoline venue de Suisse alémanique pour m’envoûter ! »

Grüezi mitenand ! Röstigraben propose une expérience théâtrale bilingue – entre Romandie et Suisse alémanique – qui nous confronte avec humour et dérision à nos propres clichés sur nos concitoyens. La formule du théâtre à midi : une expérience étonnante et conviviale. Alors que les gens s’assoient à table, vont commander un verre de vin ou une eau minérale, Daisy Golay (Geneviève Pasquier), munie d’une serpillère, lave énergiquement le sol, puis le cadre de la porte, et finalement le luminaire.

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«Moi c’est Blanchette, la vache de Monsieur!»

Gardée captive dans la maison de son maître, l’immaculée Blanchette commence à s’ennuyer. Pour la protéger, Monsieur lui fait croire qu’elle est une vache. Lorsqu’elle se rend compte que ce sont des mensonges (ou carabistouilles), la petite chèvre préfère affronter le monde extérieur plutôt que de rester cloîtrée. « Il est bizarre le monsieur », chuchote une petite fille du public en observant l’homme qui, sur la scène, est couché sur une chaise longue. Les lumières commencent ensuite à baisser et plongent le public dans la pénombre. L’homme est « bizarre », en effet ! C’est le loup, vagabond et séducteur. Il s’est installé il y a peu à proximité d’une ferme ; il a pour voisin Monsieur, éleveur de chèvres.

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Sauvagerie et conscience de soi : une violente confrontation

Meurtres. Cris. Pleurs. Rires. Douleurs. Cannibalisme. Il faut s’accrocher pour réussir à supporter la violence de la nouvelle création de Guillaume Béguin Le Théâtre sauvage. L’expérience ne laisse néanmoins pas indifférent. Après Le Baiser et la morsure, créé l’an dernier à l’Arsenic et repris dans les prochains jours à Vidy, Le Théâtre sauvage montre que c’est à travers la maîtrise de nos pulsions meurtrières que l’on passe de la nature à la culture. Le pouvoir symbolique du théâtre – de la représentation – tient à ses potentialités canalisatrices de la violence.

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Conte de Noël : la magie de Dickens

Scrooge Ebenezer, une « vieille noix » aigrie par la vie, ne trouve d’autres sujets de réjouissance que ceux que lui procure son argent. A la veille de Noël, des fantômes l’entraînent dans un voyage fantastique, qui lui fait prendre conscience des dysfonctionnements dans sa vie manière de vivre. Serions-nous tous et toutes des sortes de Scrooge à l’approche des fêtes de fin d’année ? Un spectacle magique à la scénographie enchantée.

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Entre inertie et danse : une fusion poétique ?

Qu’est-ce qu’une danseuse peut imiter et que peut-elle danser avec une baguette en bois ? C’est cette question que Tac.Tac., nouveau spectacle de la danseuse et chorégraphe YoungSoon Cho Jaquet se propose d’explorer sous diverses facettes, dans un créatif mélange des genres. Sa performance plonge le public dans un univers étrange et fascinant – parfois hermétique. Le plateau, pleinement éclairé, est recouvert de nombreux objets. Certains sont rigides, comme les caisses et tiges de bois qui parsèment le sol ; d’autres sont mous ou malléables, telles les baudruches remplies de farine. Des lignes de papiers collants sont disposées s

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Pour ou contre la pauvreté : telle est la question ?

Comment se positionner et se comporter face à la misère et à la détresse d’autrui ? Entre humour et prise de conscience, Pourquoi êtes-vous pauvres ? tente de rendre le spectateur sensible au dilemme soulevé par cette question. Au risque de tomber dans un discours moralisateur. « Vous avez pris des cacahuètes ? C’est bien, partagez-les avec votre voisin », conseille Fred Mudry à l’un des spectateurs. Le ton est posé d’emblée : l’attention à autrui. Lorsque nous pénétrons dans la salle du théâtre, les deux comédiens sont présents. Ils s’occupent du bar, de la billetterie et mo

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Faire vivre le texte, à plusieurs

L’entrecroisement et le chevauchement des voix caractérise cette collaboration entre le metteur en scène valaisan Mathieu Bertholet et sa compagnie MuFuThe. Cette adaptation du roman de Ramuz frappe par sa riche et complexe choralité. La lenteur de la parole retranscrit le style de Ramuz, au risque de certaines longueurs. Les comédiens entrent silencieusement un par un sur la scène. Des spectateurs sont encore en train de chercher leur place et parlent entre eux dans la salle éclairée. Abruptement, un des comédiens annonce : « Derborence » ! Le public se tait. Alors seulement la salle commence à s’obscurcir. «Un», s’exclame ensuite un autre comédien, signalant le pr

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Dire par l’émotion : quand les mots ne parlent pas

A travers la lente « descente aux enfers » d’un couple dépeinte dans Les Palmiers sauvages , inspiré d’un roman de William Faulkner, Séverine Chavrier réussit à substituer le langage sensoriel au langage verbal – au risque de rendre l’histoire quelque peu incompréhensible pour ceux qui la chercheraient. L’obscurité règne et des bruits de basse font vibrer la salle. Une voix chuchote dans un micro. Des flashs de lumière dévoilent par à-coups l’intimité d’un couple. L’importance des sens est mise en exergue dès les premières

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